Extrait d"un tableau de Spitzweg représentant un bibliothécaire
Dictionnaire de théologie

Confession de foi (ou Symbole)

Par : pasteur Marc Pernot

Il est vraiment utile de réfléchir sur ce que l’on croit, de creuser la question en discutant, en lisant et en priant… C’est comme cela que l’on a une chance de progresser dans sa théologie mais aussi dans sa façon de comprendre la vie. Jésus nous a donné un coup de main essentiel pour progresser dans cette réflexion. Quand Jésus parle, ces débats duraient déjà depuis des millénaires, comme on le voit dans la Bible, et à la suite de Jésus, ces débats ont continué de plus belle.

Jésus nous encourage à avoir foi en Dieu, bien entendu, mais aussi à penser notre foi (voir l’article sur l’intelligence). La foi est du domaine de la relation à Dieu, cette relation nourrit une pensée rationnelle, une théologie et une philosophie de vie. Et, inversement, notre théologie n’est pas neutre, une bonne théologie stimule notre recherche de Dieu, elle influe sur notre façon de comprendre ce qu’est le bien, et nous aide pour témoigner de notre foi auprès des autres.

Une “confession de foi” est en général un texte assez court, de quelques lignes qui cherche à dégager quelques points essentiels de notre réflexion, quelques points prioritaires pour nous. Il serait donc plus juste d’appeler cela une “ confession de croyances ” qu’une confession de foi, mais pourtant, à travers ces mots, c’est bien la foi qui nous pousse à parler.

La confession de foi s’exprime souvent à la première personne  » Je crois en Dieu, le Père… Je crois en Jésus-Christ, notre Seigneur… « . Au cours du culte, la personne qui préside choisit ou rédige une confession de foi et la propose à l’assemblée.

Une des plus anciennes et courtes confessions de foi chrétienne est  » Jésus-Christ est le Seigneur «  1, ce qui est commun à absolument tous les chrétiens. Elle veut dire :

  • Que cet homme, Jésus, est le Christ, c’est-à-dire qu’il est envoyé par Dieu comme sauveur de l’humanité et donc en particulier mon sauveur.
  • Et cela veut dire que je reconnais ce Jésus-Christ comme le Seigneur, c’est-à-dire comme ayant une importance capitale pour ce que je veux être, sur ce que je connais de Dieu. Mais ces conséquences, il m’appartient de les chercher en termes de croyances, d’actes de services, d’actes religieux, de don… selon ce que ma conscience me dictera, éclairée par Dieu lui-même.

Si nous sommes ainsi unis par une même foi (au sens de relation à Dieu par Christ, ou au moins une recherche de Dieu), nous sentons que nous sommes alors déjà assez en communion entre nous pour lire la Bible ensemble, prier ensemble, participer à la Sainte-Cène ensemble. La diversité des confessions de foi est même une chance car elle nous rappelle qu’aucune confession de foi n’est parfaitement fidèle à Dieu et au Christ. Cette diversité nous encourage ainsi à poursuivre le chemin dans l’humilité et le dialogue avec les autres.

La plus connue des « confessions de foi » est le « Symbole des apôtres » (« symbole » : « ce qui est envoyé ensemble » est un autre nom pour une « confession de foi » réunissant un groupe de personnes dans la proclamation d’un ensemble de croyances). Dans notre église, chacun est libre de trouver génial ou discutable ce texte dont la rédaction remonte difficilement avant le IIIe siècle après Jésus-Christ (et en langage d’époque).

1 1 Corinthiens 12:3 ; Philippiens 2:11

 

Marc Pernot

Suite :

Vous pouvez participer au débat en faisant part de vos remarques et questions.

Quelques courtes définitions de mots essentiels de la théologie

Quelques questions de théologie posées par des visiteurs et une réponse proposée
Partagez cet article sur :
  • Icone de facebook
  • Icone de twitter
  • Icone d'email

Articles récents de la même catégorie

Articles récents avec des étiquettes similaires

2 Commentaires

  1. Pascale dit :

    Depuis que j’ai lu pour la première fois cet article, je me suis amusée régulièrement à rédiger pour moi-même une confession de foi afin de m’obliger à faire le point de temps en temps. M’autoriser à le faire n’était pas une évidence et a déjà été une première étape. Ensuite, je me suis étonnée moi-même car l’écriture ce n’est pas trop mon truc et l’exercice est somme toute plutôt intellectuel, mais je ne le regrette vraiment pas. Cela a constitué un outil pour reconstruire un édifice qui s’était écroulé, en espérant que maintenant il se construit sur des bases plus solides. Merci donc pour cette incitation permanente à la réflexion et à l’appropriation personnelle des idées … même s’il est clair que je suis grandement influencée par tout ce que je lis ici !

    1. Marc Pernot dit :

      Chère Pascale
      Est-ce que vous accepteriez de m’envoyer ce texte ? je suis persuadé que nous en serions enrichi. Par le contenu et par le geste même que vous décrivez.
      Ce serait un grand service.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *