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Dico de mots qui piquent

Théologie – Théologale (vertu)

Par : pasteur Marc Pernot

Théologale

La foi, l’espérance et l’amour sont des vertus de Dieu données à l’humain.

Le statut particulier de ces trois valeurs vient du célèbre et magnifique hymne que l’apôtre Paul offre au chapitre 13 de la première lettre aux Corinthiens, avec ces trois seules vertus qui « demeurent », c’est à dire qui donnent une telle dimension à la vie humaine qu’elle en devient divine, et non atteinte par la mort. La foi, l’espérance et l’amour, la plus grande des trois étant l’amour (agapè).

Ce passage développe ce que Paul entend par l’amour « agapè ». Cela nous propose une façon d’être, une éthique. Cela propose aussi une théologie, car cette description de l’amour qui ne meurt pas, qui nous devance, cette description est aussi un portrait de la façon d’être de Dieu lui-même. Et quand on examine ce Dieu que nous dépeint ici l’apôtre Paul, c’est vraiment une théologie extraordinaire de bienveillance pour chacun de nous.

Cet hymne aux trois vertus divines est en même temps très concret. Il remet en place les dimensions essentielles (les vertus théologales). Le reste est secondaire par rapport à cela. Or, toute institution, toute église a une légère tendance (trop humaine) à sacraliser ce qu’elle a trouvé d’utile et de juste. Par exemple la théologie, l’esprit prophétique, la foi elle même, l’action sociale. Paul les remet à leur place par rapport à l’amour (à Dieu), ce sont des moyens et des fruits, ils sont donc secondaires même s’ils sont très précieux.

Voici cet hymne aux trois vertus théologales. Attention, c’est du hautement subversif :

 

1 Corinthiens 13

Je vais vous montrer la voie qui surpasse tout :

Quand je parlerais les langues des humains et des anges, si je n’ai pas l’amour, je suis une pièce de bronze qui résonne ou une cymbale qui retentit.

Quand j’aurais la capacité de parler en prophète, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi qui transporte des montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien.

Quand je distribuerais tous mes biens, quand même je livrerais mon corps pour en tirer fierté, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert à rien.

L’amour est patient,
l’amour est bon,
il n’a pas de passion jalouse ;
l’amour ne se vante pas,
il ne se gonfle pas d’orgueil,
il ne fait rien d’inconvenant,
il ne cherche pas son propre intérêt,
il ne s’irrite pas,
il ne tient pas compte du mal ;
il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit avec la vérité ;
il pardonne tout,
il croit tout, il espère tout,
il endure tout.
L’amour ne succombe jamais.

Les messages de prophètes ? ils seront abolis ; les langues ? elles cesseront ; la connaissance ? elle sera abolie. Car c’est partiellement que nous connaissons, c’est partiellement que nous parlons en prophètes ; mais quand viendra l’accomplissement, ce qui est partiel sera aboli.

Lorsque j’étais tout petit, je parlais comme un tout-petit, je pensais comme un tout-petit, je raisonnais comme un tout-petit ; lorsque je suis devenu un homme, j’ai aboli ce qui était propre au tout-petit. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière confuse, mais alors ce sera face à face. Aujourd’hui je connais partiellement, mais alors je connaîtrai comme je suis connu.

Or maintenant trois choses demeurent : la foi, l’espérance, l’amour ; et c’est l’amour qui est le plus grand. Poursuivez l’amour. 

 

Suite :
Liste des 'mots qui piquent' en théologie et sciences bibliques

 

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