Extrait d"un tableau de Spitzweg représentant un bibliothécaire

Jésus raconte souvent de courtes histoires aux foules qui se sont rassemblées pour l’entendre. On appelle ces histoires des paraboles parce que, comme une parabole en mathématique ou une antenne en forme de parabole, les petites histoires racontées par Jésus ont un sens qui mène infiniment loin.

En effet, ces histoires semblent toutes simples, mais quand on y regarde un peu, elles sont curieuses et même souvent dérangeantes. Jésus les explique rarement, comme s’il voulait faire réfléchir les gens par eux-mêmes, qu’ils se posent des questions et développent leur intelligence (voir cet article) et puissent ainsi évoluer dans leur propre façon de penser.

C’est pourquoi il est impossible de résumer une parabole car son principal intérêt ne se fait sentir que si on la lit et que l’on se pose des questions soi-même à cette occasion.

 

Marc Pernot

Suite :

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3 Commentaires

  1. Jean-Marie dit :

    Dans le chapitre 4 de Marc, il y a ce passage :
    09 Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
    10 Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles.
    11 Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles.
    12 Et ainsi, comme dit le prophète : Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. »
    13 Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ?

    Passage qui me pose plein de questions :
    – Le mystère du royaume de Dieu : quel mystère ?
    – Ceux qui sont dehors ? Nous ne serions pas tous en marche vers le royaume ? Il y en a déjà  » dedans  » ?
    – Les yeux et les oreilles ne suffisent pas : il faut se convertir ???… Et à ce moment-là, on recevrait le pardon… Et l’on pourrait voir et entendre ?

    J’ai beau  » ruminé « … J’ai du mal à comprendre !

    1. Marc Pernot dit :
      1. Dans le Nouveau Testament, le mot « mystère » : secret qui est dévoilé ≠ ce qui est incompréhensible comme en français courant aujourd’hui. Le « mystère du Royaume de Dieu », c’est qu’il est déjà présent : il s’est déjà approché et il vient encore. Le « royaume », c’est plutôt le règne, l’action de Dieu présente : Dieu est à l’œuvre en nous. Être dans son Royaume, c’est être dans son champ d’action, se laisser créer, évoluer.
      2. Souvent, dans la Bible, dans un enseignement, une parabole ou un récit : il y a plusieurs humains, plusieurs types d’humanité qui sont évoqués : et chaque personne est plus ou moins chacun de ces humains. Plutôt que de lire « ceux qui », il convient de comprendre « ce qui, en moi, en chacun ». Donc oui, nous sommes en marche vers le Royaume mais aussi déjà dedans. Une part de nous-mêmes est déjà animée par l’Esprit capable d’aimer et d’espérer, et une part de nous-mêmes est inerte ou en chaos.
      3. ceux qui croient tout savoir, avoir tout entendu, ou se désintéressent : ils ont des yeux et des oreilles mais ne s’en servent pas. C’est une part de notre réalité, plus ou moins. Il y a donc bien besoin de se « convertir », c’est-à-dire de bénéficier de l’aide de Dieu : il nous montrera que nous sommes dignes d’avoir notre point de vue et une véritable écoute de Dieu, de la situation du monde, de l’autre à nos côtés et de nous-mêmes. Pour être ensuite un petit peu créateurs, à notre mesure, là où nous sommes.

      Bravo de creuser, de vous poser des questions, de « ruminer » ces textes (eu Suisse, nous aimons beaucoup les vaches, ce n’est pas péjoratif).

      1. Jean-Marie dit :

        MERCI 🙂

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