17 mai 2023

Un homme seul dans une église - Photo de Karl Fredrickson sur https://unsplash.com/fr/photos/86DI4OKDkCc
Question

En chemin, sept questions sur la Bible, la foi et le protestantisme

Par : pasteur Marc Pernot

Un homme seul dans une église - Photo de Karl Fredrickson sur https://unsplash.com/fr/photos/86DI4OKDkCc

Question d’un visiteur (et réponse d’un pasteur intégrée) :

Bonjour,

Catholique par le baptême, n’ayant reçu aucun catéchisme, j’ai cherché à travers divers églises et j’ai beaucoup été déçu par les hommes qui m’ont parlé de dieu.

En continuant à croire, j’ai beaucoup erré avant de retrouver l’envie d’être au sein d’autre croyants, je souhaite être plus souvent présent avec des protestants lors de leur culte. Je souhaite me tourner vers les autre et les aider si possible.

Bonjour Monsieur

Bravo. La question se pose effectivement de trouver une église qui vous corresponde le mieux à vous, de toute façon, comme le dit Paul, un seul baptême, comme il y a un seul Esprit, un seul Seigneur.

Je lis la bible, je prie et je m’interroge, il subsiste encore beaucoup de question sur les écritures :

Encore bravo, c’est en se posant des questions que l’on avance.

Voici mes questions :

1 – J’ai du mal avec la conception de Jésus, c’est la virginité de Marie, je reconnais en Marie un personnage unique mais en ce qui concerne le fait que Jésus soit issu d’un esprit, là, je bloque. Deux des quatre évangile seulement en parlent et si mes souvenirs sont bons lui même ne dit jamais être engendré par un esprit. Lors du baptême de Jésus, dieu dit que c’est sont fils. Ne s’agit il pas plus d’une sorte « adoption » ou comme plus tard à la pentecôte l’esprit ne serait-il pas descendu sur lui. Dieu choisirait ainsi un messager comme avec Moïse mais en lui accordant un autre statut, celui de fils unique pour nous montrer le Messie ?

D’accord pour l’adoption, mais il y a plus que cela. Dieu nous adopte comme enfant bien aimé, mais il espère aussi nous engendrer comme un fils qui soit à sa ressemblance. C’est de cela que parle cette histoire de conception miraculeuse, elle nous dit qu’en recevant l’Esprit Saint, en acceptant d’être serviteur de Dieu selon sa Parole, alors il pourra naître dans notre existence quelque chose qui est de l’ordre du Christ. Il y a donc, à mon avis, une vérité théologique et spirituelle dans cette histoire de conception miraculeuse. Quant à la conception physique de Jésus de Nazareth, cela importe peu en ce qui nous concerne, notre salut n’est pas là, et la nature du Christ n’est pas une question de conception biologique.

2 – Est il si choquant que l’on puisse trouver un tombeau ou serait le corps de Jésus ? En effet qu’est ce que Dieu aurais bien pus faire de reste humain lorsque que l’on retourne en lui ce n’est, à mon sens ni nos os ni notre sang, bref notre corps d’ici qu’il récupère mais autre chose comme nous le laisserait entendre Paul dans sa lettre au 1 corinthien, chapitre 15.

D’accord, mais là encore, le texte fait à mon avis de la théologie, plus qu’un reportage sur des faits au sens judiciaire du terme. Si la résurrection de Jésus est fondamentale c’est qu’elle concerne notre propre résurrection. Après la mort, la personne n’est plus dans la tombe, elle est vivante autrement, mais encore vivante. Et sa vie se manifeste à ceux qui l’aiment.

3 – Pourquoi, il semble que l’on rejette les livres Deutérocanoniques (ou apocryphes) dans la plupart des prêches ou prédications et pour quelle raison avoir ainsi écarte les écritures apocryphe même encore aujourd’hui ?

Les bibles protestantes n’ont plus les livres deutérocanoniques (voir cet article) depuis le XIXe siècle, pour des raisons de diffusion de la Bible, afin qu’elle soit la moins chère possible, pour qu’on puisse plus facilement l’offrir, et que même les gens qui n’ont pas trop d’argent puisse se l’acheter. Le 2e avantage de ne pas les mettre dans la Bible, c’est qu’ainsi le Premier Testament (ou Ancien Testament) est exactement le même que pour les juifs, ce qui est sympa. Mais à part cela, nous ne rejetons pas ces livres deutérocanoniques, il y a des choses pas mal dedans. Mais franchement ces livres ne sont pas parmi les meilleurs, ils n’arrivent pas à la cheville de la Genèse, des Psaume sou des grands prophètes. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils sont « deutérocanoniques », c’est à dire canoniques (reconnus), mais de 2e zone quand même.

4 – Dieu qui nous aimes, comme un père qui aime ses enfants et nous pardonnes certaines de nos fautes ne peut pas tout certes, il n’est ni omnicien ni omnipotent, mais comment expliquer la souffrance et les injustice qui règne sur terre ?

Voir pour dans le petit dico de théologie l’article sur « le mal ».

5 – Au jour du jugement dernier seront nous juger sur notre foi seul ou sur nos actes, de nombreuses personnes non croyante son bon envers les autres à la différence de certain chrétiens qui juge condamne et n’aide pas son prochain ?

Le jugement de Dieu, c’est l’amour. Il garde le meilleur de chacun. Dans sa 1e lettre, Jean dit « quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu » (1 Jean 4:7), alors la distinction entre croyant et non-croyant est délicate. Dieu regarde au cœur.

6 – Dieu nous souhaite sûrement heureux et sans souffrance mais malgré ce que Jésus nous demande concernant l’union d’un homme et d’une femme et de ne pas les séparé je vois prés de moi des couple qui se déchire et j’en suis à me demander s’il ne ferait pas mieux de se divorcer. Comment agir ?

Vouloir donner une règle valable pour toutes les situations fait souvent plus de mal que de bien. Il vaut mieux que chacun se détermine directement en conscience, avec l’aide de Dieu, pour trouver la meilleure des solutions, ou parfois la moins pire.

7 – Quel est la formation d’un pasteur, peut on s’engager dans l’église juste avec du travail et un don de soit ?

Pour devenir pasteur, cela demande 5 à 7 ans d’études supérieures en faculté de théologie, c’est loin d’être du temps perdu, c’est passionnant. En particulier l’étude de l’hébreu et du grec bibliques qui approfondissent considérablement la lecture de la Bible et permettent d’aider les fidèles à approfondir effectivement leur propre lecture. Mais on peut tout à fait s’engager dans l’église sans être pasteur, le don de soi et le travail sont reconnus à leur juste valeur. Les bénévoles ont vraiment une place dans nos églises, ce sont même eux qui font l’église, au moins autant que le pasteur…

Merci pour toute l’attention que vous apporterez à ces questions en bravo pour votre site.

Bonne route & amitiés

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

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