05 avril 2020

Jésus entrant à Jérusalem (Rameaux) - Fresque de Giotto dans la chapelle des Scrovegni à Padoue
Temps de prière

Semaine sainte 2020 – Vers la Lumière – Jour 1 : Dimanche des Rameaux

Jésus entrant à Jérusalem (Rameaux) - Fresque de Giotto dans la chapelle des Scrovegni à Padoue Semaine Sainte (programme complet ici)
Dimanche des Rameaux
Vanessa Trüb, pasteure
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Prière

Comme Israël s’avançait vers la terre promise, ainsi nous sommes en marche vers ton Royaume, avec le Christ qui nous fait passer des ténèbres à la lumière, de la mort à la vie. Loué sois-tu !

Dans notre marche vers Pâques, apprends-nous à reconnaître les richesses de ton amour et la diversité de ta grâce. Aide-nous à en être les témoins.

Seigneur notre Dieu, écoute notre prière porteuse de tant d’obscurités qui accablent aujourd’hui notre monde malade, et viens raffermir notre courage dans les difficultés actuelles. C’est au nom de ton Fils que nous te prions, lui qui nous a ouvert le chemin de vie, afin de suivre ses traces et de parvenir à la joie du Royaume dès maintenant, et pour la suite des temps. Amen

(Claude Caux, prieure de la fraternité des Veilleurs)

Psaume 118, 26-29

Béni soit celui qui vient au nom de l’Eternel !
Nous vous bénissons de la maison de l’Eternel.
L’Eternel est Dieu, et il nous éclaire.
Attachez la victime de la fête avec des liens aux cornes de l’autel !
Tu es mon Dieu et je te louerai,
mon Dieu, je proclamerai ta grandeur.
Louez l’Eternel, car il est bon!
Oui, sa bonté dure éternellement !

Matthieu 21, 1-11

Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem et arrivèrent près de Bethphagé, au mont des Oliviers, alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : « Allez au village qui est devant vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et un ânon avec elle ; détachez-la et amenez-les-moi. Et si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez : “Le Seigneur en a besoin”, et il les laissera aller tout de suite. » Cela est arrivé pour que s’accomplisse ce qu’a dit le prophète : Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi, humble et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une bête de somme.

Les disciples s’en allèrent et, comme Jésus le leur avait prescrit, ils amenèrent l’ânesse et l’ânon ; puis ils disposèrent sur eux leurs vêtements, et Jésus s’assit dessus. Le peuple, en foule, étendit ses vêtements sur la route ; certains coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route. Les foules qui marchaient devant lui et celles qui le suivaient, criaient : « Hosanna au Fils de David ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Quand Jésus entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi : « Qui est-ce ? » disait-on ; et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »

(Traduction Œcuménique de la Bible)

Commentaire

« Hosanna, Sauve donc ! »

Face à cette douloureuse pandémie, de quoi Jésus-Christ peut-il nous sauver ? L’ânon, qui porte Jésus, déploie toute une symbolique pour entrer dans cette question. Il porte Jésus, qui va bientôt mourir, et aussi ressusciter. L’horizon de la mort est donc là, terrible, irréversible. Mais la mort n’a pas le dernier mot. Quelque chose d’autre peut et va advenir.

L’ânon qui porte en lui-même, un devenir, une croissance, veut nous aider à porter notre regard sur Celui qu’il porte, le Ressuscité. Le Christ nous sauve ainsi de nos peurs face à notre finitude. Il ne nous sauve pas de la mort, ni de la souffrance générée par elle, mais il nous sauve de la peur de la mort de nos proches, de la peur de notre propre mort face à la maladie, en déployant l’Espérance. L’Espérance d’une vie nouvelle, offerte à tous, par pur amour. L’Espérance en devenir, de devenir, corps glorieux, corps tout spirituel.

L’ânon est aussi une monture des rois en temps de paix. Roi du monde spirituel, Jésus veut nous sauver de nos colères destructrices, de nos sentiments d’injustice ou d’impuissance face à la pandémie, en nous offrant la paix de Dieu. Une paix, en temps de guerre intérieure, une paix qui ouvre à la compassion, malgré tout. Une paix à accueillir peut-être, au travers de la méditation des Ecritures et à essayer de mettre en œuvre en soi comme autour de soi.

L’ânon a un pas constant. Il permet à Jésus d’avancer au milieu de la foule, avec constance. Jésus est ainsi au milieu de l’humanité comme avec nous tous, constamment. Jésus peut ainsi nous sauver de l’abysse de nos tristesses, en étant avec nous, comme une manne inépuisable, comme une source d’eau vive. Nous pouvons l’expérimenter par la prière, qui nous invite à la confiance et à la fraternité.

Qu’en ce dimanche des Rameaux, nous puissions faire mémoire que nous sommes des « christophores », des « porteurs du Christ », dont le «Seigneur a besoin », à l’image de l’ânon, des porteurs de confiance, de compassion, d’espérance.

Chant

Alléluia N°33-34 « Hosanna au plus haut des cieux. »
(voir ci-dessous la partition, pour ceux qui préféreraient)

Bénédiction

Dieu nous envoie maintenant comme disciples, pour prendre soin les uns des autres,
pour vivre l’Evangile, pour habiter l’espérance.

Que le Seigneur vous bénisse de toutes ses bénédictions.
Que sa volonté soit faite en vous et par vous !

Que sa compassion rayonne en vous et par vous !
Que son Evangile se répande en vous et par vous ! Que son règne vienne en vous et par vous !

Amen.

 

+ en bonus : orgue

En écho à « Hosanna, Sauve donc ! », ce choral « Viens sauveur des païens »
de Jean Sébastien Bach (« Nun komm, der Heiden Heiland »)

 

 

Chant 33-34 du recueil Alléluia

Chant 33-34 du recueil Alléluia

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