10 janvier 2025

Une petite fille dessine des cœurs à la craie sur une passerelle - Photo de Andrey K sur https://unsplash.com/fr/photos/une-personne-sur-un-pont-jGT-DAc4r4o
Texte Biblique

L’Éternel : « J’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. » (Ézéchiel 36:26)

Dieu ne nous donne pas un cœur artificiel, mais il nous donne notre cœur, un cœur de chair. Nous avons un bon fond. Avoir un cœur de pierre n’est pas notre nature.

Dans la Bible, le lieu (symbolique) des sentiments est « les entrailles », comme quand on dit que l’on est « pris aux tripes » par la situation d’une personne que l’on aime. Le cœur, dans la Bible, est le centre de commande de notre être, il comprend notre faculté de discerner, de penser, nos sentiments, notre personnalité : et ce qui fait que nous décidons finalement de faire nos propres choix. C’est donc plus qu’un petit peu gênant d’avoir des problèmes de ce côté-là, un cœur qui ne nous ressemble pas, un cœur inerte qui n’arrive pas à réfléchir, ni à s’émouvoir, ni à décider, un cœur qui n’est pas nous.

Il peut y avoir bien des raisons qui font que nous avons un plus ou moins grave problème de ce côté-là. Manifestement, « l’Éternel » (la source de l’être et de la vie) ne s’arrête pas au fait que ce soit un petit peu de notre faute ou non, si c’est à cause de blessures ou d’un manque de développement de notre propre cœur. Il cherche seulement à nous aider à devenir un nous-même qui soit nous-même et en forme. C’est précieux, car c’est précisément quand le cœur de notre être est endurci que nous avons du mal à nous aider nous-mêmes.

Dieu nous donne un cœur de chair. Ce verset est traduit au futur, c’est un petit peu trompeur, car cela pourrait faire penser à une promesse pour le jour de la Saint-Glinglin. Or le verbe hébreu est ici à l’inaccompli : ce bon soin de Dieu a déjà commencé, se poursuit aujourd’hui et continuera tant que nécessaire. Nous pouvons donc guetter nos progrès en veillant aussi, avec Dieu, sur notre bon cœur : notre capacité à réfléchir, à ressentir, à aimer et que cela joue sur nos décisions.

Dieu nous bénit et nous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

verset médité prêt à être imprimé

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5 Commentaires

  1. Christiane dit :

    Avoir conscience que Dieu vit en nom est un grand pas à franchir déjà. Ensuite il faut oser le dire en toute humilité.
    Car effectivement pour cela il faut avoir la foi et ce n’est pas rien, avoir la foi.
    C’est un don de Dieu. Je crois que tout le monde reçoit ce même don effectivement.
    Et pourtant tout le monde n’en a pas conscience et j’ai rencontré des personnes qui étaient tellement tristes de ne pas parvenir à avoir cette foi.
    C’est donc que cette présence n’est pas forcément decelable, perceptible à qui n’a pas appris sans doute à décrypter sa présence ? !
    J’avoue que je me suis trouvé démunie pour aider ces personnes à découvrir cette présence. C’est un peu comme vouloir expliquer l’amour, non ?

    1. Marc Pernot dit :

      Tout dépend de ce que l’on appelle « avoir la foi ». Si c’est au sens de sentiment religieux, effectivement, tout le monde ne ressent pas quelque chose comme cela, c’est comma la musique ou la peinture, on n’y est pas nécessairement sensible. Et pourtant cela semble une évidence pour ceux qui le ressentent. C’est pourquoi il importe de ne pas voir seulement midi à sa porte, et d’entendre que d’autres personnes peuvent être plus sensibles à d’autres aspects de la foi. « Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu », dit Jean, « aimer un peu » est donc une façon de vivre la foi, même si cette personne ne ressent pas la présence de Dieu en elle. Il y a aussi la foi au sens de ce qui me donne envie de me lever le matin (de ressusciter), la foi au sens de ce qui me semble le plus hautement prioritaire pour moi (c’est une adoration)…

      1. Pascale dit :

        Oui, mais un verset comme celui-ci me semble avoir du sens uniquement si on a une certaine conviction (conviction qui n’est pas nécessairement liée à un sentiment et qui peut avoir des pourcentages variables) qu’on peut recevoir une aide de quelque chose qui n’est pas nous, ce qui ne concerne alors pas tous les types de foi.

  2. Rosset Claire-Lise dit :

    Bonjour,
    A un dieu père fouettard, je n’ai pas envie d’y croire.
    A un dieu qui m’envoie du mal, non plus
    A un dieu qui s’amuse à me refuser sa présence, non plus.
    A un dieu qui me demande de lire la Bible de manière littérale, alors que c’est une dynamique de vie, de force et de paix dans ma vie, non plus
    A vous de rajouter votre suite !
    Il faut parfois ou même souvent un long chemin pour passer de la représentation d’un Dieu « père fouettard », corrélé à nos expériences enfantines dans la famille et/ou église , à un Dieu présent et caché à la fois et qui nous aime au-delà de ce que nous pouvons imaginer.

    Concernant la notion de coeur de chair et celui de pierre, j’y pense souvent. Il m’arrive de prier : Mon Dieu, donne-moi un coeur pur, un coeur qui ne soit pas un coeur double, tel un pied qui marche à la suite du Christ et un autre qui trouve ce chemin trop exigeant .
    Je pense ponctuellement au psaume 94 v 18, 19 pour m’encourager :
     » Quand je dis: Mon pied chancelle !
    Ta bonté, ô Éternel ! me sert d’appui.
    Quand les pensées s’agitent en foule au dedans de moi,
    Tes consolations réjouissent mon âme.  »

    Bien cordialement
    Claire-Lise R.

    1. Marc Pernot dit :

      Chère Claire-Lise
      Merci pour cette belle méditation.

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