Extrait d"un tableau de Spitzweg représentant un bibliothécaire
Dictionnaire de théologie

Communion – Sainte Cène – Eucharistie

La communion est un des deux sacrements (l’autre est le baptême). Il consiste à prendre un peu de pain et de vin avec les autres participants du culte.

On appelle ce repas de différents noms selon le sens que l’on désire privilégier, mais chacun des sens de ce geste est important :

  • Communion, sous entendu  » communion avec le Christ « , avec sa vie, ses paroles et son Père (Dieu). Pour les chrétiens, le Christ est présent, même si les façons de comprendre cette présence divergent un peu. Pour les protestants, il s’agit d’une présence spirituelle, Christ ayant promis d’être avec nous 1.
  • Saint-Cène, par référence au dernier repas de Jésus avec ses disciples, juste avant d’être exécuté. (Cène voulant dire repas en latin). En nous souvenant de ce repas, nous sommes comme rassemblés par le Christ avec ses premiers disciples.
  • Repas du Seigneur. C’est ainsi que la première génération de chrétiens appelait ce geste. Le Repas du Seigneur, c’est le repas que l’on prend dans le paradis à la table du Messie. Par le Christ, nous sommes ainsi déjà partiellement dans la vie éternelle, même si nous sommes encore sur terre.
  • Eucharistie. Ce mot grec signifie  » remerciement « , sous entendu remerciement à Dieu pour tout ce qu’il nous donne.

La Communion est un geste qui dit deux choses qui se complètent :

  • le don que Dieu nous fait en Christ (à travers le pain et le vin qui sont offerts). Le pain évoque la Parole de Dieu qu’incarne le Christ. Le vin évoque la vie que le Christ nous donne, et la joie intérieure qui va avec.
  • la foi de la personne qui prend et qui mange ce que Dieu lui offre, exprimant ainsi son désir de vivre de plus en plus en communion avec Dieu grâce au Christ.

La communion a ainsi une dimension individuelle importante, elle est un rappel du baptême (signe de ce que Dieu nous donne) et un renouvellement de notre profession de foi (toujours à approfondir). La communion a également une dimension communautaire, car l’ensemble des êtres humains en communion avec le Christ est comme un corps dont le Christ serait la tête 2.

C’est le Christ qui nous invite à sa table, et il invite chaque personne sans distinction. Toute personne qui le désire peut donc participer à la Communion en signe de son désir de vivre de ce que Dieu nous donne en Christ, et de prendre sa place avec les autres dans la communauté des chrétiens.

1 Matthieu 28:20

2 1 Corinthiens 12

 

Marc Pernot

Suite :

Vous pouvez participer au débat en faisant part de vos remarques et questions.

Quelques courtes définitions de mots essentiels de la théologie

Liste des articles du Dictionnaire de Théologie développant quelques notions
Quelques questions de théologie posées par des visiteurs et une réponse proposée
Partagez cet article sur :
  • Icone de facebook
  • Icone de twitter
  • Icone d'email

Articles récents de la même catégorie

Articles récents avec des étiquettes similaires

2 Commentaires

  1. Amandine dit :

    Pourquoi faut-il être baptisé pour participer au repas du Seigneur ? Si nous vivons et croyons qu’il est mort pour nos péchés, l’avons reçu comme notre Seigneur et Sauveur.

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour Amandine,

      Dans notre église, toute personne est invitée à participer à la Cène (Communion), sans conditions.

      En effet, Jésus lui-même a dit : « Je ne mettrai‭‭ pas‭ dehors‭ celui qui vient‭‭ à‭ moi‭. » (Jean 6:37)

      Il n’y a donc aucune condition, ni de baptême, ni d’être connu par la paroisse, ni de croyance de la personne, ni de façon de vivre.

      C’est pour cela d’ailleurs que l’on appelle la communion un « sacrement ». Car un sacrement est par définition un signe visible de la grâce de Dieu. Or, la grâce est sans condition, elle n’a pour cause que l’amour de Dieu qui nous aime et nous appelle. Par conséquent, il est tout à fait normal que l’accueil à la communion soit sans aucune condition.

      Quand une personne prend le pain et boit dans la coupe, elle répond à cette grâce de Dieu qui l’appelle, elle aussi. La personne qui prend le pain et le mange, boit dans la coupe, pose ainsi un geste de foi, c’est un « oui » à Dieu, à ce qu’il nous offre comme salut en Christ. Jésus lui-même nous apprend donc que jamais il ne refusera un quelconque geste de foi d’une personne. Il le dit et il le montre quand il donne directement de sa main le pain de la communion à Judas qui le trahissait. C’est un signe significatif. Commande, donc refuserions-nous d’accueillir à la communion une personne ? Alors que Dieu la regarde comme son enfant bien-aimée.

      La communion est faite pour les pécheurs que nous sommes. C’est une nourriture pour nous aider à progresser, à cheminer vers le Père avec l’aide de Jésus-Christ.

      Dieu vous bénit et vous accompagne.

      Marc

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *