16 janvier 2019

pasteure Elisabeth Schenker © Eglise Protestante de Genève
Témoignages

Je crois en Dieu, source de toute vie et de tout amour (pasteure Elisabeth Schenker)

pasteure Elisabeth Schenker © Eglise Protestante de GenèveVoici la belle « confession de foi » donnée par Elisabeth Schenker à l’occasion de sa consécration comme pasteure dans l’Eglise de Genève en 2018. Elle est actuellement pasteure dans la paroisse de Carouge et aumônier aux hôpitaux universitaires de Genève.

 

Je crois en Dieu, source de toute vie et de tout amour.
Je crois que d’une manière ou d’une autre,
Il nous a créés, êtres humains, à son image,
et qu’Il nous porte en Lui, mieux qu’une mère ;
je crois que mieux qu’un père, il nous envoie vers la Vie,
et nous donne pour tâche commune de grandir ensemble en humanité.
Je suis sa fille bien-aimée.

Pour que plus personne ne puisse croire que c’est dans le vague
du « ciel » qu’il faille le chercher, c’est Lui-même qui est venu dans l’épaisseur du monde :
Il s’est incarné en Jésus de Nazareth,
qui a été pleinement homme, et qui est pleinement Dieu.

C’est Lui qui ainsi me libère de toutes les images d’un Dieu issu
de mon imagination, de mes projections ou de mes désirs,
et laisse chaque être répondre librement à son appel, avec une patience infinie.
Cela fait un peu plus de 2000 ans qu’il est venu, et il est toujours là,
avec ce mode de présence très mystérieux rendu possible par la puissance
de sa résurrection.

Je crois que son Eglise est en marche sous la garde de son Esprit,
et qu’elle ne connait pas les différences confessionnelles.
Mais c’est pourtant dans la branche particulière de cette Eglise qu’est l’église protestante de Genève que je suis engagée, aux côtés de celles et ceux qui la composent aujourd’hui
dans la reconnaissance pour ceux et celles qui nous ont précédés,
au service de l’entier de la communauté humaine.

A la suite de l’apôtre Thomas qui avait besoin de preuves pour le croire,
j’ai cherché longtemps à toucher quelque chose de la véracité
de la résurrection de Jésus-Christ…. Comme Il l’a fait avec Thomas,
c’est lui-même qui est venu me toucher, de plus en plus intimement,
par sa présence toute proche dont je ne sais dire que peu de choses,
si ce n’est que c’est grâce à elle que je suis encore en vie aujourd’hui,
et que je trouve aujourd’hui si belle, cette vie pourtant si compliquée.

C’est l’Esprit qu’il nous a laissé qui me donne d’avancer en vérité
dans la mise en cohérence de ma raison et de ma foi,
la mise en congruence de ma vie avec ce en quoi je crois et ce que j’espère,
qui me donne de mûrir spirituellement et psychiquement.
Qui me donne aussi d’accepter de laisser ouvertes toutes les questions.

J’étudie la Bible, je la médite et je la prie,
cherchant à la rendre aussi proche qu’elle m’est proche, parfois, souvent,
afin qu’elle puisse être entendue dans les mots d’aujourd’hui,
de manière toujours neuve, afin qu’elle soit aussi porteuse pour tous qu’elle l’est pour moi.
C’est une parole d’amour. Un amour immense et inconditionnel.
J’y trouve la force et la sérénité d’être,
dans la confiance – ce que Jésus appelle lui-même la foi –
J’y apprends la simplicité d’être de plus en plus telle que Dieu m’a créée ;
J’y découvre l’envie et le courage d’être de plus en plus en lien avec Lui,
et donc avec les autres, tous les autres,
car c’est vers eux que le Christ m’envoie, c’est en eux qu’Il me dit de chercher son visage.

C’est en effet les autres, tous les autres, qu’Il m’invite à aimer, un peu mieux chaque jour.
Et c’est par l’action de son Esprit en moi que je vis dans l’espérance que c’est vraiment possible.
Car c’est – paradoxalement – par l’évènement de sa croix qu’il a mis en échec toute forme de violence, et qu’il nous a confié les uns aux autres.
C’est par Sa résurrection qu’il a traversé toute forme de mort,
y compris la mort biologique,
et qu’il s’est rendu disponible, afin de pouvoir se donner à nous chaque jour,
dans le respect de notre fragile liberté.
Cette liberté qui me rend responsable, et laisse naître en moi,
par Sa vie en moi, en lieu et place de tout sentiment d’obligation de faire ou d’être,
le désir d’aimer.

C’est par sa Résurrection qu’il nous ouvre cette Vie éternelle
qui a déjà commencé pour chacun et chacune,
du jour où, par le don de son amour, nous avons commencé à aimer.

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Un commentaire

  1. Émile Morantin dit :

    Bonjour madame la pasteure,
    « Il nous a crées êtres humains à son image »
    Est-il donc le Dieu de l’Univers ou à « l’évidence »d’autres créatures très différentes de nous existent,ou le Dieu d’un univers parmi les autres où il régnerait?(c’est une question que je me pose depuis longtemps!)
    Jésus de Nazareth qui  » a été » pleinement homme et qui »est »pleinement Dieu ,donc après sa résurrection! donc successivement et non pas en même temps(ce qui est « ma foi »!!)
    C’est par sa résurrection qu’Il a traversé toute forme de mort y compris la mort biologique,
    En quoi consiste cette « traversée » Jésus est biologiquement ressuscité ?ou vit-il d’une « autre »vie?
    bonne journée à vous!
    Merci pour cette »confession » qui interroge!

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