On remercie pour ce qu’on a de bon sur terre, doit-on le blâmer pour le malheur qui nous arrive ?
Question posée :
Bonjour
Merci, grand merci pour vos réponses bienveillantes : vous m’êtes vraiment d’une grande aide dans mon chemin. Je me pose une question (j’espère ne pas offenser Dieu par elle) : on remercie pour ce qu’on a de bon sur terre, travail, nourriture, ou même se réveiller comme beaucoup font. Doit-on le blâmer pour le malheur qui nous arrive ? sachant qu’il ne commet pas le mal.
Bien amicalement, que Dieu vous bénisse et encore merci.
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Dieu n’est pas « offensable » si je puis dire, comme l’or est inoxydable.
Je suis absolument du même avis que vous : Dieu n’est source que de bien. C’est d’ailleurs sur ce point que commence la première lettre de Jean, qu’il avance comme essentiel.
Par conséquent, oui, on peut remercier Dieu de toute bonne chose qui nous arrive, toute bonne chose que nous sommes.
- Dieu est parfois la cause première de ce bienfait, d’abord comme possibilité même de cet univers, de la vie, de la capacité à être et à penser, à s’entendre entre humains, etc.
- Pour certaines choses, c’est vrai que Dieu n’est pas toujours directement la source de ce bien, ni l’unique source de ce bien. Par exemple, si un enfant reçoit du pain à manger, c’est qu’il y a eu toute une chaîne de personnes pour labourer et semer, pour arroser, moissonner, moudre le blé, pour faire le pain, et finalement l’acheter pour le donner à l’enfant. Mais pour que tout cela ait été possible, un trésor d’organisation et d’ententes s’est mis en place, et pour ce miracle, nous pouvons remercier Dieu. En remerciant Dieu nous pouvons remercier pour l’ensemble des personnes à l’œuvre, pour la société et la paix, pour le travail, pour la pousse du blé, pour notre corps capable de l’acte de manger et de jouir du fait de déguster.
- Nous sommes donc, vous et moi, certains que Dieu n’est pas source du malheur, donc nous ne le blâmons pas quand nous sommes malades, ou dans le besoin, ou quand un enfant n’a pas de pain en en meurt. Ce n’est pas à cause de Dieu, ce n’est pas parce que Dieu a oublié cet enfant. Je suis persuadé qu’au contraire, Dieu est profondément désolé de ce drame, manque, détresse. C’est qu’il n’a pas pu l’éviter, il y travaille et cherche à mobiliser des personnes autour de cette question. Dieu interagit avec l’univers, mais pas d’une manière mécanique, il ne peut pas, je pense, faire pleuvoir au sahel demain matin même s’il en avait l’ardente volonté. A court terme, nous sommes ses mains pour boulanger le pain et pour le porter à l’enfant.
C’est pourquoi, nous pouvons être dans la louange pour les bonnes choses qui nous arrivent, elles s’enracinent en Dieu, nous pouvons aussi nous lamenter pour ce qui ne va pas, et entendre ce que Dieu cherche à nous répondre sur ce point. Peut être de s’associer à sa peine et à son effort spirituel, peut-être de nous retrousser les manches pour participer à son effort pour la vie en allant aider un voisin dans le besoin ?
Cela dit, cela peut arriver que nous crions des reproches contre Dieu dans la prière : dans la douleur, la peine pour l’injustice que nous subissons, et le contraste tellement important avec ce que nous espérions légitimement, par la foi, par l’espérance. Dieu a les reins solide et il comprend que notre reproche est un cri, il n’en tient pas rancune. Il ne tient jamais rancune. Il partage lui-même la douleur de voir ce mal frapper un de ses enfants. Il réagit à cette injustice en nous soignant.
Voir aussi https://jecherchedieu.ch/question/faut-il-remercier-dieu-comment-remercier-dieu-alors-que-certains-nont-pas-les-memes-privileges/
Dieu vous bénit et vous accompagne.
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Quelle rafraîchissement !
Vous suivez un raisonnement simple donc clair, loin des circonvolutions qui rendent le christianisme si mystérieux. Merci
Grand merci pour les encouragements !
Dieu vous bénit