12 octobre 2019

smiley triste, content, en colère - Image par Gino Crescoli de Pixabay
Question

Si le paradis existe : on retrouve les siens, même les méchants : merci du cadeau !

Par : pasteur Marc Pernot

smiley triste, content, en colère - Image par Gino Crescoli de Pixabay

Question posée :

Bjr moi je me pose cette question : quand on décède je suppose que si le paradis existe vraiment alors on retrouve ceux que l’on aime, mais si dans la famille il y a des personnes que l’on aime pas alors on les retrouve aussi, je suppose, surtout si ils sont de la famille, alors merci du cadeau car on sera obligée de les supporter définitivement puisque on ne peut pas faire marche arrière puisque l’on est décédé. Si c’est cela le paradis je préfère aller en enfer

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir Madame

Je comprends tout à fait votre remarque. Les sondages montrent combien le repas de famille (quasiment obligatoire) de Noël est une angoisse, une souffrance, ou au moins une épreuve pénible pour une part importante de la population. Alors vous avez raison, si la vie future ressemblait à un repas de famille, ce ne serait pas une bonne surprise pour tout le monde (et on se demanderait bien à quoi ressemblerait l’enfer ? Peut-être que l’on se retrouverait avec sa famille mais en plus avec seulement les plus mauvais côtés de chacun !)

Mais ce n’est pas cela du tout (je pense). Ce qui est éternel, ce qui reste après la mort du corps, c’est l’amour (selon l’évangile). Par conséquent, nous ne « retrouvons » pas ceux que nous aimons, mais notre amour reste et restera vivant, nous restons en relation avec les personnes que nous aimons, que ces personnes soient parties avant nous, ou que ce soit nous qui partions avant. Par conséquent, le frère pénible, l’oncle raciste, ou la mère maltraitante ne seront pas « retrouvés », à moins que nous les aimions quand même, malgré tout, un petit peu, et alors ils auront été purifiés de leurs travers nocifs par l’amour de Dieu et par notre amour à nous.

Ensuite, personne n’en sait rien, et personne ne peut en réalité imaginer une seconde ce que ce sera (ou serait) de vivre sans corps.

Reste qu’effectivement, l’amour est plus fort que la mort. Et cela, nous pouvons le toucher du doigt (ou plutôt, le toucher du cœur et de la tête), par notre amour et par nos pensées bienveillantes pour une personne que nous aimons, qu’elle soit toute proche, qu’elle soit à l’autre bout du monde, ou qu’elle ne soit plus vivante sur terre mais dans nos pensées reconnaissantes. L’expérience de cette réalité nous aide à nous concentrer sur ce meilleur tant que nous sommes ensemble sur terre, et même au delà.

Et tant pis pour les repas de famille pénibles qui ne sont vraiment pas un cadeau, et que nous ne pouvons pas éviter.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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2 Commentaires

  1. Magali dit :

    Bonsoir,
    Je viens de perdre mon papa comment me remettre ? Ne plus pouvoir lui parler, le serrer dans mes bras ?

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour, et toute notre compassion pour ce deuil cruel.
      Oui, on ne peut vraiment pas dire que la mort n’est rien. Car on ne peut pas dire non plus que notre dimension corporelle n’est rien. Donc, oui, la relation par la présence, par le toucher, l’écoute, la vue, le visage qui porte les émotions… tout cela est une splendeur.
      Néanmoins l’essentiel n’est pas touché, car ce ne sont que des médias, l’amour est au delà, l’amour est plus profond, et l’amour ne meurt jamais comme le dit l’apôtre Paul. Et ce n’est pas de la théologie abstraite, c’est de la métaphysique expérimentale. Voter relation à votre père va se poursuivre autrement, et pas moins authentiquement. Il continuera à participer à vous faire avancer, à vous élever dans la foi, l’espérance et l’amour.
      Et comme vous le gardez dans votre amour pour lui, Dieu le garde pour l’éternité.

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