Le "mur des Réformateurs" à Genève - Image:
Question

Quelles différences entre Zwingli, Bullinger et Calvin ?

Par : pasteur Marc Pernot

Le "mur des Réformateurs" à Genève -  Image: 'Mur des Réformateurs'  by Cha già José 
 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/ http://www.flickr.com/photos/12448900@N04/5411346477

Par : pasteur Marc Pernot

Question posée :

Bonjour monsieur le pasteur,
Je souhaiterais vous poser quelques questions?
Quelles sont les différences entre Bullinger et Calvin au niveau théologie ?
Est-ce que les zwinglien et les calvinistes se sont unis un jour?
Dans l’attente de vos réponses je vous prie de recevoir mes sincères salutations

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir,

Je ne suis pas extrêmement historien. À vrai dire, je m’intéresse plus à la lecture de la Bible et à ce que nous pouvons en tirer aujourd’hui pour avancer dans notre théologie. Et nous sommes plus disciple du Christ, directement, que disciple de Zwingli, Calvin,Luther, Bullinger… Mais on a le droit, bien sûr de trouver sa façon d’être chrétien en s’inspirant plus particulièrement de telle ou de telle personne (à condition quand même de garder son sens critique, d’en prendre et d’en laisser).

Mais bravo de vous intéresser à cela, cela permet de se poser de bonnes questions.

Un protestant « réformé » ou « presbytérien » a un certain lien avec Jean Calvin mais c’est plutôt une filiation historique car, sur bien des points, nous sommes en général plus près de ce que pensait Zwingli aujourd’hui : par exemple sur la question de la Cène, sur celle de la place de la musique dans le culte, de la prédestination…

Bullinger a été le successeur de Zwingli, et c’est peut-être à lui que nous devons ce rapprochement de pensée entre les protestants descendants de Zwingli et de Calvin, car il s’est plutôt détourné de la conception des luthériens sur ces questions, et a beaucoup travaillé au rapprochement des autres protestants. Calvin était un petit peu extrémistes sur certains points (en particulier sur la question de la prédestination, ou de la morale), mais il ne s’est jamais pris pour Dieu lui-même et il invitait à poursuivre la réforme pour sans cesse plus de fidélité. C’est ce principe, cet élan, cet appel à se laisser inspirer encore aujourd’hui par le souffle de Dieu qui nous autorise, qui nous appelle même à continuer à nous réformer. Et à rechercher à affiner noter théologie, noter éthique, notre prière.

Quand quelques années après la mort de Zwingli et de Calvin, Bullinger propose une pensée plus nuancée, cela a été adopté assez fortement par bien des églises réformées, en particulier en Suisse. Son chez d’œuvre est appelé du doux nom de “confession helvétique postérieure” (dont j’ai entendu parler dans les cours d’histoire en Faculté de Théologie, mais que je ne médite pas tous les matins -à vrai dire cela fait des années que je ne l’ai pas relue).

Avec mes amitiés

pasteur Marc Pernot

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