Une petite fille en aide une autre à marcher dans l
Texte Biblique

Paul : « J’ai appris à être content dans l’état où je me trouve. » (Philippiens 4:11)

Il explique ensuite : « Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans le besoin. » (v.12)

Je veux bien croire Paul quand il dit qu’il en est capable : il fallait effectivement cela pour vivre son dangereux métier de colporteur d’idées nouvelles dans le monde de l’époque.
C’est proche de l’idéal des philosophes stoïciens à l’époque de Paul : pourvoir vivre ainsi en autarcie, en paix et heureux en ne dépendant qu’au minimum des aléas de l’existence. Comme le dit Paul, cette sagesse s’apprend, elle s’exerce comme un art de vivre.

Sauf que Paul reconnaît qu’il y a un truc, si je puis dire. L’apprentissage est une chose, il nous permet d’être au mieux de nos forces et de connaître précisément nos forces et nos limites. C’est ce qui a permis à Paul de sentir en lui une force qui dépasse ses forces. Il dit :

« Je peux tout par celui qui me fortifie. » (v.13)

Paul ne prononce pas ici le mot « Dieu », peut-être pour ne pas nous faire penser que c’est une affaire de religion ou une question théologique. C’est du vécu. Paul constate simplement, il sent qu’il n’y serait pas arrivé tout seul. Il le sent et il l’analyse : « je peux tout » au sens de pouvoir vivre dans l’abondance comme dans le besoin, l’humiliation, la faiblesse : et rester lui-même, avec du ressort et même du contentement, de la dignité. (Ce verset me fait penser que ce serait probablement une bonne définition de ce que l’on appelle parfois l’« Esprit Saint » : « une force supérieure en moi qui ne vient pas de moi. »)

Il y a encore une autre force, une autre source de contentement. Quand Paul explique qu’il se satisfait toujours de l’état où il se trouve, c’est pour dire aux Philippiens le bien immense que cela lui a fait d’avoir reçu de leur part une visite lui apportant de l’aide matérielle. Manifestement, Paul avait le cœur gros, il tenait bon mais son moral n’était pas au mieux de sa forme au fond de sa prison. Les Philippiens lui ont porté une aide matérielle, cet aide lui a aussi apporté autre chose d’infiniment précieux : de la chaleur humaine, de la gratitude, de l’attention.

par : pasteur Marc Pernot

verset médité prêt à être imprimé

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2 Commentaires

  1. Marie dit :

    🙂 Se suffire à soi-même n’empêche pas qu’on a aussi besoin de l’amour des autres, de leur tendresse, de leur affection. Tout est une question d’équilibre..

  2. Anne Marie dit :

    C’est véritablement le secret de la sérénité, le travail de l’acceptation de la réalité et de soi chaque jour !

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