une femme sort la tête d
Foi

Est-ce une bonne chose de vouloir pécher le moins possible pour être sûr d’aller au Paradis ?

Par : pasteur Marc Pernot

une femme sort la tête d'un lac et reprend souffle - Photo by Jeremy Bishop on Unsplash

Prendre souffle, reprendre souffle, ce n’est pas contre nous mais pour nous.

Question posée :

Bonjour, je voulais savoir….
j’ai un ami que sont but c’est d’avoir le Saint-Esprit en lui, je me demande si cela est une bonne chose de vouloir péché le moins possible pour être sûr d’aller au Paradis ?
je respecte la relation que chacun a avec Dieu mais je me demande si cela ne pourrai pas être dangereux de ne penser qu’à ça, de ne plus vouloir péché, j’ai peur que mon ami d’une manière s’oublie et s’interdise de faire ce qu’il a envie par peur de péché…

Réponse d’un pasteur :

Bonjour

Cela me semble une bonne idée de demander le Saint-Esprit. C’est à dire l’aide de Dieu pour poursuivre, susciter la suite de notre création, de notre évolution, l’approfondissement de notre lucidité, de notre intelligence de la vie, de notre agilité pour décider par nous-même et notre force pour faire ce que nous avons décidé ainsi…

Je ne pense pas que cela aille contre notre personnalité profonde, contre le meilleur de nous-même, au contraire, il s’agit de mettre sur le dessus, de mettre au commande le meilleur de la personne. Il ne s’agit pas de brider ou de formater notre personnalité profonde. Jamais Dieu ne voudrait cela puisque c’est précisément cette personnalité qu’il aime et admire passionnément, et c’est l’expression de notre personnalité qu’il attend avec gourmandise.

Cela dit, il y a aussi en nous des impulsions qui ne sont pas géniales. Par exemple nous avons envie de nous exprimer dans le monde, d’exister. C’est un bon désir, correspondant à cette vocation de l’humain d’être libre et d’être créateur. Seulement ce désir peut prendre comme un mauvais pli et s’exprimer dans l’oppression de ceux qui nous entourent. Et cela n’est pas génial, cela peut même tourner à la catastrophe (surtout pour les victimes mais aussi pour l’auteur). Autre exemple, nous avons vocation à être heureux, et à nous réjouir des grands bonheurs et des petits plaisirs qui nous sont donnés. Certes. Mais une course effrénée du plaisir est un esclavage et ne nous grandit en rien. Cela fait un fort mauvais but de sa vie, le plaisir choisi et adoré comme le dieu est un tyran.
L’aide de Dieu est précisément extrêmement précieuse pour épanouir ces bons désirs, ces bonnes joies d’une bonne façon.

Ce n’est donc pas contre nous mais avec nous et en notre faveur.

Donc bravo à votre ami d’espérer l’Esprit Saint, ou plutôt d’espérer plus d’Esprit, plus d’action de Dieu en lui, au jour le jour. Car nulle personne au monde est totalement démunie de cet Esprit que Dieu donne par grâce. Cela l’aide si on en espère plus, et si on compte sur ce souffle pour nous aider à avancer.

Par contre, je suis du même avis que vous sur ce point que vouloir faire son paradis n’est pas une bonne idée. Pas du tout.
Tant que nous sommes en ce monde, la question du jour est de vivre cette vie en ce monde d’une belle façon.

Quand nous serons dans la suite, nous verrons bien, l’heure sera alors venue d’y penser. A chaque jour suffit sa peine, nous dit Jésus, ou plutôt à chaque jour suffit le défi, ma mission, la question du jour. Demain s’occupera de lui-même. Nous pouvons faire confiance à Dieu pour ça, puisqu’il nous aime et nous conserve. Par ailleurs, Jésus nous dit qui est le plus vivant et beau de nous-même restera en vie au delà de notre mort. Par conséquent s’occuper de notre être et de notre vie présente est une bonne démarche pour la vie présente et pour la vie future.

On espère l’Esprit afin de vivre maintenant.
Et c’est un souffle de vie.

Si nous avons peur du « péché », peur de faire n’importe quoi, ce n’est pas parce que cela fâcherait Dieu et qu’il nous rejetterait au concours d’entrée (l’amour ne fonctionne pas comme ça, Dieu non plus). Mais c’est parce que quand nous faisons n’importe quoi cela produit de la souffrance, de la tristesse, cela nous abime et cela abime et fait souffrir des personnes autour de nous, et le monde autour de nous. Cela ne fâche pas Dieu, cela l’attriste et le préoccupe. Il y a plus de joie à faire du bien et à faire bien. Et puis, cela correspond au meilleur de nous-même.

Dieu vous bénit et vous accompagne

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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