En jouant du Bach, Pablo Casals s’éveillait chaque matin à la conscience que la vie est merveilleuse
Pablo Casals (1876–1973), le grand grand maître du violoncelle témoigne :
« Depuis quatre-vingts ans, je commence chaque journée de la même façon. Ce n’est pas une routine automatique mais quelque chose d’essentiel pour ma vie de tous les jours : je m’assieds au piano et je joue deux préludes et fugues de Bach. Je n’imagine pas faire autre chose ; c’est une sorte de bénédiction pour toute la maison, mais pour moi, c’est autre chose, c’est une redécouverte de ce monde dont j’ai la joie de faire partie. Cela me remplit de la conscience que la vie est merveilleuse et du sentiment du bonheur inouï que j’ai d’être un être humain. » Pablo Casals
Bien sûr, c’est propre à Pablo Casals, immense violoncelliste, compositeur, et donc aussi pianiste à ses heures. A chacun sa sensibilité. Mais cette routine me semble une excellente hygiène de vie. Nous aussi pourrions nous offrir comme une routine matinale qui nous permette d’entrer dans une forme d’émerveillement, de vibrer à la beauté d’être vivant en ce monde. Ce n’est pas non plus forcément le matin, cela peut être dans la soirée. Et pourquoi pas les deux, comme des guillemets que l’on ouvre le matin en se levant et que l’on referme le soir. Des guillemets d’émerveillement et de prière.
Si vous aviez une idée pour vous-même, n’hésitez pas à la partage en commentaire.
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Magnifique profondeur de la pensée d’un artiste talentueux et relier à Dieu.
Je suis admirative devant cet état d’esprit et tant de constance. Mille fois oui pour mettre sa journée entre les guillemets de la prière, je pense franchement que cela change le regard que l’on porte autour de soi. Mais pour ce qui est de l’émerveillement quotidien, cela me paraît hors de portée. Parfois ce sont les circonstances de ma propre vie qui m’en empêchent. D’autres fois ce sont mes pensées pour les personnes en immense détresse qui font qu’un émerveillement sur la beauté de la vie me semblerait à la limite de l’indécence. Même si je sais que ce n’est pas incompatible, il m’est alors impossible de concilier les deux avec sincérité. Peut-être que je limite la notion d’émerveillement à un sentiment. Peut-être aussi que cela peut se travailler.
Grand merci, Pascale.
Il me semble que les fruits sont innombrables dans notre existence, cela peut nous ouvrir à la foi, nous rendre plus heureux, positifs et bienveillants.
Je rejoins Pascale, impossible pour moi de tenir une routine…
Je crois m’émerveiller assez spontanément au fil de ma journée (un nuage qui ressemble à un coeur, un rire partagé, la joie de retrouver mes proches, etc.).
Comme je ne suis pas du matin, je chante en chemin pour le travail des chants très souvent chrétiens (les seuls dont j’ai tendance à retenir les paroles), pas trop du style de Bach mais plutôt du gospel ou des chants un peu « dynamique » appris au temple. Je réserve plutôt ma prière au soir.
Et quand les temps sont durs, j’essaie dès le matin de renforcer ma confiance dans et mon écoute « des bonnes surprises » (comme vous l’aviez si bien formulé) que Dieu pourrait pourvoir, chaque jour après l’autre.
Chère Morgane,
C’est excellent. Merci pour ce témoignage.
Dieu vous bénit et vous accompagne