Si on ne reconnaît pas son péché, par crainte d’avoir un mauvaise réputation, Dieu peut pardonner ?
Question posée :
Je voudrais savoir ce qui peut arriver à quelqu’un qui sait qu’il a péché et qui sait ce qu’il faut faire pour être pardonné, mais à cause de la mauvaise réputation qu’il aura désormais aux yeux de tout le monde, et aussi du rejet de son entourage et famille, se tais et fait comme si tout allait bien alors que c’est le contraire ??? Dieu pourra t’il pardonner à cette personne ???. Cette personne a plusieurs années dans la foi et même œuvre pour le seigneur dans un ministère donné. Et pire cette personne continuer d’œuvrer comme si de rien n’était. Quel serait son sort? Merci bien
Réponse d’un pasteur :
Bonjour Madame
Je ne sais pas ce que vous pensez « qu’il faut faire pour être pardonné » ?
Car Dieu étant amour, amour sans condition, il pardonne sans que l’on ait rien à faire pour le mériter
Vous êtes donc pardonnée par Dieu.
Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y ait rien à faire, car cependant toute la question n’est pas dans celle du pardon de Dieu. La question est de guérir notre être profond. Si on a péché c’est déjà que quelque chose dans notre être n’était pas très en forme. Et le fait d’avoir péché n’arrange pas les choses, bien au contraire, cela creuse en vous encore le chemin d’un chaos qui prend de la force. La question est d’avancer, de cheminer, de soigner le pécheur que nous sommes, la question est de changer ce qui ne va pas.
Pour cela, faut-il confesser publiquement vos fautes ? Pas nécessairement. Tout dépend des circonstances, des victimes éventuelles de ce « péché » que vous auriez commis :
- Est-ce que cela ferait du bien aux victimes de rendre public votre faute ? Est-ce que cela les soulagerait ? Alors, oui, ce serait bien de le faire, du bien pour les victimes et cela soulagerait aussi votre propre conscience d’un poids, du poids d’ajouter encore de la peine à la peine. Et cela pourrait marquer pour l’ancienne victime un nouveau départ et pour vous aussi. Et de réparer, si possible ce qui a été commis. Comme Zachée dans l’Evangile qui va plus que dédommager les victimes de ses vols.
- Mais si cela n’apportait rien à la victime, si même cela lui apporterait de la peine, à quoi bon ? Par exemple si vous avez trompé votre mari, c’est vrai que c’est dégueulasse, l’essentiel est de le comprendre, de changer, de ne plus le faire. Qu’est-ce que cela apporterait à votre mari de l’apprendre ? S’il doit l’apprendre un jour c’est vrai que mieux vaudrait que ce soit de vous, mais sinon, l’essentiel est de changer et de l’aimer maintenant d’autant plus et de lui être fidèle de cœur, d’esprit et de corps, bien sûr.
La question, ensuite, est de changer. De guérir de ce qui a fait que vous avez fauté, c’est très difficile de se changer soi même par ses seules forces humaines, l’aide de Dieu est importante pour cela. Et de grandir, d’être plus fort, de faire de meilleurs choix et de les tenir ensuite.
Pour cela, votre prise de conscience qu’il y a un problème est essentiel, effectivement, et votre foi. Seulement, si vous êtes ainsi dans la crainte de Dieu, si vous imaginez qu’il pourrait vous la^cher, vous abandonner, cesser de vous aimer, et même vous vouloir du mal en représailles, alors cela ne vous aidera pas. Car c’est pas la confiance en Dieu, par l’amour pour Dieu nous dit Jésus, que l’on avance. La confiance dans son amour permet notre sincérité avec lui, permet de se jeter dans ses bras même quand nous sommes coupable, et c’est bien car à ce moment là aussi nous avons besoin de lui. Besoin de lui d’une façon vitale pour avancer, pour réparer, pour évoluer, pour nous pardonner à nous-même selon la vérité (ce qui n’est effectivement pas de faire comme si de rien n’était).
Ne craignez rien, Dieu est pour vous, il vous bénit et vous accompagne.
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