Extrait d"un tableau de Spitzweg représentant un bibliothécaire

Par : pasteur Marc Pernot

C’est un mot qui fait peur, un synonyme de catastrophe. Le livre de l’Apocalypse (le dernier livre de la Bible) voulait pourtant nous donner de l’espérance en témoignant de l’Évangile. C’est pour cela qu’il s’appelle Apocalypse, ce qui veut dire en grec révélation. Ce qu’il révèle c’est qu’au-delà de la souffrance qui peut nous frapper en ce monde, au-delà de la haine et de la faiblesse de notre corps il y a une réalité spirituelle qui triomphe et qui nous donne la vie.

Ce livre ne parle pas d’un futur lointain mais du présent de toute personne. Il parle de la victoire formidable que Dieu accomplit aujourd’hui dans notre vie pour nous sauver en éliminant le mal qui est source de mort.

Mais ce qui est particulier par rapport aux autres livres du Nouveau Testament, c’est que l’Apocalypse présente la bonne nouvelle du salut de Dieu sous une forme fantastique digne d’un roman de science fantasy avec tout un jeu de symboles pas toujours faciles à démêler pour un lecteur du XXIe siècle. L’avantage de cette forme imagée est qu’elle permet une foule d’interprétations possibles . Mais il y a quand même des lectures qui ne sont pas justes, en particulier, si l’on y trouve des raisons d’avoir peur de Dieu c’est que l’on se trompe, car le Christ nous a montré que devant Dieu nous ne sommes plus dans la peur mais dans l’amour1 . Et son message est appelé Évangile, c’est-à-dire  » bonne nouvelle  » et non pas  » terrible menace « . Malheureusement, les sectes raffolent de l’Apocalypse qu’elles utilisent pour faire peur à leurs adeptes et ainsi mieux les prendre dans leur piège.

1 Romains 8:15, 1 Jean 4:16-18

 

Marc Pernot

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Un commentaire

  1. Apocalypses apocryphes de Pierre et de Paul dit :

    A noter quelques apocalypses apocryphes (rattachée à un nom faisant autorité, mais écrite plus tard par un autre auteur, probablement des moines ou des membres du clergé) de la fin de l’Antiquité / début du Moyen-Age. En particulier les apocalypses dites de Pierre et de Paul.
    L’Apocalypse (apocryphe) (dite) de Paul est peut-être basée sur celle (dite) de Pierre, et la Divine Comédie de Dante peut-être en partie sur celle « dite de Paul ».
    En effet au chant II verset 31 du volume Enfer de la Divine Comédie, Dante écrit : « je ne suis pas Paul, je ne suis pas Enée ».
    Enée passe par les Enfers dans l’Enéïde de Virgile, et Paul mentionne en 2 Corinthiens 12,1-4 une expérience extatique :
    « J’en viendrai cependant à des visions et à des révélations du Seigneur. Je connais un homme en Christ qui, il y a 14 ans, a été enlevé jusqu’au troisième ciel. Etait-ce dans son corps ou à l’extérieur de son corps, je l’ignore, mais Dieu le sait. Et je sais que cet homme – était-ce dans son corps ou à l’extérieur de son corps, je l’ignore, mais Dieu le sait – a été enlevé au paradis et a entendu des paroles inexprimables qu’il n’est pas permis à un homme de redire. » L’apocalypse apocryphe de Paul joue habilement sur ce passage en prologue pour proposer un développement. le Le verrou du verset de Paul : « a entendu des paroles inexprimables qu’il n’est pas permis à un homme de redire » est levé astucieusement lorsque l’auteur reprend la mention qu’une partie est inexprimable, et n’y est donc pas racontée, mais que le reste l’est.
    Cette apocalypse semble avoir eu beaucoup de succès au Moyen-âge et avoir influencé l’iconographie des vitraux et les oeuvres d’art (Divine comédie…). Celle dite de Pierre a eu son heure de succès puis semble avoir été délaissée peut-être au profit de celle de Paul.
    A noter concernant la thématique revenant parfois dans d’autres articles d’un éventuel second baptème, qu’un baptème de l’âme est effectué dans un lac (des enfers grecs) par l’ange Michel avant de rejoindre la Cité du Christ. Cette cité correspond elle à la Jérusalem céleste cubique de 2200 km cubes d’Apocalypse 22 (celle de la Bible cette fois) ?…Dans l’Apocalypse de Pierre, ce baptème de l’âme a lieu dans les Champs Elysées (lieux des Enfers ou du séjour des morts où les héros et les gens vertueux goûtent le repos après leur trépas)…

    L’intérêt est historique par rapport à l’histoire du christianisme… et il est possible aussi de s’interroger aujourd’hui sur la logique théologique de ces oeuvres et de l’apocalypse de la Bible. Ne serait-ce pas des formes de gnosticisme : chercher à savoir ce qui va arriver dans le futur de l’humanité individuel et collectif ?

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