Une femme dansant avec un foulard sur un fond d
Question

Si Dieu influence et a déjà révélé la fin dans l’Apocalypse, il n’y a pas de liberté pour l’homme.

Par : pasteur Marc Pernot

Une femme dansant avec un foulard sur un fond d'immeubles au loin - Image par Myriams-Fotos de https://pixabay.com/fr/photos/libert%C3%A9-femme-route-ville-content-2940655/

Libre ou serf arbitre ?

Question posée :

Bonsoir,
Voici une question posée sur un forum de discussion, quel est votre avis ?

« Il ne peut y avoir de libre arbitre, car le libre arbitre implique que l’individu est libre de faire des choix sans influence ni stimuli externes, qu’il est son propre arbitre, l’arbitre suprême. Cependant, selon le Christianisme, il est dit qu’il y aura une apocalypse, un antéchrist, etc. Comment est-il alors possible de savoir ce qui va se passer à l’avance si les hommes sont réellement maîtres de leur destin ?

Si les différentes actions sont prédéterminées, alors l’individu a très peu d’influence puisqu’il doit choisir parmi des options déjà existantes. Peut-on réellement parler de liberté dans ce cas ? Peut-on véritablement parler de volonté propre à l’individu sachant que le sujet est constamment manipulé et influencé par des facteurs externes incontrôlables ? En fin de compte, ce n’est pas l’individu qui veut et qui choisit, mais plutôt l’individu qui est contraint de choisir parmi des options préétablies.

Il s’agit fondamentalement d’une situation de contrainte et de manque d’autonomie imposée à l’individu, car il est privé de la liberté de choisir une option qui correspond réellement à ses valeurs, ses désirs ou ses circonstances spécifiques. »

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir

Cette personne a une vision assez binaire de penser, entre « libre à 100% » ou bien « pas libre du tout ».
Or, évidemment, notre liberté est relative. C’est vrai que nous avons des influences externes, mais elles ne sont pas des déterminations absolues.
Nous avons un certain degré de liberté, et c’est là dessus précisément que nous pouvons travailler, avec l’aide de Dieu. Et c’est là un point essentiel dans notre libération (progressive), notre capacité à avoir notre propre point de vue (l’Esprit nous rend prophète ou prophétesse), et une plus grande maîtrise de nous-même (jamais parfaite, évidemment).

En ce qui concerne la question de la grâce de Dieu et de la liberté de la personne, c’est plus intéressant, effectivement.
Et un petit peu plus compliqué.

Si Dieu aime la personne et a choisi de la sauver, et qu’à la fin de l’histoire « toute choses lui seront soumises », normalement, tout le monde devrait être sauvé : puisque Dieu aime et qu’enfin, au terme de l’histoire, il accède à la « toute puissance ».

Alors où est notre liberté si la fin est déjà écrite à l’avance ? Où est notre responsabilité ?

1) C’est à mon avis une certaine liberté dans le chemin, entre ce moment présent et le terme de l’histoire. Cela laisse une immense marge, bien des choses à vivre belles et moins belles, heureuses ou moins heureuses, créant du bien ou engendrant de la souffrance autour de nous, tant de rires et tant de larmes. Cette liberté que nous avons, liberté relative a un poids réel sur ce monde et sur ce temps.

2) Le fait qu’à la fin, le salut personnel soit déjà écrit, assuré ne nie pas cette liberté de chemin pour y aller. Je dirais même que le fait que la fin soit offerte en cadeau, sans condition, est précisément ce qui ouvre notre liberté. Car cela veut dire qu’il n’y a pas de chantage, pas de pression mise pour nous forcer à bien suivre ce que Dieu aurait décidé. C’est carte blanche.

Donc oui, la grâce de Dieu, l’assurance de notre salut, va extrêmement bien avec notre liberté.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

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Un commentaire

  1. Anne-Marie dit :

    L’homme peut ne pas croire. Le choix du croyant est un acte de liberté. Et tout ce qui est  » écrit » n’est pas forcément à croire…

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