« L’aube étant déjà venue, Jésus se tenait sur le rivage. » (Jean 21:4)
L’aube est à la lisière de la nuit et d’un nouveau jour. Le rivage est la lisière entre la terre habitable et la mer figurant le chaos. Dans ce contexte, cela fait manifestement allusion à la création du monde de Genèse 1 que reprend l’Évangile selon Jean 1 pour la suite de cette création en Christ.
Ce verset nous place à ces lisières : celle d’un temps nouveau, une aube, et celle de la création d’un monde plus habitable, et moins chaotique. Nous, comme ces disciples de Jésus, sommes pourtant des personnes normales vivant notre vie en ce monde.
Nous sommes bien conscient des ténèbres et du chaos en ce monde. Les disciples viennent d’en faire l’expérience avec l’exécution cruelle et injuste de leur maître (Jean 19). Serait-ce une raison de désespérer de notre monde, de notre humanité parfois bien inhumaine, désespérer de ce que nous pourrions faire ? Seulement, et c’est ce que dit la résurrection, Jésus nous place à la lisière de cette noirceur chaotique. Il se tient et il nous appelle aux avant-postes de la création d’un monde habitable : « La paix soit avec vous, comme j’ai été envoyé, je vous envoie… »(Jean 20:21).
Une aube est déjà venue. À nous de la discerner c’est notre vocation de prophète ou de prophétesse, de voyant. Le monde ne se résume pas à cette part de chaos : il y a de la terre habitable, Christ nous montre que Dieu aime ce monde, et qu’avec une foule d’hommes et de femmes de bonne volonté nous sommes envoyés dans ce monde porter, bâtir la paix avec Dieu.
Mais à ce stade de l’histoire, Jean nous montre que les disciples ont repris leur métier d’avant leur rencontre avec Jésus : ils étaient pêcheurs de poissons sur le lac, les voilà en pleine partie de pêche. Après la résurrection de Jésus on s’attendait à autre chose qu’à cette routine quotidienne pour gagner sa subsistance. Précisément. Nous sommes à une lisière : d’un côté nous avons notre vie en ce monde et c’est bien. D’un autre côté nous avons par la foi une vocation de faire lever l’aurore, de bâtir un monde habitable. Par la foi nous sommes à la lisière des temps et des mondes. Aux avant-postes. Déjà l’aube est venue et Jésus se tient là, avec nous, par l’Esprit nous sommes avec lui, tenant notre place dans le salut du monde. Modestement mais réellement. C’est un jour de résurrection.
par : pasteur Marc Pernot
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Thank you Marc!
Votre regard sur le verset de la semaine est, comme si souvent, un encouragement monumental !
Merci Marc nous avons une responsabilite de chretien pour l’aube a se relever avec nos talents aussi bien que possible et en restantpositifs et ouverts a une autre forme de vie empreinte de serieux oui ausi laissant transpercer quelques rayons de lumieres joyeuses si j’ose dire bonne fin de dimanche