03 avril 2024

Une prison abandonnée, vide et en ruine - Photo de Lance Anderson sur https://unsplash.com/fr/photos/un-long-couloir-avec-de-nombreuses-portes-UDT5em_-lUk
Question

Je trouve très libérante la notion de salut universel, quand et avec qui est-elle apparue, se distinguant d’un salut élitiste ?

Question posée :

Bonjour Marc,

Je me permets de vous solliciter car j’aimerais beaucoup recevoir quelques éclairages et peut-être références théologiques de votre part. Il est une idée qui me plaît beaucoup dans la forme de protestantisme que vous défendez, c’est celle de la « grâce pour tous ». Celle de la grâce comme don inconditionnel de Dieu, offert à chacun·e, tel qu’il ou elle est, et quelles que soient ses performances individuelles — idée contre-culturelle s’il en est dans nos vies tissées de compétition, quel que soit le domaine (les études, la vie professionnelle, et même nos relations amicales et amoureuses). C’est une idée que je trouve incroyablement libératrice, et vous voir la répéter — la marteler, presque — à de nombreuses personnes qui vous écrivent l’a profondément marquée dans mon esprit.

Mais, à ce propos, j’aurais plusieurs questions :

1. Une question historique : à quelle époque, par quel auteur, ou quel courant, s’est faite la bascule vers cette conception universaliste de la grâce, par opposition à une conception élitiste qu’était celle des premiers réformateurs (en particulier Calvin) ? Je découvre en faisant quelques recherches rapides le débat entre arminiens et calvinistes au XVIIe siècle : s’agit-il là de la source de cette conception ? Ou bien en a-t-elle d’autres, y compris plus récentes ?

2. Jusqu’à quel point cette conception universaliste est-elle partagée au sein du protestantisme contemporain de manière générale, et de l’Église protestante unie de France en particulier ? Elle me semble plutôt répandue chez les protestants que je côtoie, mais peut-être suis-je dans une « bulle » peu représentative ?

Un grand merci d’avance pour vos éclairages et, encore et toujours, un merci encore plus grand pour le travail que vous accomplissez avec ce site !

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir

La question du salut universel, ou non, est vielle comme le temps. Et elle traverse la Bible entière. Dès la création quand Dieu bénit l’humain qui est créé à l’image de Dieu mais sans la ressemblance à Dieu, dès l’alliance avec Noé et les animaux, Dieu assumant le fait que l’humain est toujours tourné vers la violence. Dès les Psaumes. Par exemple tous ces psaumes de confiance comme le 23 ou le Psaume 121 qui fait témoigner le psalmiste au lecteur, sans connaître sa foi ou sa vie, que l’Eternel garde sa vie dès maintenant et pour toujours. Et je vois dans l’Evangile du Christ des passages comme l’amour des ennemis qui affirme que Dieu fait du bien à ceux qui le haïssent, qu’il les bénit comme un Père son enfant, ou comme un berger pour la plus perdue des brebis perdues : Jésus n’envisage même pas que le berger ne la retrouverait pas, et même si cette brebis était incapable de quoi que ce soit : le berger la porte… Il y aurait enfin cette promesse de Jésus selon Jean :  » Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes  » (Jean, 12:32)

Il y a certes bien d’autres passages qui peuvent sembler menaçants dans la Bible, parlant d’enfer et de peines éternelles…  mais à la lumière de ce qu’incarne le Christ, on peut les lire comme un bon soin visant à éliminer en nous l’homme méchant, ce qui est étranger à Dieu, ce qui est malade ou prisonnier du péché… Personnellement, je refuse de considérer ces menace de nous envoyer en enfer comme étant une pédagogie de la peur, comme quand des parents disent à leur enfant « si tu n’es pas sage on t’abandonne sur le bord de la route« . C’est épouvantable, c’est traumatisant.

Dès les premiers siècles, la question du salut universel est adoptée par des théologiens :

  • L’immense Origène (IIe-IIIe s.) va enseigner l’apocatastase (relèvement universel) et va être critiqué pour cela, heureusement pour lui, la fâcheuse habitude de faire la police de la pensée n’était à son époque encore que locale, à la merci de l’évêque du coin, et Origène a pu ainsi continuer son œuvre. Les furieux censeurs de l’église ne critiqueront son œuvre que trois siècles plus tard. Mais il est vrai que sa vision du salut universel était fortement teintée de pensée grecque avec le cycle du retour à l’âge d’or des origines.
  • Le Père de l’église Grégoire de Nysse (IVe siècle) a lui aussi une pensée de l’apocatastase mais il était tellement respecté par la hiérarchie de l’église qu’elle ne s’attardera pas sur sa pensée sur l’apocatastase pour le chicaner là dessus, ni de son temps ni même après. En effet, Grégoire a été le pilier essentiel du concile de Constantinople contre Arius. Il est vrai que son idée du salut universel est plus centrée sur l’action efficace opérée par le Christ. Alors que la pensée d’Origène sur le salut universel était largement teinté de pensée néo-platonicienne : le meilleur de l’humain n’est pas un Adam créé parfait à l’origine, ayant été abîmé par le péché et restauré à cette perfection originelle par le Christ. Pour Grégoire, dans la suite de Paul : l’humain à l’image de Dieu n’est pas le premier Adam, qui est simplement vivant, c’est l’action du Christ qui apporte une étape décisive pour faire de l’humain la créature idéale espérée par Dieu de toute éternité. Christ n’est alors pas seulement vu comme un pompier venant sauver les blessés dans un accident de parcours (le péché), Christ est alors véritablement créateur de l’humain nouveau, l’humain enfin à l’image de Dieu. Comme le dit Paul : « Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un Esprit vivifiant. » (1 Corinthiens 15:45).

Il est vrai que le calvinisme s’est illustré par la pensée de la la double prédestination, avec certaines personnes choisies par Dieu pour être sauvées, et d’autres personnes choisies par Dieu pour être perdues. Cette doctrine est particulièrement inquiétante et morbide. Calvin la tient de Saint Augustin. Mais quand on regarde ce que disait Calvin de la prédestination : il considérait que c’était une doctrine joyeuse et libérante qui nous permettait d’être tranquille sur l’au-delà puisque nous n’y pouvons rien, et que nous sommes ainsi libérés pour chercher à vivre une belle vie présente : bonne pour elle-même, et non sous la pression mercantile de « faire son salut ». C’est vrai, reconnaît Calvin que cette théorie de la prédestination des personnes sauvées laisse supposer qu’il y aurait des personnes sélectionnées d’avance par Dieu pour être damnées, mais que lui, Calvin, personnellement, n’en avait jamais rencontrée aucune. On n’est pas loin du salut universel sauf que Calvin n’est pas allé jusque là.

Cette question du salut universel est restée délicate, car férocement poursuivie par les courants réactionnaires de chaque église chrétienne. Mais au XIXe et XXe siècle, la pensée s’est libérée, et des théologiens ayant pignon sur rue ont soutenu que l’enfer était vide (selon l’expression attribuée (à tort semble-t-il) à Urs von Balthasar) ou tout au moins qu’il étaient en droit de l’espérer. Même pour des théologiens du protestantisme comme Karl Barth (pas très libéral) et Emil Brunner (assez classique), Paul Tillich (qui pense que le salut universel est pour tout ce qui existe). Mais encore Romano Guardini, Jean Daniélou, Henri de Lubac, Edith Stein. Je pense que cette façon de voir est largement représentée parmi les chrétiens progressistes. Bien des chrétiens aussi ne se posent pas la question du salut futur, et c’est très bien ainsi, je pense. La véritable question pour nous étant d’aimer Dieu et notre prochain comme nous-même : c’est vivre la vie présente d’une belle façon. La recherche de son propre petit salut éternel est en fait un égoïsme qui ne nous élèverait pas tellement. Même si c’est pour penser au salut d’une personne que l’on aime, c’est encore très personnel. Je pense donc personnellement qu’il n’y a en vérité de salut qu’universel. Mais bien entendu, il y a une part de chaque personne qui est à sauver et une part de chaque personne qui est à purifier et à guérir. Même en dehors de toute faute, il y a les blessures anciennes qui font souffrir, qui aliènent la personne : cela est soigné comme on opère une tumeur. Le salut universel est un salut de chaque personne comme membre d’un corps, mais pas le salut de tout dans chaque personne. La mort est vaincue par l’amour, manifesté en Christ.

Mais que chacun vive sa foi à sa façon, et ce sera le mieux.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

Réponse du visiteur :

Merci infiniment pour ces éclairages passionnants.

Je retiens votre commentaire : « Bien des chrétiens aussi ne se posent pas la question du salut futur, et c’est très bien ainsi, je pense. » C’est aussi mon cas. Si cette idée de grâce ou de salut universel m’intéresse et m’interpelle, ce n’est pas tant pour ce qu’elle nous promettrait dans une éventuelle vie future que pour ce qu’elle nous propose dans cette vie-ci, dans notre relation aux autres et au monde. L’égale valeur et la dignité radicale de chacun·e. L’exigence à agir non pas pour se sauver mais parce que nous sommes déjà sauvés (l’idée de grâce qui coûte ou qui oblige de Bonhoeffer marque beaucoup mon univers mental également !).

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4 Commentaires

  1. Charles dit :

    J’ai toujours pensé que, si salut il y a, il ne peut être que cosmique. Si, en Jésus, Dieu se donne à connaître comme Celui qui accueille les « plus petits » il est difficile de le penser comme ne voulant sauver que l’humain, sinon, il serait une divinité « espéciste ».
    C’est grâce à la Process Theology de Whitehead et des théologiens qui se sont inspirés de lui que j’ai pu ouvrir une brèche dans mon athéisme et demander à entrer au séminaire. Mes maîtres à penser, dont feu Adolphe Gesché, m’on toujours encouragé dans cette voie.

    1. Claude dit :

      Ouvrir, dites-vous, la brèche de son athéisme
      Pour laisser grand, entrer, le fruit de l’optimisme,
      C’est bien là le défi. Il nous faut tous œuvrer,
      A chaque instant des jours, en chaque mot prononcé,
      A rechercher le vrai, celui qui ne déçoit.
      Est-ce que c’est ça, l’amour, et, en Dieu, la pure foi?

  2. Jean-Pierre Wisniewski dit :

    Bonjour Pasteur Marc Pernot,
    Bonjour chers amis visiteurs de ce site,

    Je vais vous expliquer ce qui me fait croire au salut universel (salut de tous les humains).

    Depuis quelques années, mon intime conviction fondée sur la Bible est que Dieu est le Sauveur de tous les humains sans aucune exception.

    1 Timothée 2:3-6 (NBS) : « 3 Cela est beau et agréé de Dieu, notre Sauveur, 4 qui veut que tous les humains soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
    5 Car il y a un seul Dieu,
    et aussi un seul médiateur entre Dieu et les humains,
    l’humain Jésus-Christ,
    6 qui s’est donné lui-même en rançon pour tous :
    c’est le témoignage rendu en son temps, »
    1 Timothée 4:9-11 (NBS) : « 9 C ‘est une parole certaine et digne d’être pleinement accueillie : 10 si nous nous donnons de la peine et si nous luttons, c’est parce que nous avons mis notre espérance dans un Dieu vivant, qui est le sauveur de tous les humains, et en particulier des croyants.
    11 Voilà ce que tu dois enjoindre et enseigner. »

    Dans les expressions « rançon pour tous » et « sauveur de tous », « tous » veut bien dire « tous », c’est-à-dire « tous les humains ». Aucun humain n’est donc exclu du salut de tous qui est donc universel.

    Romains 11:6 (LSG) : « Or, si c’est par grâce, ce n’est plus par les œuvres; autrement la grâce n’est plus une grâce. Et si c’est par les œuvres, ce n’est plus une grâce; autrement l’œuvre n’est plus une œuvre. »
    Tite 2:11 (LSG) : « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. »

    La grâce de Dieu (= gratuité du salut offert par Dieu) c‘est-à-dire que nous n’avons pas à gagner le salut ni l’amour de Dieu. Dieu aime de toute façon chacun de ses enfants.
    Pour moi, tel est le véritable Évangile : une véritable Bonne Nouvelle pour chaque être humain !!!

    Ce n’est pas pour être sauvé que j’adore Dieu mais parce que je suis sauvé. Ainsi, je remercie Dieu de m’avoir sauvé, de me bénir, de me soutenir et de me garder sous Sa protection malgré mes défauts, mes faiblesses c’est-à-dire mes péchés.
    Je m’efforce de faire le bien non pour acquérir des mérites, non pour gagner le salut ni l’amour de Dieu, mais en reconnaissance pour le salut donné par Dieu.

    Ecclésiaste 7:20 (LSG) : « Non, il n’y a sur la terre point d’homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais. »
    Romains 11:32 (LSG) : « Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. »
    Romains 7:15 (LSG) : « Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. »
    Romains 7:19 (LSG) : « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. »

    La désobéissance à Dieu conduit à la mort qui est le châtiment du péché.
    Genèse 2:17 (LSG) : « mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. »
    Galates 6:7 (LSG) : « Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. »
    Genèse 3:19 (LSG) : « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes dans la terre, d’où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. »
    Ecclésiaste 12:7 (LSG) : « avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. »

    La mort est donc la conséquence du péché.
    Romains 5:12 (LSG) : « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché,… »

    Celui qui est mort a subi la peine de sa condamnation.
    Romains 6:7 (LSG) : « car celui qui est mort est libre du péché. »
    Romains 6:7 (Martin) : « Car celui qui est mort, est quitte du péché. »
    Romains 6:7 (Darby) : « Car celui qui est mort est justifie du péché. »
    Romains 6:23 (LSG) : « Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »
    Romains 6:7 et Romains 6:23 concernent la mort physique de tous les êtres humains (excepté Jésus-Christ) qui sont pécheurs et méritent en conséquence la mort.

    Être justifié du péché, c’est être reconnu affranchi du péché.
    Un condamné qui a expié sa faute en subissant la peine capitale ; la justice n’a plus rien à réclamer de lui, il « est justifié ».
    Un mort n’a donc plus rien à faire avec le péché mais il n’est pas pour autant sauvé ni racheté de la mort et du péché.

    C’est Jésus qui sauve le pécheur du péché et de la mort.
    Jésus a payé le prix de rachat par sa mort en rançon pour toute l’humanité.

    Hébreux 2:9 (LSG) : « Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d’honneur à cause de la mort qu’il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous. »
    Romains 5:18 (LSG) : « Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. »
    1 Jean 2:2 (LSG) : « Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.»
    1 Jean 4:14 (LSG) : « Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. »
    1 Corinthiens 15:21 (LSG) : « Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. »
    1 Corinthiens 15:22 (LSG) : « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, »
    1 Timothée 2:3-6 (LSG) : « 3 Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, 4 qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. 5 Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, 6 qui s’est donné lui-même en rançon pour tous. C’est là le témoignage rendu en son propre temps, »
    1 Timothée 4:10 (LSG) : « Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants. »
    1 Jean 4:14 (LSG) : « Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde. »
    Jésus déclare en Jean 12:32 (LSG) : « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. »
    Luc 1:37 (LSG) : « Car rien n’est impossible à Dieu. »
    1 Corinthiens 15:20-28 (LSG) : « 20 Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. 21 Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. 22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, 23 mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement. 24 Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir détruit toute domination, toute autorité et toute puissance. 25 Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. 26 Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. 27 Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu’il dit que tout lui a été soumis, il est évident que celui qui lui a soumis toutes choses est excepté. 28 Et lorsque toutes choses lui auront été soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. »

    Le commandement de Jésus d’aimer Dieu et son prochain résume toute la Bible.
    Matthieu 22:36-40 (LSG) : « 36 Maître, quel est le plus grand commandement de la loi? 37 Jésus lui répondit: Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. 38 C’est le premier et le plus grand commandement. 39 Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40 De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »

    L’amour (la charité) ne disparaîtra jamais.
    1 Corinthiens 13:8-13 (LSG) : « 8 La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. 9 Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, 10 mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. 11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. 12 Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. 13 Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, la charité; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité. »

    Tous les morts ressusciteront et auront la vie éternelle dans un monde nouveau (nouveau ciel et nouvelle terre).
    Actes 24:15 (LSG) : « et ayant en Dieu cette espérance, comme ils l’ont eux-mêmes, qu’il y aura une résurrection des justes et des injustes. »
    1 Corinthiens 6:14 (LSG) : « Et Dieu, qui a ressuscité le Seigneur, nous ressuscitera aussi par sa puissance. »
    2 Pierre 3:13 (LSG) : « Mais nous attendons, selon sa promesse, de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habitera. »
    Apocalypse 21:1 (LSG) : « Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus. »
    1 Jean 2:25 (LSG) : « Et la promesse qu’il nous a faite, c’est la vie éternelle. »

    J’ai la ferme conviction que le chapitre 7 de Révélation (Apocalypse) décrit toute l’humanité rétablie dans un monde nouveau (finalement, tous les humains sans aucune exception – les « justes » et les « injustes » – tous se repentiront et se purifieront du péché).
    Il n’est pas question d’une classe céleste et/ou d’une classe terrestre mais du Royaume de Dieu qui est universel.

    Apocalypse chapitre 7 (LSG) : « 1 Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre; ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu’il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. 2 Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant; il cria d’une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer, 3 et il dit: Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu.
    4 Et j’entendis le nombre de ceux qui avaient été marqués du sceau, cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël:
    5 de la tribu de Juda, douze mille marqués du sceau; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille; 6 de la tribu d’Aser, douze mille; de la tribu de Nephthali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille; 7 de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d’Issacar, douze mille; 8 de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille marqués du sceau.
    9 Après cela, je regardai, et voici, il y avait une grande foule, que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple, et de toute langue. Ils se tenaient devant le trône et devant l’agneau, revêtus de robes blanches, et des palmes dans leurs mains. 10 Et ils criaient d’une voix forte, en disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’agneau. 11 Et tous les anges se tenaient autour du trône et des vieillards et des quatre êtres vivants; et ils se prosternèrent sur leurs faces devant le trône, et ils adorèrent Dieu, 12 en disant: Amen! La louange, la gloire, la sagesse, l’action de grâces, l’honneur, la puissance, et la force, soient à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen!
    13 Et l’un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus? 14 Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. 15 C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux; 16 ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. 17 Car l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »

    Je crois que la « grande tribulation » évoquée au verset 14 ci-dessus est la vie dans le monde actuel éloigné de Dieu :
    « Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus ? »
    « Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation ; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. »
    Ainsi, tous les humains seront rétablis : le petit troupeau du peuple de Dieu et la grande foule de tous les autres humains qui en fin de compte seront tous purifiés.

    Depuis un certain nombre d’années, je m’efforce de lire la Parole de Dieu à la lumière de ces versets :
    1 Jean 4:8 (LSG) : « Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. »
    1 Jean 4:16 (LSG) : « Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. »

    Dans ma lecture de la Bible, quand deux versets bibliques semblent se contredire, je choisis toujours le sens de celui qui soutient l’amour de Dieu, car Dieu est « Amour » avant tout.
    Je suis fermement convaincu que la Bible se complète mais ne se contredit pas.
    De toute façon, je ne comprends pas tout.

    De plus, il y a de nombreuses mises en garde dans la Bible qui sont de saints avertissements.
    Actes 14:16 (LSG) : « Ce Dieu, dans les âges passés, a laissé toutes les nations suivre leurs propres voies, »
    Actes 17:30 (LSG) : « Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, »
    Matthieu 9:13 (LSG) : « Allez, et apprenez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
    Actes 2:38 (LSG) : « Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. »
    Actes 3:19 (LSG) : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, »

    Je suis convaincu qu’un jour tous les humains accepteront de se repentir avec l’aide de Dieu. Je n’ai aucun doute à ce sujet.

    Apocalypse 21:8 (LSG) : « Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort. »
    Nous sommes tous concernés par l’avertissement contenu dans ce verset. En fait, les pécheurs que nous sommes doivent disparaître, ce qui signifie que notre nature humaine pécheresse est vouée à la destruction éternelle. Ainsi, les pécheurs que nous sommes toutes et tous disparaîtront pour toujours.

    1 Corinthiens 15:50 (LSG) : « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. »
    Dans ce verset, je crois que la chair et le sang symbolisent notre nature humaine pécheresse c’est-à-dire notre être méchant qui sera détruit et disparaîtra pour toujours.

    Matthieu 25:41 (LSG) : « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. »
    Toutes les fois que la Bible nous peint des peines morales par des images d’un feu, d’une flamme, d’un ver…, il faut se garder de les matérialiser. C’est dans la conscience avec ses remords, dans l’âme avec ses regrets, que se trouvent les châtiments de la justice divine qui conduit le pécheur à la repentance et à son rétablissement.
    De plus, le feu est un symbole de purification et de destruction. Nous sommes tous des pécheurs et donc nous devons tous être purifiés des souillures du péché et ainsi notre nature humaine pécheresse sera définitivement détruite.

    De saints avertissements pour les méchants que nous sommes tous se trouvent dans la Parole écrite de Dieu.
    Hébreux 10:26-31 (LSG) : « 26 Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, 27 mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. 28 Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins; 29 de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce? 30 Car nous connaissons celui qui a dit: A moi la vengeance, à moi la rétribution! et encore: Le Seigneur jugera son peuple. 31 C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant. »
    Jean 5:28-29 (LSG) : « 28 Ne vous étonnez pas de cela; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, 29 et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. »
    Hébreux 9:27 (LSG) : « Et comme il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement, »
    Hébreux 12:29 (LSG) : « car notre Dieu est aussi un feu dévorant. »
    Apocalypse 20:15 (LSG) : « Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu. »
    1 Corinthiens 15:26 (LSG) : « Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. »

    Nous sommes toutes et tous à la fois des justes et des méchants.
    Mon avis est que le jugement divin consiste à ce que tous les humains parviennent à la repentance.

    Psaume 1 (LSG) : « 1 Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs,
    2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit!
    3 Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, Qui donne son fruit en sa saison, Et dont le feuillage ne se flétrit point: Tout ce qu’il fait lui réussit.
    4 Il n’en est pas ainsi des méchants: Ils sont comme la paille que le vent dissipe.
    5 C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, Ni les pécheurs dans l’assemblée des justes;
    6 Car l’Éternel connaît la voie des justes, Et la voie des pécheurs mène à la ruine. »

    Les méchants que nous sommes toutes et tous (plus ou moins) disparaîtront pour toujours mais les justes que nous sommes toutes et tous (plus ou moins) vivront éternellement.
    Matthieu 25:41 (LSG) : « Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. »
    Psaume 37:10 (LSG) : « Encore un peu de temps, et le méchant n’est plus; Tu regardes le lieu où il était, et il a disparu. »
    Matthieu 25:46 (LSG) : « Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. »

    Je suis persuadé qu’au final tout humain acceptera le salut en Jésus-Christ et parviendra à la repentance.
    2 Pierre 3:9 (LSG) : « Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. »
    2 Corinthiens 5:14-15 (LSG) : « 14 Car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts; 15 et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. »
    1 Corinthiens 15:53 (LSG) : « Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. »
    1 Jean 3:2 (LSG) : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. »
    Ézéchiel 36:26 (LSG) : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. »

    J’ai une confiance absolue en Dieu seul.
    Je prie donc Dieu, pour que le Père avec le concours du Saint-Esprit au nom de Jésus-Christ nous éclaire continuellement dans la compréhension de Sa Parole écrite – la Bible. Amen, amen, amen.

    Jean 8:32 (LSG) : « vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. »
    2 Corinthiens 3:17 (LSG) : « Or, le Seigneur c’est l’Esprit; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté. »
    Galates 5:1 (LSG) : « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. »
    Galates 5:13 (LSG) : « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par la charité, serviteurs les uns des autres. »
    Romains 6:15 (LSG) : « Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! »
    1 Corinthiens 6:12 (LSG) : « Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. »
    1 Corinthiens 10:23 (LSG) : « Tout est permis, mais tout n’est pas utile; tout est permis, mais tout n’édifie pas. »
    1 Jean 2:25 (LSG) : « Et la promesse qu’il nous a faite, c’est la vie éternelle. »
    1 Jean 3:2-3 (LSG) : « 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. 3 Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur. »
    2 Corinthiens 7:1 (LSG) : « Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. »

    Au final, notre nature humaine pécheresse sera définitivement détruite et ainsi nous serons toutes et tous purifiés des souillures du péché pour toujours.

    Amitiés fraternelles,
    Jean-Pierre Wisniewski

    1. Marc Pernot dit :

      Merci pour cette étude, très érudite.

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