L’emploi des pronoms il/elle pour désigner une personne transgenre, en tant que chrétien ?
Question posée :
Bonjour,
-Certains chrétiens sont troublés pour dire “il” pour une femme biologique ou “elle” pour un homme biologique. Que pourriez-vous dire à ces personnes embarrassées?
-Dans quelle mesure l’amour et la vérité bibliques se rencontrent-ils en désignant une personne en fonction de ses ressentis identitaires?
Merci
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Je réponds bien volontiers à votre interrogation.
Certains chrétiens sont troublés pour dire “il” pour une femme biologique ou “elle” pour un homme biologique. Que pourriez-vous dire à ces personnes embarrassées?
- Que le Christ nous envoie vers notre prochain tel qu’il est pour l’aimer, c’est à dire, au minimum, de le respecter dans son être, dans sa façon de se présenter, de dire son nom.
- Que ce qu’il y a dans la culotte d’une personne ne nous regarde en général pas.
Dans quelle mesure l’amour et la vérité bibliques se rencontrent-ils en désignant une personne en fonction de ses ressentis identitaires?
- La « vérité », au sens de l’Evangile, c’est la personne vivante du Christ. Or, le Christ allait vers chaque personne.
- Nous avons tous et toutes une identité, c’est vital pour l’humain. Identité qui est composée de façon particulièrement complexe, mystérieuse même pour l’intéressé, en encore plus pour les autres. C’est là où nous en sommes que le Christ nous rejoint, lui qui dit « moi, je ne juge personne » (Jn 8 :15). Ensuite, nous sommes appelés à nous convertir, c’est à dire à évoluer par rapport à ce que nous sommes aujourd’hui, par rapport à notre identité présente.
- La figure d’Abram en Genèse 12 est paradygmatique à ce sujet. Dieu le rejoint là où il est et lui dit « Lekh Lekha » c’est-à-dire « va pour toi », « va vers toi-même ». C’est extrêmement individuel, personnel, intime. C’est un appel à quitter ce que notre environnement a fait de nous, pour cheminer, étape par étape. La direction du cheminement est dévoilée progressivement lors de la marche. En ce qui concerne tel individu particulier, il serait une intrusion arrogante de prétendre savoir mieux que la personne elle-même ce que Dieu lui met ou non dans le cœur. Nous pouvons par contre, de toute façon, dire à cette personne la bénédiction de Dieu, comme à Abraham, et lui dire qu’elle a pour vocation d’être bénédiction. A sa façon particulière, qui est pour les autres toujours surprenante, en réalité, car notre identité et notre vocation à nous sont elles aussi particulières
Dieu vous bénit et vous accompagne.
par : pasteur Marc Pernot
en réponse à une question de la rédaction du magazine protestant évangélique « Christianisme Aujourd’hui« .
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