« Comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront vivifiés en Christ. » (1 Corinthiens 15:22)
Une bonne nouvelle, massive, explose ici : « tous seront vivifiés en Christ », pas seulement les plus performants de la foi et des œuvres, des rites et des croyances, mais « tous ». « Tous seront vivifiés en Christ » : pas une personne ne manquera. C’est la fin des menaces en religion, la fin de tout abus spirituel. Théoriquement. Ensuite, c’est à nous de ne pas nous laisser manipuler.
En même temps cela ne veut pas dire que nous serions déclarés parfaits tels que nous sommes : il y a un vrai travail à faire pour nous « vivifier », nous rendre pleinement vivants au sens où le Christ l’a manifesté : aimant Dieu et aimant notre prochain, s’aimant soi-même en vérité. Notre capacité à aimer existe déjà, quand elle sera « vivifiée » elle sera une vie qui déborde de vie. Comme souvent dans la Bible, Dieu est le sujet non nommé des verbes d’action au passif, c’est lui qui travaille pour nous vivifier, nous ressusciter maintenant, il y travaille sans cesse depuis le départ et ce verset nous assure qu’il mènera ce travail à son terme : nous serons pleinement vivifiés.
Mais faudrait-il mourir pour recevoir cette vie ? C’est vrai que nous mourrons un jour, parait-il, mais ce n’est pas de cela dont il est question ici car « tous meurent en Adam » est au présent, cela nous parle de maintenant où nous sommes encore vivants en ce monde. C’est déjà un indice pour comprendre ce qui est en question. Ensuite, le verbe grec employé n’est pas le simple verbe mourir thnèsko (θνῄσκω) mais un verbe construit apo-thnèsko (ἀπο-θνῄσκω), avec apo– qui évoque un déplacement. Il me semble que cela peut être compris par le fait que nous sommes en évolution permanente, nous, humains, nous sommes en cours de création comme Adam, pétri de poussière du sol, et recevant le souffle, l’Esprit de Dieu.
À chaque journée passée nous avons vécu des choses, nous avons peut-être rencontré des personnes, nous avons observé, pensé, étudié, discuté et prié. De sorte que nous pouvons dire que la personne que nous étions hier, cette personne n’est plus, nous sommes un tant soit peu ailleurs, autrement. Grâce à Dieu, ce cheminement nous mène , à travers nos hauts et nos bas, vers le meilleur. Dieu se débrouillera pour nous vivifier comme digne membre du corps du Christ.
par : pasteur Marc Pernot
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Bonjour
Paul dit que si nous avons mis notre espérance pour cette vie seulement nous sommes les plus à plaindre ! Notre vie présente est bien sur à vivre en évolution avec la présence du Christ mais il y a bien quelque choses après ? Tout ce chapitre en parle.
Belle journée
En effet. Notre espérance n’est pas seulement pour cette vie en ce monde mais la vie éternelle commence alors que nous sommes en ce monde, et se poursuit après la mort de notre corps. C’est en tout cas ce que dit Jésus à Marthe (Jean 11). Et c’est pour quoi Paul parle de notre résurrection dans ce verset « Si vous avez déjà été ressuscités avec le Christ, cherchez maintenant les choses d’en haut. »(Colossiens 3:1)
Merci ! Magnifique et tout est dit ici ! Ce sens d’un déplacement dans le « mourir » requiert nos participations en la mort comme la vie en effet.