Extrait d"un tableau de Spitzweg représentant un bibliothécaire

Par : pasteur Marc Pernot

Jésus n’avait rien contre l’argent. Mais il remet l’argent à sa place. Lui et sa petite bande de disciples avaient une réserve d’argent pour aider des pauvres 1 et c’est grâce au soutien financier de personnes riches que Jésus a pu accomplir sa mission de Christ tout en ayant arrêté son premier métier de charpentier2 .

Le problème avec l’argent, c’est qu’il peut facilement devenir pour nous comme un redoutable tyran, un dieu féroce qui mange ses adorateurs3 . Si nous adorons l’argent comme si c’était un dieu, Jésus nous dit que nous avons alors un vrai problème. Alors que si c’est vraiment Dieu qui est le Seigneur de notre vie, l’argent devient un moyen de faire le bien, de libérer et de faire vivre. C’est vrai pour l’argent, et l’on peut remarquer le même phénomène avec le pouvoir, la santé, les plaisirs… qui sont bons quand ils sont à une juste place dans notre cœur.

Et puis il y a le trésor véritable qu’est la présence de Dieu en nous 4

1 Jean 13:29

2 Luc 8:3

3 Luc 16:13

4 Matthieu 13:44, 2 Corinthiens 4:7

Marc Pernot

Suite :

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Un commentaire

  1. Amniote dit :

    * point de vue sur l’argent et les richesses dans l’épître de Jacques :
    Jacques 5,1-6 :
    « A vous maintenant, les riches : Pleurez, hurlez à cause des misères qui viennent sur vous !
    Votre richesse est pourrie, vos vêtements sont mités, votre or et votre argent sont rouillés ; leur rouille sera pour vous un témoignage, elle dévorera votre chair comme un feu. Dans les derniers jours, vous avez amassé des trésors ! Il crie, le salaire dont vous avez frustré les ouvriers qui ont moissonné vos champs ; et les clameurs des moissonneurs sont parvenues jusqu’aux oreilles du Seigneur Sabaoth.
    Vous avez vécu sur la terre dans le confort et le luxe, vous vous êtes repus au jour de la tuerie.
    Vous avez condamné, vous avez assassiné le juste ; il ne vous résiste pas. »

    => dans le contexte contemporain, ceci pourrait être traduit comme une invitation à faire attention à la justice de répartition des richesses produites par la combinaison capital d’investissement initial (nécessaire dès que l’argent est utilisé dans une société) + travail qui fait fructifier ce capital initial et permet d’être une source de revenus pour les salariés : pilier social du développement durable, bonne gouvernance des entreprises, intéressement au bénéfice des employés, plans épargne entreprise… Par ailleurs « vous vous êtes repus au jour de la tuerie. » peut être relu comme une invitation à faire attention au cynisme, à ne pas chercher à tirer profit des conséquences des catastrophes. Mais la bourse ou les prix immobiliers cotent… par tous les temps… Il est néanmoins en revanche possible d’attendre que les interprétations données dans les médias spécialisés des hausses ou des baisses des marchés soient de nouveaux principalement économiques et non catastrophiques. Est-il éthique de racheter un appartement à prix bradé juste après un krach immobilier où des milliers de familles se sont faites expulsées à cause de crédits immobiliers à taux variables qui se sont envolés (cas de la crise de 2007-2008, en particulier aux Etats-unis par exemple) ?

    * point de vue dans la première épître à Timothée :
    1 Timothée 6:9-19
    « Oui, elle est d’un grand profit, la piété, pour qui se contente de ce qu’il a. En effet, nous n’avons rien apporté dans le monde ; de même, nous n’en pouvons rien emporter. Si donc nous avons nourriture et vêtement, nous nous en contenterons. Quant à ceux qui veulent s’enrichir, ils tombent dans le piège de la tentation, dans de multiples désirs insensés et pernicieux, qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.
    La racine de tous les maux, en effet, c’est l’amour de l’argent. Pour s’y être livrés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercé l’âme de tourments multiples.
    Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses. Recherche la justice, la piété, la foi, l’amour, la persévérance, la douceur.
    Combats le beau combat de la foi, conquiers la vie éternelle à laquelle tu as été appelé, comme tu l’as reconnu dans une belle profession de foi en présence de nombreux témoins.
    Je t’ordonne en présence de Dieu qui donne vie à toutes choses, et en présence du Christ Jésus qui a rendu témoignage devant Ponce Pilate dans une belle profession de foi : Garde le commandement en demeurant sans tache et sans reproche, jusqu’à la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ, que fera paraître aux temps fixés le bienheureux et unique Souverain, le Roi des rois et Seigneur des seigneurs, le seul qui possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu ni ne peut voir. A lui gloire et puissance éternelle. Amen.

    Aux riches de ce monde-ci, ordonne de ne pas s’enorgueillir et de ne pas mettre leur espoir dans une richesse incertaine, mais en Dieu, lui qui nous dispense tous les biens en abondance, pour que nous en jouissions. Qu’ils fassent le bien, s’enrichissent de belles œuvres, donnent avec largesse, partagent avec les autres. Ainsi amasseront-ils pour eux-mêmes un bel et solide trésor pour l’avenir, afin d’obtenir la vie véritable. »

    => en prenant un peu de distance et de recul, les ordres et commandements me paraissent pouvoir être remplacés par des suggestions ou invitations ou réflexions, points de vue. Par ailleurs, l’épître 1-Timothée se rapproche ici de la théologie de l’épître de Jacques : salut par les oeuvres, plutôt que par la foi seule comme dans l’épître aux Romains. L’auteur (Paul ou un disciple) insiste sur la recherche de justice et de foi plutôt que sur l’amour de l’argent pour l’argent ou l’espoir en une richesse incertaine pour ceux qui ont déjà cette richesse ou qui souhaiteraient augmenter leur richesse (comme les épargnants, commerçants, salariés, investisseurs et traders par exemple…). Néanmoins, l’argent peut être utilisé comme un moyen pour réaliser ensuite des projets, auxquels on pense déjà, ou bien qui deviendront possibles, ou simplement pour assurer les fins de mois, payer les factures, les frais divers, la nourriture… Le problème serait de transformer l’argent ou la richesse espérée en objectif tellement ultime qu’il ferait se détourner de Dieu, de son humanité, si cela altérait profondément sa relation à autrui… Ce qui est appelé parfois idolâtrie de l’argent ou de la richesse, expression un peu ambigüe, car il ne s’agit pas d’une croyance en l’argent comme en une idôle, vu que l’argent a bien une utilité potentielle réelle, tant qu’elle est reconnue socialement comme moyen d’échange de biens et des services.

    * interprétation des paraboles des talents et des mines dans les évangiles de Matthieu (25:14-30) et de Luc (19:11-27) :
    Ces paraboles peuvent être interprétées comme une invitation à investir au moins une partie de son capital si l’on a un peu d’épargne au delà d’une épargne de réserve. Investir, y compris prendre quelques risques mesurés, évalués, pour accroître son capital ou celui de son entreprise, son association…, le faire fructifier, et réaliser peut-être des projets potentiels à partir de là. Dans cette perspective, la richesse est simplement un moyen d’accomplissement, un potentiel nouveau dans la sphère sociale et économique. A voir ensuite, et après avoir dûment payé les impôts (interprétation contemporaine et contextualisée du verset « Rends à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu »), si ce potentiel
    nouveau peut être mis au service de bonnes choses, selon sa propre espérance et son propre point de vue, ou selon des contraintes, ou selon des objectifs que l’on se donne.

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