Mon entourage me demande pourquoi Dieu guérit certaines personnes et pas d’autres ?
Question posée :
Bonjour,
Beaucoup de fois mon entourage me demande pourquoi Dieu guérit certaines personnes et pas d’autres. Même si je suis persuadée qu’il y a une bonne raison à tout ça du fait que j’ai une confiance absolue en Dieu j’avoue que je ne sais pas comment aborder une réponse correcte.
Comment répondriez-vous à cette question ?
Et j’aimerai également savoir votre avis sur les paralysies du sommeil car il m’arrive parfois d’en faire et la dernière était particulière. En fait durant cette paralysie j’ai senti quelqu’un me traîner vers les escaliers et bien évidemment impossible de crier ou de faire quoi que ce soit, je suis revenue à moi et ai prier Dieu avant de me rendormir et rapidement j’ai fais un rêve où j’ai entendu une voix me dire « Ne t’en fais pas, c’est le diable qui veut te faire peur ». Et puis je me suis aussitôt réveillée. D’autres paralysies me sont arrivées avec des situations différentes, mais aussi des rêves ou une force au dessus de la mienne me fait comprendre que ce qui arrive à mon père souffrant est du ressort de mauvais esprits.
Pensez-vous que mon cerveau me joue des tours, où est-ce la réalité ? De mon point de vue je vois tout ça comme quelque chose de réel mais mon mari pense que c’est moi qui pense trop et que je m’amène à tout cela
En tout cas, merci énormément pour toutes ces questions auxquelles vous répondez, merci de donner du temps à tous, que Dieu soit avec vous !
Réponse d’un pasteur :
Chère Madame
Bravo pour cette recherche de Dieu intelligente et vraie, sensible à la détresse des personnes.
Comme on dit, « Dieu ne fait pas acception de personne » (Actes 10:34), il aime chaque personne, veut sauver chacun de ses enfants sans exception, veut pour chacun la vie et la santé, le bonheur et la paix. Il espère que chaque personne sera le plus possible en pleine forme et pourra rayonner du meilleur autour d’elle dans le monde… Vous avez donc raison, c’est très choquant de voir des personnes tomber malades injustement, cruellement.
Dieu agit. La vie et la santé d’une seule personne est un miracle incroyable. On peut donc dire que Dieu donne la vie et qu’il guérit. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’a rien fait ou qu’il aurait voulu la maladie quand elle arrive, et non plus quand la maladie triomphe. C’est que la maladie a été la plus forte et qu’elle l’a emporté malgré la volonté et l’aide de Dieu. L’idée que Dieu serait tout puissant dans le présent est une légende pas très biblique. La Bible dit que c’est à la fin des temps, à la fin de l’histoire que toute chose sera conforme à la volonté de Dieu. Pour l’instant, nous sommes dans un entre deux : le monde est déjà plein de merveilles de création par Dieu, et il y a des lieux où cela ne va pas. C’est pourquoi Jésus nous apprend à prier « Notre Père… que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » : c’est que cette volonté n’est pas toujours faite, il reste de la maladie non soignée, des souffrances sans secours, des solitudes, des guerres et des détresses. Il reste des enfants qui meurent de faim, par exemple (environ vingt mille par jour !) et ce n’est certainement pas la volonté de Dieu qu’il en meure un seul !!! Cette prière de Jésus est aussi un appel à ce que nous, humains de bonne volonté, nous mobilisions et nous unissions pour faire les œuvres que Dieu espère pour que sa volonté soit un petit peu plus faite. Volonté qui est toujours absolument la santé, donc. Dieu accompagne celui qui souffre, il accompagne et appelle ceux qui pourraient aider, ne serait-ce qu’un petit peu.
Donc grand grand merci pour votre attention bienveillante que vous exprimez pour ceux dont la souffrance demeure.
Et effectivement, de penser à ces personnes qui souffrent et au mal que cela leur fait de dire que Dieu pourrait les guérir s’il le voulait ! Car cela est particulièrement cruel : en plus de leur souffrance, cela ajoute une sorte d’accusation contre eux, comme si leur foi n’était pas assez ouverte à l’action de Dieu, comme si leur horrible péché empêchait son action, ou que Dieu ne les aimait pas, ou que Dieu avait besoin de leur souffrance… tout cela est particulièrement néfaste et ajoute encore de la peine à ceux qui souffrent. Au contraire, on peut leur dire le pardon de Dieu, qu’il est et demeure « à fond » à leur côté contre la maladie, contre la souffrance, pour trouver courage et force pour se battre, demander de l’aide, garder foi en l’avenir et dans l’amour de Dieu.
En ce qui concerne les rêves, je pense qu’il n’est pas utile ni bon de chercher à les interpréter. Ils ne veulent rien dire en particulier, c’est une sorte de soupe composée d’inconscient, de peur et d’espérance, de joie et de blessures, d’émotions et d’hormones, de voix de Dieu et d’influences diverses. Le mieux me semble de ne leur attacher absolument aucune importance, sauf si cela vous fait souffrir terriblement. Il convient alors de consulter votre médecin pour qu’il vous aide à ne pas souffrir, c’est tout.
Merci pour vos encouragements pour le site : très sympa !
Dieu vous bénit et vous accompagne.
par : pasteur Marc Pernot
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Non, ce n’est pas ainsi qu’il conviendrait de poser la question. De prime abord, il faut reconnaître qu’il existe plein de blessures, mentales, physiques, plus ou moins profondes. Dieu n’est PAS le héros surpuissant qui gère le monde. Dieu est simplement, et très calmement à l’intérieur de nous-mêmes, et au fur et à mesure que nous lui parlons (ce qui s’appelle « la priere »), Dieu nous envoie la force nécessaire pour s’en sortir. Mais si le mal est trop grave, trop grand ? Dieu, qui connaît toutes choses, sait quand il est nécessaire de « lâcher la rampe ». Mais les autres ? Pas de crainte, car Dieu est à l’intérieur de chacun d’entre nous, et jamais, non, jamais il ne nous laissera tomber.
J’ai un frère plus jeune que moi qui souffre sur un lit d’hôpital. Comment Job peut-il dire « Nous accueillons le bonheur comme un don de Dieu. Et le malheur pourquoi ne l’accepterions-nous pas aussi ? » Comment le malheur peut-il être un don de Dieu?Je n’accepte pas cette idée je la repousse de toutes mes forces.
Bonjour
Je suis absolument du même avis que vous.
Le livre de Job rassemble quantité d’options possibles face au mal et à la souffrance. C’est donc pour nous aider à réfléchir. Ce qui est totu le contraire de suivre sans réfléchir. Tantôt il y a une acceptation comme vous le soulignez, tantôt un refus du malheur injuste qui nous arrive, tantôt une interrogation pour chercher si par hasard une part du problème serait en nous, il y a aussi l’idée de simplement faire confiance à Dieu…
Le bonheur est effectivement un miracle, la vie elle-même est un miracle. On peut donc remercier Dieu, au moins pour la possibilité même que la vie existe, que le bonheur existe.
Pour le malheur : en Christ nous avons reçu la certitude que le malheur ne vient pas de Dieu. Jamais. Dieu veut le bonheur et l’épanouissement de chacun. Il est donc bon de travailler pour faire reculer le malheur, ce uqi est le contraire de l’accepter. Et en luttant contre la malheur, contre l’injustice : nous travaillons non pas contre Dieu, mais certainement avec Dieu. Il est le Dieu de la vie, de la vie bonne, et même de la vie « très bonne », nous dit la Genèse 1:31.
Le malheur n’est jamais un don de Dieu.
Je suis d’accord avec vous il est essentiel de refuser cette idée de toutes nos forces car c’est une idée nocive, amenant à se résigner, à accepter le mal, et c’est une offense à la bonté de Dieu.
Dans le cas de ce jeune homme qui souffre : vous avez bien raison de penser à lui dans la compassion, c’est tellement important.
Dieu vous bénit et vous accompagne