jeune femme qui regarde en arrière avec des pommes de pin dans les mains - Photo de Rodion Kutsaiev sur https://unsplash.com/fr/photos/aFaXDApMts0
Développement

Comment avoir confiance en dieu, croire que dieu m’aime quand on a grandi dans une poubelle (parents destructeur)?

Par : pasteur Marc Pernot

jeune femme qui regarde en arrière avec des pommes de pin dans les mains - Photo de Rodion Kutsaiev sur https://unsplash.com/fr/photos/aFaXDApMts0

Question posée :

Comment avoir confiance en dieu, croire que dieu m’aime quand on a grandi dans une poubelle (parents destructeur)? Cette poubelle, ces parents c’est dieu qui me les as choisi et il savait a l’avance l’enfer dans lequel il me mettait. Le sacrifice a la croix, c’est super, mais moi j’ai pas demandé à être créé . Merci pour votre réponse
Plume

Réponse d’un pasteur :

Chère Plume

Merci pour ce message hyper touchant.

Toute ma compassion pour vous.

Effectivement, la vie n’est pas toujours juste.

  • Telle personne naît avec tous les talents dans une famille unie et aimante, ayant des moyens, dans un pays tempéré et qui vit en paix.
  • Telle autre personne naît dans des conditions épouvantables de guerre, de tremblement de terre, ou ce qui est à peu près aussi terrible, dans une environnement toxique et de graves maltraitances physiques et morales.

Cela ne vient pas de Dieu. Au contraire. Dieu travaille sans cesse pour améliorer les situations de chaque personne.
Et tout particulièrement vous, et il prend tout particulièrement soin de vous qui avez été blessée.

Pourquoi alors est-ce qu’il reste une telle injustice ?

  • C’est que Dieu n’est pas un magicien. Il n’a pas un grand sac avec de la chance qu’il distribue à telle ou telle personne plus qu’à d’autres. Il ne choisit pas des parents plus ou moins bien pour tel enfant : ce sont un homme et une femme qui font un enfant,souvent sans demander à Dieu s’il pense que cela fait partie de leur vocation à ce moment là, ou non. Et Dieu n’a pas de télécommande pour piloter les gens, ni même pour empêcher une personne de maltraiter son enfant. La volonté de Dieu est donc loin d’être faite, comme le dit la prière que Jésus nous a apprise : « Notre Père qui est aux cieux (un père parfait, aimant et bienfaisant), que ta volonté soit faite…' ». C’est vrai qu’il y a du boulot pour qu’on y arrive !
  • Néanmoins, Dieu est puissant et fait des merveilles. Il y travaille sans cesse, et il nous embauche :

Dieu nous appelle, chaque personne individuelle, au fond de notre conscience : il nous appelle à agir mieux, avec amour, en se souciant de la personne qui est à côté, et tout particulièrement quand c’est son propre enfant, bien sûr. Dieu nous appelle à nous engager pour plus de justice, à secourir ceux qui souffrent, à moins faire de mal de notre côté. Alors c’est vrai que nous n’écoutons pas trop, parfois nous faisons l’inverse par défi. Dieu ne se lasse pas, encore et encore il appelle, il essaye de soigner même les personnes vraiment malades. Et parfois nous écoutons un petit peu de ce que Dieu nous souffle dans le cœur et dans notre conscience. Il y a des milliards de personnes, croyantes ou non, qui entendent cet appel et qui avancent un petit peu et qui se font parfois un peu de bien.

Dieu aussi agit pour aider la victime à cicatriser, pour l’aider à laisser le mal en arrière, dans son passé, et avancer dans le présent d’une belle façon, ouvrant un bel avenir. Personnellement, j’ai rencontré des personnes qui ont eu une enfance très difficile et qui sont devenues des personnes d’une bonté magnifique.

Dons désolé pour ce qui n’a pas bien été dans votre enfance, c’est cruel et injuste. Cela suscite de la révolte, mon vœu est que cette révolte devienne en vous une belle énergie pour avancer, pour aimer plus profondément, pour avoir de la compassion pour les autres, une passion pour créer de belles relations.
C’est ce que l’on appelle la résurrection : transformer le mal en bien, transformer la mort en vie. Et nous sortir de l’enfer.

Dieu vous bénit et vous accompagne. Il prend soin de vous.

par : pasteur Marc Pernot

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2 Commentaires

  1. Meylan Catherine dit :

    Je lis votre texte et la réponse du pasteur.
    Vous avez le droit de dire tout haut à Dieu votre chagrin. S’en est un vraiment. Une blessure profonde et aussi peut être un manque.
    Nous sommes pour beaucoup conditionné par notre enfance et notre repère donné par nos parents de l’image de Dieu.
    Mais nous avons un autre repère en Jésus.
    Dieu est Amour et Il nous a montré jusqu’où l’on peut aller par Amour. C’est souvent par nos fissures que Dieu entre dans nos vie. Ce qui était brisé il le répare avec tout Lui même .il faut demande du fond de son coeur « que veux tu que je fasse pour toi »
    Nous sommes un rêve d’Amour de Dieu. Il vous rejoint dans votre désir profond. Écoutez votre coeur.
    Amitié fraternelle

  2. Rosset Claire-Lise dit :

    Chère Plume,

    On ne choisit pas de naître, évidemment. On ne choisit pas son père et sa mère, c’est un fait. Or, envers et contre tout, vous êtes là, avec vos pourquoi sans réponse. Parce qu’il n’y a pas de réponse et de justification à la maltraitance infantile. C’est une violence inacceptable.

    Dans ce genre de tourments identiques aux vôtres qui occupaient mes pensées depuis des années, j’avais écrit ce texte en 2006 :

    « Certains parents, une fois qu’ils ont donné la vie, la reprennent en détail.
    (Du haut de la solitude, Michel Campiche, p. 26)

    A ces mêmes parents, j’entends Jésus leur reprocher :

    J’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas rendu visite.
    Toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites.
    (Matthieu 25 : 42, 43, 45)

    J’ai eu froid : froideur affective de la part des parents.
    J’ai eu faim : faim de facteurs de protection.
    J’étais étranger : isolé moralement dans ma propre famille.
    J’étais nu : nu dans la construction de mon identité et de mon estime de soi.
    J’étais malade : retard du développement psychomoteur et psychoaffectif dû à une carence affective.
    J’étais en prison : j’étais prisonnier-ère de vos schémas autoritaires et psychorigides.

    Et, malgré tout cela, vous ne m’avez pas visité : vous avez été sourd à ma souffrance d’enfant, à mon désespoir. Vous m’avez rendu(e) mort(e)-vivant(e).

     » Tout enfant aux prises avec de tels phénomènes de dysparentalité, pour reprendre le terme de René Clément, réagira au fil du temps en fonction de multiples facteurs et nul ne peut déduire comment il les métabolisera au niveau inconscient, comment il les abordera consciemment, comment il les élaborera – ou non – ultérieurement, dans la construction de sa personnalité et de son histoire. »

    (Blanche-neige, les sept nains et …autres maltraitances. La croissance empêchée, D. Rapoport et A. Roubergue-S., p. 19)

    Il y a des parents qui devraient demander pardon à leurs enfants.

    Dieu n’est pas indifférent à la souffrance d’un enfant quand il dit :

    Parce que vous avez heurté avec le côté et avec l’épaule, et frappé de vos cornes toutes les brebis faibles, jusqu’à ce que vous les ayez chassées, je porterai secours à mes brebis, afin qu’elles ne soient plus au pillage.
    (Ezéchiel 34 : 20) » (Livre I / p. 108)

    Dieu a vu votre souffrance de bébé, de petite et grande fille, puis d’adulte. Il vous dit comme à moi-même, comme à tous les « enfants poubelle », ce verset du prophète Ezéchiel 16 : 4-6 qui ne cesse de me porter :

    « A ta naissance, au jour où tu naquis, ton nombril n’a pas été coupé, tu n’as pas été lavée dans l’eau pour être purifiée, tu n’as pas été frottée avec du sel, tu n’as pas été enveloppée dans des langes.

    5 Nul n’a porté sur toi un regard de pitié pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi ; mais tu as été jetée dans les champs, le jour de ta naissance, parce qu’on avait horreur de toi.

    6 Je passais près de toi, je t’aperçus baignée dans ton sang, et je te dis : Vis dans ton sang ! je te dis: Vis dans ton sang ! »

    Bien à vous, Dieu vous accompagne dans votre chemin de croix pour renaître à la vie
    Claire-Lise Rosset

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