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Question

Mieux vaut un bon athée qu’un mauvais croyant ?

Par : pasteur Marc Pernot

pas d'un jeune garçon avançant sur un tronc d'arbre moussu - Photo by Markus Spiske on Unsplash

Question posée :

Bonjour , j’espère ne pas vous déranger avec mes questions , je suis en grande recherche sur la foi et tout ce qu’elle compose, une question dans mes recherches me vient souvent , un bon athée vaut t’il mieux qu’un mauvais croyant ? que pensez de gens comme Karl Marx par exemple qui rejette Dieu, Dieu va t’il les rejeter dans l’au-delà également? bien amicalement et milles merci a vous.

Réponse d’un pasteur :

Bonjour

Bravo pour cette intéressante question « Mieux vaut un bon athée qu’un mauvais croyant ? »

Sauf que je ne suis pas certain que ni l’un ni l’autre n’existe véritablement, en effet :

  • selon Jean, « quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1 Jean 4:7), par conséquent, une personne un petit peu aimante et bonne n’est jamais totalement « athée », même si sa tête refuse Dieu et le Christ, ses tripes, son cœur, son intelligence de la réalité n’ont pas été insensible à ce qu’est Dieu et ce qui vient de Dieu : l’amour (agapè) au sens de la bonté généreuse, la miséricorde pour son prochain. En ce sens, il n’existe pas de « bon athée », non pas parce qu’une personne « athée » ne pourrait pas être bonne, mais parce qu’une personne bonne manifeste ce que nous entendons par Dieu et par Christ.
  • et selon Jésus « Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ou un mauvais arbre porter de bons fruits. » (Matthieu 7:16-18), ou « Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement la personne qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 7:21), par conséquent, un croyant qui est un salaud dans sa vie, est un croyant uniquement des lèvres, avec une posture religieuse, pas vraiment un croyant au sens où il aurait été touché par Dieu comme source de vie, de cheminement et d’être.

C’est pourquoi la foi est une question qui concerne notre personne tout entière, chaque dimension participant à aider le reste de la personne à s’élever, à s’ouvrir, à aimer mieux. La réflexion consciente de recherche de ce qui est source de qualité d’être (ce que nous appelons Dieu) est un point important, et aussi l’amour de ceux et ce qui nous entoure, par l’observation, la compassion, la réjouissance, la louange. L’action bonne aussi apporte du bien autour de nous et également en nous, participant à notre bonification. C’est en fait ce que dit cette fameuse proposition essentielle de la Bible, citée et améliorée encore par Jésus : « aimer Dieu de tout son cœur de tout son être, de toute sa réflexion, de toutes ses forces (c’est à dire en aimant son prochain comme soi-même) ».

Par conséquent, la question est plutôt de chercher ce qui est le mieux pour nous : être un athée nocif ou être un croyant bienfaisant ?

Une des spécificités remarquable de l’Evangile du Christ est que l’amour de Dieu n’est plus basé sur la performance de la personne, mais sur le simple fait que Dieu nous aime en tant qu’individu important à ses yeux. Cela, effectivement, différencie l’Evangile de religions où la performance de la personne sera le critère pour entrer ou non dans la vie future : peut-être dans le judaïsme, l’islam, et aussi le bouddhisme où cette idée de jugement de la performance est essentiel. Par conséquent, Dieu ne garde ni ne rejette une personne en fonction de ses croyances. Il garde, comme n’importe quel père ou mère à peu près en forme, chacun de ses enfants et en prend soin comme de la prunelle de ses yeux. Cependant, c’est vrai que nos croyances ont un impact important sur notre développement et sur notre cheminement, sur nos valeurs, et sur l’ouverture plus ou moins large et confiante à l’action de Dieu en nous.

Hélas, c’est vrai, quand on est hyper fier de ses bonnes croyances, hyper heureux de sa foi vibrante de sentiment religieux, certain d’avoir le bon baptême, la bonne église… il peut arriver que nous nous laissions aller à ne pas avoir la vie droite à laquelle on pourrait s’attendre de la part d’un « bon chrétien ». C’est désolant non seulement pour la l’entourage mais

L’idéal, c’est ainsi d’avancer et dans notre foi en faisant place à Dieu dans votre prière quotidienne, d’avancer aussi dans nos croyances en affinant notre théologie et notre philosophie, et d’avancer dans nos actes en nous efforçant de vivre notre théologie en actes, à travers de belles relations et beaux gestes. Avancer, pas à pas (ce n’est pas un sprint, mais plutôt le pas souple et tranquille du vieux montagnard)

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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