« Ôte la poutre de ton œil, tu verras alors comment ôter la paille de l’œil de ton frère. » (Matthieu 7:3-5)
Jésus dit : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil?
Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien?
Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère.
(Matthieu 7:3-5).
➔ Nous aurions une poutre dans l’œil. Vraiment ? J’imagine Jésus sourire en prononçant cette affirmation hyper exagérée. Cette façon de parler lui permet de dire les choses sans nous culpabiliser= car même en y regardant de plus près nous n’avons pas de poutre dans l’œil, et cela ne nous serait pas passé inaperçu). Cette exagération a fait le succès de la formule qui est devenue un proverbe partout dans le monde. La justesse de ce propos y est aussi pour quelque chose. Car cette remarque de Jésus est très utile en pratique : cette curieuse image peut surgir dans notre conscience quand nous nous surprenons à être jugeur, donneur de leçon, ou un peu trop chevalier blanc. Cela peut nous aider à suspendre un instant notre jugement et notre réaction. Excellente chose.
➔ Cette mise en garde de Jésus est salutaire car elle nous aide à faire baisser le niveau de notre propre violence (ce qui a bien des chances d’améliorer l’ambiance dans notre entourage, y compris sur internet). Autre avantage : Jésus nous invite ainsi à nous analyser nous-même pour y voir plus clair.
➔ En même temps, c’est souvent grâce à une remarque bienveillante que nous pouvons prendre conscience que notre regard était troublé par une paille, une brindille ou même une poutre. Comme quand Nathan aide David à saisir ce qu’il a réellement fait (2 Samuel 12).
➔ C’est pourquoi je ne pense pas Que Jésus nous dise ici de ne jamais relever le défaut de l’autre. L’exagération même de cette parole est faite pour nous inviter à nous interroger. Quand faut-il dire quelque chose ou se taire, quand faut-il chercher à aider l’autre ou s’abstenir ? Saint Augustin répond : « Aime et fais ce que tu veux. Si tu te tais, tais-toi par amour, si tu parles, parles par amour, si tu corriges, corriges par amour… »
➔ Je lis une indication dans la « parabole de la brebis perdue » de Jésus. Il parle d’aller chercher une brebis perdue pour 99 justes qu’il laisse en autonomie (Luc 15). C’est une bonne proportion : féliciter 99 fois avant d’intervenir 1 fois, quand vraiment cela nous semble juste et pertinent de le faire. Que Dieu nous éclaire, et nous vienne en aide.
par : pasteur Marc Pernot
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