un beau ciel s
Bible

Vous dites que Dieu ne fait que le bien, mais il existe des textes de la Bible où Dieu fait aussi le mal ?

Par : pasteur Marc Pernot

un beau ciel s'ouvrant sur d'horribles flammes - Image par Alexas_Fotos de Pixabay

Question posée :

Bonjour

J’ai lu un de vos très intéressants messages où vous disiez que Dieu ne crée pas le mal, raison pour laquelle je vous fais part du petit commentaire ci-dessous.

À faisant Ésaïe 45 :6-7 où Dieu est présenté comme créant le mal, on pourrait aussi ajouter “N’est-ce pas de la bouche du Très haut que viennent les maux et les biens ?” (Lamentations 3:38), et encore “Sonnera-t-on de la trompette dans une ville, et le peuple ne tremblera pas ? y aura-t-il du mal dans une ville, et l’Éternel ne l’aura pas fait ?” (Amos 3:6). Vous avez raison de souligner dans votre message qu’il n’y a qu’un seul Dieu, et non pas un dieu du bien opposé à un dieu du mal.

Etant le Créateur du mal, Dieu est en parfait contrôle de l’adversité (voir Job par exemple). De plus, le fait que Dieu ait créé le mal implique évidemment qu’il n’y a aucun mal en lui puisque lui-même est incréé et immuable. Mais, si Dieu n’avait pas créé le mal, comment pourrions-nous connaître ce qu’est réellement le bien, et haïr le mal: “La crainte de l’Éternel, c’est de haïr le mal.” (Proverbes 8:13).

Avec mes meilleures salutations,

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir Monsieur

Le Bible, et particulièrement l’Ancien Testament, est une bibliothèque rassemblant des livres de sensibilités théologiques et spirituelles relativement diverses.

  • Bien des passages sont monothéistes, il existe aussi des passages qui ne sont pas monothéistes, d’autres qui sont dualistes avec deux puissances transcendantes, une source de bien et une source de mal…
  • C’est vrai qu’il existe des passages de la Bible qui pencheraient vers une conception de Dieu où il lui arriverait de faire du mal. D’autres passages expriment une conception de Dieu où il n’est que source de bien, par exemple le début de la Genèse, ou le Psaume 23, le Psaume 121 où Dieu est à nos côtés contre le mal…

En Jésus-Christ, nous connaissons Dieu mieux que jamais. « Personne n’a jamais vu Dieu. Dieu, le Fils unique qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. » (Jean 1:18).
Or, Jésus n’a jamais frappé de maladie quiconque, mais chaque fois qu’il en avait l’occasion, dans 100% des cas il a guéri le malade. Il a refusé de frapper de la foudre des méchants, annoncé que Dieu aimait ses ennemis et leur faisait du bien… le plus rude qu’il ait fait était de dénoncer l’hypocrisie des chefs religieux et le commerce dans le temple, mais même là il n’a pas effleuré quiconque. Par conséquent, je pense que l’on peut dire en Christ que Dieu n’est source que de bien. Cela lève une ambiguïté qui existait auparavant.

  • Cela change tout du point de vue spirituel. Car d’une personne dont il peut venir du bien mais aussi du mal, on a un réflexe de défense.
  • Cela change tout au point de vue existentiel : Si l’on pense que Dieu était parfois source de mal, et qu’il aurait le contrôle absolu sur le mal, il ne faudrait surtout pas soigner les maladies, ni les blessés d’une catastrophe… mais dire « le Seigneur a donné, le Seigneur a repris, que le nom du Seigneur soit béni ». Au contraire, si l’on pense que Dieu n’est jamais source de mal ou de souffrance : nous pouvons lutter contre le mal dans le monde, nous pouvons nous associer à lui pour lutter conter ‘linjustice, la maladie, la souffrance.
  • Cela change tout au point de vue de l’éthique : si la source ultime du bien (Dieu) peut agir en faisant le mal, alors la notion même de bien est de mal se brouille, n’a plus de sens. Cela me semble être la source de toutes les compromissions. Il peut arriver que nous soyons dans des situations tragiques où le moins mauvais chemin ait une part de mal, mais il me semble alors particulièrement essentiel de noter que c’est un cas tragique et que le mal reste un mal.

Je pense en effet que Dieu a d’autres moyens pédagogique pour nous faire avancer et nous faire découvrir ce qu’est le bien et le mal. Et ces moyens c’est l’abondance de la grâce, la surabondance du bien.

Par contre, la pédagogie de la carotte et du bâton est redoutablement efficace, et il est tentant pour les chefs religieux de ne pas se priver du bâton de menace d’un Dieu terrible pour mieux endoctriner les fidèles, les faire filer doux, et qu’ils donnent bien leurs sous au passage.

Voilà pourquoi nous sommes nombreux à penser que Dieu n’est source que de bien, mais je comprends que l’on puisse avoir une autre lecture, une autre théologie.

Dieu vous bénit et vous accompagne de son amour

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

Si vous voulez, vous pouvez voir aussi, dans le petit dictionnaire de théologie :

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16 Commentaires

  1. edgar dit :

    bonjour pasteur je ne comprend pas si des gens ont subi une catastrophe ou q il sont malade il faut les laisser dans leurs etat pas les sougner

    1. Marc Pernot dit :

      C’est ce qu’il faudrait faire si l’on pensait que Dieu est responsable de la souffrance et du malheur,
      Mais comme indiqué : je pense que la souffrance et le malheur ne vient jamais de Dieu, et j’encourage donc : « Nous pouvons lutter contre le mal dans le monde dès lors que l’on sait qu’il ne vient pas de Dieu. « 

  2. Benéric dit :

    J’ai l’impression que vous personnifiez Dieu, Dieu c’est ce qui a créé l’univers et le cosmos tout entier. Dieu c’est toute cette énergie. Dieu est créateur de tout. Du mal comme du bien. Dieu a créé la violence comme la paix. Si l’on prend comme vérité que Dieu a créé l’humain alors il a créé la guerre a même l’intérieur de notre corps, les bactéries et les anticorps se font la guerre sans cesse à l’intérieur de nous.
    La vie telle que nous la connaissons sur notre planète est faite de bien et de mal.
    Même dans le cosmos il y a du bien et du mal mais aussi de la magie et de l’incompréhensibilité mais n’en parlons pas.
    Les étoiles qui explosent pour créé un soleil, n’est-ce pas métaphoriquement une façon de démontrer que l’on crée un bien par un mal.
    Encore là Bien et Mal sont des mots que nous avons attribués à notre façon de penser car pour Dieu, le créateur de tout peut-être que c’est deux opposés sont en fait qu’une seule âme. Le bien et le mal ne font qu’un.
    On jase là.
    Dieu a créé des bêtes prédatrices ainsi que d’autres plus pacifiques. Est-ce que Dieu veut ça ou Dieu est ça. Dieu c’est la vie, c’est tout. C’est également la mort, la jalousie, la compassion, l’honnêteté, le vicieux, le maléfiques, le romantique. Dieu c’est absolument tout.
    Ou peut-être que tout ce gigantesque univers a été créé par plusieurs Dieux mais Dieu est la vie, c’est quelque chose d’inexplicable et on ne peut pas savoir ce qu’est Dieu.
    Quand on pense à tout ce qui est créé, les milliards de milliards d’étoiles, de galaxies, les trous noirs et sans parler des univers parallèles possibles et des possibilités infinies.
    C’est gigantesque, c’est dieulifesque ou dieulifique, faisons changement c’est déesselifique sans vouloir masculiniser dieu.
    Dieu n’est que le mot que j’emploi pour parler de la création de ce gigantesque monde existant par une incompréhension totale.

    1. Sethyel dit :

      J’ai l’impression de lire du Nietzsche. En tout cas dans la Bible, certains ont vu les pieds de Dieu, sont visage, ses mains, de dos, donc non. On ne peut pas affirmer bibliquement que Dieu est quelque chose, il EST, il est le père, il n’EST pas tout, il possède tout ET il l’est ! L’alpha et l’oméga, le premier, le dernier. Dieu n’est pas un homme, mais il est capable de tout.

      1. Marc Pernot dit :

        Quel beau compliment ! Je le prends comme ça. Nietzsche est très profond, ses critiques des travers de la religion et du protestantisme sont en plein dans le mil, et c’est pourquoi il est détesté de certains religieux qui tentent d’empêcher leurs fidèles de réfléchir.
        À ce propos, je vous recommande ce livre : « La religion de Nietzsche » par Philippe Gaudin

  3. Destiné dit :

    Bonjour ,
    Pour ma part il est important que les hommes de Dieu cessent de nous relever toujours que Dieu est la source de bien .En effet , Dieu permet aussi que le diable nous tente donc le mal nous arrive .Lisons l’histoire de Job qui a permis à Satan de le tenter ?Par ailleurs Dieu à dit à Jésus Christ qu’il était son fils bien aimé à qui il a mis toute ses affections .Mais cela n’a pas empêcher Dieu de laisser mourir .Car sur la croix il a dit mon Dieu mon Dieu pourquoi m’as tu abandonné ?Aujourd’hui beaucoup de croyants se basent seulement sur la croyance du fait que Dieu permet seulement le bonheur pour ses enfants et le malheur viendrait toujours de Satan font que dans les situations difficiles beaucoup de croyants se suicides puisqu’il ne peuvent pas imaginer pourquoi ils se trouvent dans cette situation .En définitive , je dis ceci Dieu peut permettre la mal comme le bien d’arriver à ses enfants.Si le malheur m’arrive je le prie de me donner la force de résister dans cette période difficile et de la vaincre .Car aucun malheur peut m’arriver sans que Dieu soit au courant. Je ne veux pas dire ici que Dieu permet tous les malheurs qui nous arrivent mais certains .

    1. Marc Pernot dit :

      Personnellement, je trouve qu’il est hors de question de penser que Dieu fasse le mal, ou ne fasse pas tout son possible, à chaque instant, pour chacun de ses enfants.
      Pour ce qui est de la question de l’existence du mal et de la souffrance, vous pouvez voir cet article, si vous le désirez :
      https://jecherchedieu.ch/dictionnaire-de-theologie/mal-existence-du-mal-de-la-souffrance/

  4. Émile Morantin dit :

    Bonsoir pasteur,
    La question primordiale ne serait-elle pas, pourquoi l’univers existe-t-il?
    Si la finalité de l’existence c’est le retour à l’UN,pourquoi s’être séparé de l’UN pour aller vers le multiple?
    Une « Force »aurait-elle été capable de se séparer de l’UN et de créer l’univers?(comme paraît-il la lumière d’un trou noir aux dernières nouvelles).Cette création serait le commencement de la chute!
    D’où un Dieu « souffrant » de par cette séparation de ses fils prodigues.
    Un Dieu donc pas tout puissant mais aimant et qui ramènerait à lui ,au fil des temps, ses enfants séparés.
    Un Dieu créant composant avec le mal original?
    Bonne soirée!

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour
      C’est vrai que la question « pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien » est une question essentielle, la question peut-être centrale de la théologie.

      Par contre, je ne suis pas certain du tout que la finalité de l’existence soit le retour à l’UN. Cette pensée serait à mon avis plus à rapprocher les pensées orientales. Cela me semble assez triste comme pensée car dans un sens cela nous dit que nous devrions quérir du fait d’être un individu, un MOI. Or, effectivement, la Bible, et tout particulièrement en Christ, nous dit que l’individu personnel est béni. Que nous sommes un chef d’œuvre que Dieu aime en particulier. Faire un enfant, c’est cela finalement, c’est créer un être neuf et accoucher c’est l’expulser hors de soi, le laisser être un individu qui existe en dehors de nous, même si l’on espère évidemment avoir de belles relations avec lui. Et cette autonomisation est un vrai travail d’éducation, de tendresse, d’amour. On sent bien que le multiple sorti du un est un processus complexe, créateur, riche. Appelé à être béni.

      D’ailleurs, ce terme même de bénédiction est en rapport avec ce un et ce multiple.
      L’humain est créé à l’image de Dieu, nous dit la Genèse (1:26-27), c’est à dire libre et créateur. C’est prendre un sacré risque, car cette autonomie donné à l’humain peut évidemment tourner au chaos, chacun s’agitant totalement indépendamment des autres. Mais dans cette « image de Dieu » il y a aussi le fait d’être en dialogue, de faire des projets ensemble, au pluriel (disant « faisons »). La personne humaine est ainsi sociale et spirituelle.

      Le mot me^me de « bénédiction » est en hébreu de la racine du mot « genou », l’articulation. La bénédiction dit cette volonté de dialogue, cette volonté de travailler avec des proches, cette compassion aussi. Et comme une articulation, cela laisse à la fois un une autonomie à chacun des membres et un attachement. Quand la personne bénit Dieu en réponse (libre) à la bénédiction de Dieu sur cette personne. Quand une personne en bénit une autre, cela crée un corps. Corps qui ne nie pas la richesse de l’existence de multiples membres, cela fait partie de la richesse d’une personne humaine (sans vouloir dénigrer la paramétie).

      La multiplicité des membres est donc une volonté, un projet proprement divin. Et la liberté, l’autonomie, la multiplicité des personnalités et des vocations : ce multiple est « très bon ». Ce n’est absolument pas une souffrance de Dieu, ni une chute, ni un péché. Seulement, là où je suis d’accord avec vous c’est qu’une unité (qui n’est pas une unicité) est espérée, une unité par l’amour. Pour aimer il faut être plusieurs, au moins deux, sinon ce n’est plus de l’amour (c’est de l’égocentrisme). Donc oui, Dieu pleure chaque fils ou fille prodigue refusant d’aimer son prochain ou refusant d’aimer Dieu, c’est à dire refusant de faire corps tout en restant soi-même.

      Et donc, oui, Dieu n’a pas la puissance de nous forcer à aimer, cela n’aurait aucun sens puisque la richesse de cette multiplicité des individus est précisément dans leur personnalité, et donc dans leur liberté, dans leur capacité à dire non. Et à tourner le dos.

      Le mal original, c’est le chaos, et sans l’amour, sans la bénédiction, on marche, on court effectivement vers le chaos. Et ce n’est pas drôle.

  5. Émile Morantin dit :

    Bonsoir,
    votre réponse est un peu perturbante,sans doute est-ce nécessaire.
    Si l’on ne rejoint pas Dieu,où va-t-on?dans un entre deux condamné à disparaître à la fin programmé de notre univers,car s’il ne reste plus que Dieu qui est esprit où être sinon en son esprit?
    Notre moi que vous voyez grand et que d’autres combattent:Huxley,Law,Eckhart,stJean de la Croix,la liste serait longue!notre Moi donc aurait-il sa place en Dieu?
    Jésus a beaucoup élevé les humbles,ceux qui se nourrissent des miettes,les pauvres en esprit.Le jeune homme riche n’était-il pas riche de son gros MOI?
    Où allons nous,sans doute n’avez vous pas la réponse,mais cette résurrection du fils dans le père,plutôt qu’à sa droite,dans sa maison qui est Lui,mais peut-être suis-je hérétique?
    bonne nuit.

    1. Marc Pernot dit :

      Paul dit que c’est l’amour qui ne meurt jamais, par conséquent, c’est bien dans le multiple aimant que l’éternité est vécue.
      Pour ce qui est de notre vie future, Paul dit que nous avons un corps. Il s’agit donc bien d’une permanence de l’individualité. Le corps étant précisément ce qui fait qu’il y a une personne distincte des autres. Alors bien entendu, ce n’est pas un corps de chair, nous dit Paul, mais un corps spirituel,un corps glorieux (1 Corinthiens 12-15 entier parle de cela, à mon avis). Donc oui, notre moi a place en Dieu. En tout cas je pense que c’est ce que dit l’Evangile.
      D’où, effectivement, la question du péché qui est une idolâtrie du moi, ce qui pose effectivement problème car il n’y a alors pas d’amour possible.

  6. Dumail dit :

    Bonjour à tous j’ai lu vos commentaires j’aimerais vous dire avec mes mots que nous avons pas un dieu malfaisant Satan est malfaisant il est le père du mensonge il est la perdition le père de tout mal mais Dieu mais sa propre ira jamais le mal au contraire il juge il juge le mal c’est le mal qui veut se faire Dieu au jugement dernier il n’y aura plus de mal mets la gloire de Dieu Dieu détruira Satan et tous ces démon il ne peut sortir d’une même source de l’eau douce et de l’eau amer mets Dieu corrige ses enfants comme un père l’enfant trouve du mal dans la correction mais plus tard il remercie son père de l’avoir corriger mais aussi elle il ne corrigera plus parce que on sera parfait voilà le plan de Dieu sauver l’homme du péché si vous avez des enfants vous devez comprendre quand on corrige nos enfants pour le bien de leur vie des fois ça nous fait mal mais on sait que c’est pour leur bien et Dieu je pense que c’est la même chose c’est pour cela qu’il aime la justice il n’y a point de variation dans sa justice AMEN

    1. Marc Pernot dit :

      Satan est une figure de ce qui en nous est souffrant, orgueilleux, méchant, idôlâtre, pas encore bien grandi. Bref de tout ce qui nous tire vers le bas.
      Satan n’est pas une sorte de puissance transcendante et néfaste.Il y a un seul Dieu et il est bon. Le malheur vient de la méchanceté de l’humain, de sa bétise, et du chaos qui reste encore en partie dans l’univers matériel.

      Dieu, lui, est bon. Et il a d’autres moyens pédagogique pour nous faire progresser que la correction par la peine. Dieu, lui, utilise l’amour, la patience, le bon soin. C’est ce que nous voyons en Jésus Christ, dans ses actes. Et c’est ce qu’il dit aussi quand il explique comment Dieu traite ses ennemis : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez enfants de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » (Matthieu 5:44-45).

      La justice de Dieu n’ets pas une sélection de certains individus, mais un bon soin patient pour rendre juste chacun de ses enfants. Il le fait avec une patience infinie, avec douceur et miséricorde.

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