La Conversion de saint Paul de Parmigianino (v.1552) - Musée d'histoire de l'art de Vienne. Wikicommons
Prédication

Pourquoi est-ce que Christ est venu changer Paul et pas d’autres méchants ? (Actes 26:1-19)

Vidéo :

Enregistrement audio de la prédication / Enregistrement audio du culte

(Voir le texte biblique ci-dessous)

prédication (message biblique donné au cours du culte)
à Genève le dimanche 18 avril 2021,
par : Marc Pernot, pasteur à Genève

La Conversion de saint Paul de Parmigianino (v.1552) - Musée d'histoire de l'art de Vienne. Wikicommons
Une personne m’a envoyé une question après avoir lu l’Évangile de Pâques et ses apparitions du Christ ressuscité à ses disciples qui en reviennent enthousiasmés de vie nouvelle. Pourquoi est-ce que le Christ n’est pas apparu pour convaincre les pharisiens, les grands prêtres, les docteurs de la Loi, et aussi Caïphe, Pilate et Hérode ? Pourquoi est-ce que parmi les opposants, le Christ ressuscité a choisi d’apparaitre seulement à Paul, ce Pharisien qui persécutait ses disciples, et pas à d’autres ?

C’est une bonne question, je pense.

Quand on lit ce récit de conversion de Paul, il est légitime de se demander si Dieu peut ainsi retourner une personne comme une crêpe : il prend un grand méchant persécuteur, survient une voix puissante et une lumière lumineuse, surprise du sujet, éblouissement passager et le voilà devenu un héros de la foi juste et fidèle. Dieu peut-il faire cela ? Et s’il le pouvait, le ferait-il ? Et que n’a-t-il retourné ainsi les autorités religieuses et civiles du vivant de Jésus, ou au moins après sa mort ? Le monde en aurait été transformé.

Alors, Dieu « choisit-il » de retourner ainsi le méchant Saul de Tarse, afin de le transformer en apôtre Paul ? Pourquoi lui et pas d’autres grands méchants de l’histoire ou tyrans domestiques ? Serait-ce l’arbitraire de Dieu de choisir de donner la foi à telle personne, et pas à d’autres ?

Manifestement, quand on est attentif à l’attitude de Jésus envers des personnes très diverses, la volonté de Dieu est que toute personne soit sauvée et rayonnante du meilleur. Toute personne est donc l’élue de Dieu.

Ensuite, peut-on, même quand on est Dieu, forcer une personne à aimer ? Ou à être libre ? Ou à être heureuse ? Non, bien sûr. Et pourtant oui : il est possible d’avoir une influence dans ces domaines. La personne humaine est un être de relations, l’entourage d’une personne joue énormément. Peut-on forcer une personne à être heureuse ou à aimer ? Non. Peut-on abimer et même détruire dans la personne la capacité à être heureuse ou à aimer ? Oui, hélas, partiellement ou totalement. Entre les deux, mil façons existent, mil nuances, mil degrés d’influence d’une personne sur une autre.

Dieu est comme cela avec toute personne, avec Pierre, Paul, Caïphe ou César, Dieu espère lui donner à la personne le sentiment qu’elle a le droit de connaître du bonheur et de la paix, qu’elle peut essayer de servir et d’aider les autres et le monde autour d’elle. Dieu cherche à aider la personne en l’aimant, en montrant des signes de prévenance, en restant fidèle encore et encore, malgré tout, en lui faisant du bien.

Il n’est donc pas question de forcer quelqu’un à aimer puisque c’est impossible, seulement personne non plus ne peut forcer Dieu à ne plus l’aimer, Dieu restera à agir positivement, inlassablement. C’est en ce sens que l’on peut être d’accord avec les théologiens qui ont nié la liberté de la personne dans son salut, comme Martin Luther qui polémique sur ce point avec Erasme. C’est vrai que Dieu nous aime de gré ou de force. Comme d’ailleurs bien des nourrissons sont aimés par leurs parents sans que Bébé ne fasse rien pour cela. Bien sûr. Pour le reste, Luther soutient également que la personne a la liberté de ses actes. La personne a une certaine liberté dans son évolution, entre ce qu’elle a reçu, ce qu’elle reçoit, ce qu’elle est et ce qu’elle cherche, ses choix. Aimera-elle un peu Dieu ? Et la vie, ceux qui l’entourent ? Ou non ? C’est pourquoi il existe des bifurcations inattendues. Notre itinéraire est grande partie ouvert et inconnaissable. Même pour Dieu.

Il en était ainsi pour Paul. Dieu intervient sans cesse, plein d’espoir pour chaque personne. Ce que Dieu fait pour Saul de Tarse est donc normal. Avec Dieu, l’extraordinaire, taillé sur mesure, est la normalité. Pourquoi est-ce que Dieu n’aurait pas fait quelque chose de cet ordre pour retourner Caïphe, Pilate et Hérode, et César Auguste Tibère, au passage ? Je suis persuadé que Dieu l’a fait, qu’il a mis tout ce qui était en son pouvoir pour les toucher. Avec un résultat variable : excellent avec Paul, encourageant avec le centurion romain qui crucifie Jésus puisqu’il se serait écrié au pied de la croix « Certainement, cet homme était Fils de Dieu. » (Matthieu 27:54), mais sans que cette conviction ne produise de fruits dont nous ayons connaissance. Pilate et sa femme ont été touchés par la personne de Jésus et le reconnaissent officiellement comme juste et comme Christ à travers le « titulus » cloué au dessus de sa tête sur la croix, mais là encore, ce frémissement de reconnaissance ne débouche pas sur des fruits de vie. On pense aussi à des chefs Pharisiens comme Simon ou Nicodème qui manifestent un intérêt réel, et Zachée, collaborateur corrompu des occupants romains qui vivra comme Paul une belle évolution de vie.

Nous voyons l’ampleur de l’action de Dieu, c’est du cousu main. Nous voyons aussi la faiblesse de Dieu dans son entreprise et qu’il doit se contenter de continuer à essayer.

Qu’est-ce que Saul de Tarse avait de spécial pour que l’action de Dieu puisse porter ses fruits, là où d’autres opposants y sont restés imperméables ? Nous pouvons le lire dans le récit que Paul donne lui-même de son itinéraire.

En chemin

Le texte se donne la peine de dire que Paul « était en chemin » (Actes 26:13) avant même d’être touché par Dieu. Cette particularité importante est passée à la postérité puisque l’on dit en français courant qu’une personne a « fait son chemin de Damas » quand elle trouve enfin sa voie.

Paul était donc déjà en chemin. Même si c’était mal orienté, il y avait au moins une recherche et il y mettait du cœur à l’ouvrage. C’est une ouverture à la vie et donc potentiellement à sa source : Dieu. Même quand on est en panne sur le bord du chemin comme les mendiants que rencontre Jésus, c’est déjà une ouverture au cheminement. C’est bien plus difficile quand une personne est sans chemin, sans aucune recherche que ce soit. J’en connais deux sortes. Il y a des personnes dogmatiques, certaines de détenir déjà la vérité, barricadées dans leur point de vue religieux ou idéologique comme dans une forteresse. Leur foi n’est pas en Dieu, leur foi est dans un système, dans un « …isme ». Il y a par ailleurs des personnes en panne de chemin parce qu’elles vivent sans se poser l’ombre d’un début de question, un peu comme un bégonia dans une plate-bande, sans vouloir être injurieux (pour les bégonias). Dieu ne perd pas espoir, bien entendu, il cherche à toucher chaque personne. Parfois c’est les circonstances qui donnent un coup de pouce à Dieu : un accident de la vie (jamais voulu par Dieu) ouvrira la personne à une recherche. Parfois c’est de rencontrer l’amour, ou la beauté. La vie est pleine de bonnes surprises.

Le récit nous présente donc le premier Saul de Tarse comme terriblement nocif (malheureusement), et aussi comme sincèrement « en chemin » (heureusement), ardemment en chemin.

Une recherche spirituelle

Le dialogue de Paul avec ce qu’il appelle « la vision céleste » nous en apprend plus sur son cheminement. Ce n’est pas celui d’une feuille morte emportée par les tourbillons du vent. Paul avait une recherche spirituelle.

Voilà le dialogue avec la « vision céleste » qui conduit Paul à changer d’orientation :

—  Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il est dur pour toi de lutter contre l’aiguillon !

—  Qui es-tu, Seigneur ?

—  Je suis Jésus que tu persécutes. Lève-toi (ressuscite).

Paul conclut son rapport en disant « je n’ai pas été rebelle à la vision céleste. » (v. 19), et il dit qu’avant il était dur pour lui de lutter contre « l’aiguillon », ce quelque chose qui déjà le titillait comme la baguette du laboureur sur le dos du bœuf pour le guider. Cela montre comment Dieu cherche à nous aider quand notre chemin est dangereux : c’est par un léger titillement, celui de l’Esprit éveillant notre conscience, notre désir profond d’être bénédiction et non malédiction. Cela dit aussi notre liberté. Paul a pris conscience que trop longtemps il a été rebelle à cette voix en lui. Qu’il ne veut plus faire semblant ne pas l’entendre (tout vivant porte en lui cet appel à vivre en source de vie), et que cette vision était en réalité ce qu’il cherchait désespérément depuis toujours.

Paul rapporte ce dialogue au roi Agrippa, en lui parlant en grec, qui était la ligua franca de l’époque. Cependant Paul signale à Agrippa que ce dialogue est à traduire en hébreu pour être compris, Paul sait qu’Agrippa est un fin connaisseur des débats talmudiques. Qu’est-ce que l’hébreu change par rapport au grec ? C’est que bien des mots hébreux ont un double sens. Prenons donc, selon l’indication de Paul, la phrase décisive de son dialogue avec la vision céleste « Je suis Jésus que tu persécutes » :

  • « Je suis » : en hébreu, fait immanquablement penser à Moïse au buisson ardent où Dieu se présente comme s’appelant « Je suis », traduit souvent par « l’Éternel », la source de l’être.
  • « Je suis Jésus » : nous savons que le nom de Jésus, יְהוֹשׁוּעַ Yeho-Shoua en hébreu, signifie « Yeho » : l’Éternel, « Shoua » sauve. Jésus se traduit en hébreu par « le salut de l’Éternel ».
  • enfin, « persécuter » veut dire en hébreu aussi bien persécuter, que « rechercher, poursuivre.

Donc « dans la langue hébraïque », cette phrase décisive que saisit enfin Paul signifie à la fois deux choses : 1) « Je suis Jésus que tu persécutes », et cela signifie également 2) « Moi, l’Éternel, je suis le salut que tu recherches ». Les deux affirmations sont toutes les deux vraies et se correspondent terme à terme. Paul persécute Jésus, et en faisant cela c’est l’Éternel lui-même qu’il persécute. Paul recherche le salut, or c’est précisément en Jésus que l’Éternel lui offre le salut, le fait d’être rendu vivant et d’être source de vie.

Paul saisit à ce moment que Jésus est le Christ. Il comprend que c’est l’Éternel lui-même, le créateur de l’univers qui se rend présent pour lui offrir ainsi la vie.

Paul cherchait le salut. Il le cherchait tête baissée mais il cherchait la vie. Sur son chemin de Damas, il saisit progressivement quelle en est la source. Et Paul nous donne les étapes de ce cheminement dans son dialogue :

Une interrogation « pourquoi ? »

C’est d’abord, comme souvent dans les Évangiles, un questionnement : « Saul Saul, pourquoi me persécutes-tu ? », pourquoi agis-tu comme tu agis ? Qu’est-ce que tu cherches, en réalité ? Si c’est le bonheur et la vie, pourquoi semer mort et malheur ? Pourquoi être sourd à la source de la vie ? Ce n’est pas une question de philosophie générale, c’est une question le concernant lui, Saul. Et « en langue hébraïque », c’est à dire en culture biblique, le redoublement du nom « Saul, Saul » fait entendre une vocation adressée par Dieu qui, déjà, le voit en responsabilité dans son équipe.

S’interroger est déjà une mise en lumière de notre être et des ficelles qui font parfois de nous une marionnette alors-même que nous pensions être libre en faisant n’importe quoi. Cette recherche nous conduit à rechercher au fond de nous-même ce qui compte plus que tout pour nous, et quelle est la hiérarchie effective de nos priorités. La lire dans les faits concrets de notre chemin de vie, dans notre agenda, dans la motivation de nos actes.

La première étape est cette mise en lumière par Dieu, avec Dieu, grâce à ce « pourquoi ? ».

Une recherche « Qui es-tu, Seigneur ? »

C’est ensuite une autre interrogation « Qui es-tu Seigneur ? », question qui semble un peu inutile dans ce contexte. Paul n’est pas un débutant, une lumière surnaturelle qui parle du haut des cieux : ces détails imagés nous disent que c’est Dieu qui est derrière cela. La question n’est donc pas là, mais Paul se demande et demande à Dieu « Mon Dieu, qui es-tu vraiment ? », c’est une recherche théologique et spirituelle, intellectuelle et priante qui permet de chercher ce qui est en réalité source de vie, source d’être et de paix.

C’est le lien entre ces deux questions, le pourquoi et le qui-es-tu, qui ouvre Paul à ce cheminement extraordinaire. Il est à la portée de chacun, cela fait partie du talent de l’humain.

Paul a simplement choisi de vivre. Ensuite, son style, sa personnalité est de vivre « à fond », tellement généreusement. Ce sera pour notre plus grand bénéfice.

Amen.

pasteur Marc Pernot

Textes de la Bible

1 Corinthiens 15:1-10

1Je vous fais connaître, mes frères (et sœurs), la bonne nouvelle que je vous ai annoncée, celle que vous avez reçue, dans laquelle vous vous tenez debout 2et par laquelle aussi vous recevez le salut, selon la parole que je vous ai annoncée, si vous la retenez à moins que ce soit en vain que vous avez eu la foi.

3Je vous ai transmis, avant tout, ce que j’avais moi-même reçu : le Christ est mort à cause de nos péchés, selon les Écritures. 4Il a été enseveli, il a été éveillé le troisième jour, selon les Écritures. 5Il est apparu à Céphas, puis aux Douze. 6Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères (et sœurs) à la fois : la plupart d’entre eux demeurent actuellement, quelques-uns se sont endormis. 7Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres. 8Après eux tous, il m’est apparu, à moi aussi, comme à un enfant mort-né. 9Moi, en effet, je suis le moindre des apôtres ; je ne suis pas digne d’être appelé apôtre puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu. 10Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce en moi n’a pas été vaine ; au contraire, j’ai travaillé plus qu’eux tous ; non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu avec moi.

 

Actes 26:1-19

1Agrippa dit à Paul : Il t’est permis de plaider ta cause. Alors Paul étendit la main et présenta ainsi sa défense : 2Je m’estime heureux, roi Agrippa, de présenter aujourd’hui ma défense devant toi au sujet de toutes les accusations que les Judéens portent contre moi, 3car tu connais bien toutes les coutumes des Juifs et leurs débats. Je te prie donc de m’écouter patiemment.

4Ce qu’a été ma vie depuis le plus jeune âge, dès le commencement dans ma nation et dans Jérusalem, tous les Judéens le savent. 5Ils me connaissent depuis longtemps et ils peuvent témoigner, s’ils le veulent, que j’ai vécu selon le parti le plus strict de notre religion, en pharisien. 6Et maintenant je suis mis en jugement parce que je mets mon espérance en la promesse que Dieu a faite à nos pères, 7promesse dont nos douze tribus, qui célèbrent le culte avec ferveur, nuit et jour, espèrent atteindre l’accomplissement. C’est au sujet de cette espérance, ô roi, que je suis accusé par des Judéens ! 8Pourquoi juge-t-on incroyable parmi nous que Dieu éveille les morts ?

9Il m’a donc semblé, en ce qui me concerne, qu’il fallait mener une forte opposition contre le nom de Jésus le Nazoréen. 10Ce que j’ai fait à Jérusalem : j’ai mis en prison beaucoup de saints, selon l’autorité dont j’avais été investi par les grands prêtres ; et quand on décidait de les supprimer, j’apportais mon suffrage. 11Dans toutes les synagogues, j’usais de maints sévices pour les forcer à blasphémer. Dans l’excès de ma fureur contre eux, je les persécutais jusque dans les villes étrangères.

12C’est pour cela que j’allais vers Damas, avec l’autorité et le mandat dont j’avais été investi par les grands prêtres. 13Au milieu du jour, en chemin, ô roi, une lumière venant du ciel, plus lumineuse que le soleil nous entourant, moi et ceux qui m’accompagnaient. 14Nous sommes tous tombés à terre, et j’ai entendu une voix qui me disait en langue hébraïque : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il est dur pour toi de lutter contre l’aiguillon ! » 15J’ai répondu : « Qui es-tu, Seigneur ? » Le Seigneur a dit : « Je suis Jésus que tu persécutes. » 16 « Mais lève-toi (ressuscite), tiens-toi sur tes pieds. Voici en effet pourquoi je te suis apparu : t’établir serviteur et témoin de ce que tu as vu et de ce que tu verras quand je t’apparaîtrai encore. 17Je te tirerai de ce peuple et des païens, vers qui, moi, je t’envoie, 18pour ouvrir leur yeux, afin qu’ils se tournent des ténèbres vers la lumière et de la puissance de satan vers Dieu, afin qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part d’héritage parmi ceux qui ont été sanctifiés par la foi en moi. »

19En conséquence, roi Agrippa, je n’ai pas été rebelle à la vision céleste.

(Cf. traduction NBS)

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12 Commentaires

  1. nelly godde dit :

    Bonjour,je m’interroge toujours sur la vocation de Paul en lisant ce passage des actes des apotres au chapitre 9: mais le Seigneur lui dit: »va car cet homme est un INSTRUMENT QUE JE ME SUIS CHOISI pour répondre de mon devant les nations paiennes, les rois et les Israelites. Je lui montrerai moi meme en effet tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. »Paul aurait il pu dire non?

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour
      Oui, je pense vraiment que l’on peut dire que oui. Mais il en est de la foi comme de l’amitié (car c’est ce qu’est la foi, en quelque sorte). Est-on libre, choisit-on d’être ami d’une personne ? Oui, l’amitié se choisit chaque jour, pratiquement, afin de la vivre fidèlement. Et pourtant, choisit-on vraiment de ressentir de l’amitié ? De même pour la foi, il y a une attirance profonde, un appétit, une soif. C’est par exemple comme l’envie d’avoir la foi. Ensuite, le choix de creuser cela, de suivre cette piste, de franchir les obstacles est une liberté.

  2. jElis LaBible dit :

    Bonjour Marc,

    Merci pour cette prédication ! On peut d’ailleurs remarquer, en lien avec son contenu, qu’elle est elle-même issue d’une question : « Pourquoi est-ce que Christ est venu changer Paul et pas d’autres méchants ? (Actes 26:1-19) ».

    La question initiale sur le mal (les actes des « méchants »), comme conséquence possible d’un potentiel de bien ou de mal, à savoir la liberté des humains, rejoint la question du commentaire précédent sur la liberté de Paul (INSTRUMENT QUE JE ME SUIS CHOISI) : Paul agit librement, mais en réponse à une sorte de transfiguration intérieure lors de son chemin de Damas, transformation intérieure que l’on retrouve dans la Bible en plusieurs endroits (de Jésus lors de l’épisode de la Transfiguration, de Jacob au cours de sa nuit de lutte avec l’ange dans livre de la Genèse, et qui devient alors Jacob-Israël, de Jonas dans le ventre de la baleine lorsqu’il finit par accepter la mission universelle d’avertir la population de Ninive, population pourtant habituellement décriée comme dans le livre de Nahoum…), et transfiguration à laquelle il faut être préparé sans quoi elle est destructrice (transformation de la femme de Loth en colonne de pierre dans la Genèse, crainte de mourir du peuple qui laisse seul Moïse aller à la rencontre de l’Intermédiaire divin sur le Mont Sinaï dans le livre de l’Exode…).

    En essayant d’emprunter un style de démarche similaire à cette prédication, il me semble qu’il est possible de trouver comme un prolongement à cette l’histoire en écoutant comment les noms des personnages et des lieux semblent illustrer le texte et donner en eux-mêmes des indications d’interprétation.

    [Parenthèse méthode et ressources :
    Les ressources utilisées pour trouver le sens en anglais des mots hébreu ont été les suivantes :
    – l’Ancien Testament en hébreu c’est-à-dire la Bible hébraïque des Massorètes, la Biblia Hebraica Stuttgartensia : https://archive.org/search.php?query=Biblia%20Hebraica%20Stuttgartensia
    – Lexique analytique de l’hébreu et l’araméen bibliques [Analytical Hebrew and Chaldee lexicon (Hebrew Bible)] https://archive.org/search.php?query=Analytical%20Hebrew%20and%20Chaldee%20lexicon , qui permet de trouver le sens des mots et de leurs racines, mais aussi soit dit en passant, de faire l’analyse grammaticale des déclinaisons, conjugaisons et autres mots rencontrés dans l’Ancien Testament en hébreu,
    De manière générale https://archive.org fournit un accès à des centaines de milliers de livres passés dans le domaine public dans toutes les langues écrites (!).
    Il est également possible de recourir par exemple aux sites web suivants (!) :
    https://scholarsgateway.com/search/WLC-LXX-YLT/Genesis/1:1-5
    https://www.quotescosmos.com/bible/bible-verses/
    https://biblehub.com]

    La racine hébraïque à trois lettres de Saul est Shaal, s’interroger. « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu » peut donc aussi se lire comme un jeu de mots : Question, Question, pourquoi me persécutes-tu (avec tes questions) ? Par ailleurs, Tarse en hébreu peut se lire « pas encore ».
    La racine à trois lettres de Damas en hébreu signifie « élévation ».
    A l’époque de Jésus et des Actes des Apôtres, et dans l’histoire personnelle de Paul racontée ici par le personnage de Paul des Actes (Actes 26:12-18), ce type de questionnement a entraîné l’épisode du chemin de Damas. Saul de Tarse, « Celui qui questionne et se questionne » n’est pas encore celui qui a effectué son chemin de Damas, son « élévation », son « ascension » au sens figuré, c’est-à-dire sans doute une progression majeure de sa compréhension de la Bible et de la Foi. On voit d’ailleurs Saul agir un peu comme selon son nom au sens propre : il « questionne », il soumet à la question (un peu comme du temps de l’Inquisition), finalement il persécutes par la question, ceux qui ont crû reconnaître le Messie en Jésus, jusqu’à obtenir (parfois par la force) ce qu’il entend comme un blasphème (Actes 26:11 Dans toutes les synagogues, j’usais de maints sévices pour les forcer à blasphémer), qu’il interprète comme donnant alors le droit de les lapider selon l’ancienne interprétation du livre du Lévitique (Lévitique 24). Ce qui, aujourd’hui, indique qu’il faut certainement réinterpréter quelque chose dans cette interprétation archaïque et dangereusement ultra-littérale de la Loi issue de l’histoire.
    Saul de Tarse devient alors progressivement Paul de Damas, devenu, après son questionnement, celui qui se fait petit (du latin paulus, petit), petit au sens des Évangiles (qui se met en mesure de pouvoir être relevé par le Seigneur Jésus, en essayant d’adopter l’inverse d’une démarche qui serait un peu hautaine, et qui risquerait de s’enfermer dedans), mais aussi au sens de la Foi qui est un petit changement personnel, petit comme une graine, mais qui a un potentiel d’engendrement immense (comme selon Luc 17:5-6 avec la parabole de la Foi comme une graine de moutarde).

    Un parallèle est également possible avec une autre histoire biblique.
    La racine à trois lettres de Shaltiel est aussi shaal, questionner. Shaltiel est le père de Zorobabel, dont une des lectures de son nom est « ce qui a été semé à Babylone ». A l’époque de l’Exil à Babylone, ce type de questionnement a engendré Zorobabel, mentionné dans la prophétie d’Aggée (ou Haggai, nom propre dont la racine à trois lettre signifie « la fête » quand elle est utilisée en tant que nom commun), c’est-à-dire au sens figuré, les graines issues du questionnement sur le sens de l’Exil à Babylone.
    Le chemin de Damas avec son épisode de la chute de Saul de son cheval, peut être lu selon moi comme rejoignant l’histoire de l’exil, du questionnement (Shaltiel, père de Zorobabel) sur cet exil, et enfin de Zorobabel (de Zoro, semer, disperser, graine semée lors de l’Exil à Babylone) dans livre d’Aggée : ce qui est semé étant le personnage de Zorobabel dans l’histoire, mais aussi, sur le plan symbolique, la méditation à partir du questionnement sur le sens de l’exil, qui finalement vient transformer le peuple hébraïque (en gros le peuple du Pentateuque, un peu comme les Samaritains d’aujourd’hui) en le peuple juif antique (le peuple du Royaume et de la Tribu de Juda, le peuple de la religion du judaïsme).

    Le questionnement Saul engendre donc la graine Paul de la conversion à une Foi renouvelée qui reconnaît en Jésus le Messie, un intermédiaire possible entre Dieu et les humains. De même le questionnement Shaltiel avait engendré en son temps la graine Zorobabel du renouveau de la Foi du peuple hébreu. L’hébraïsme pré-Exil principalement basé sur ce qui est présenté comme la prédication de Moïse consignée dans la version d’alors du Pentateuque (Torah), se transforme alors progressivement en le judaïsme antique post-Exil basé notamment sur les livres prophétiques et les « autres livres » qui viennent compléter le Pentateuque et enrichir la Bible (et mettre à jour peut-être le livre Deutéronome dans ce Pentateuque).

    Le chemin de Damas peut donc être lu comme une nouvelle étape dans la progression de la Bible vers une Foi de plus en plus universelle.

    Amicalement,

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour monsieur ou madame
      Merci pour ces encouragements et pour cette étude.
      Je n’avais pas retenu la traduction de Saul en hébreu « demandé » (à Dieu). J’y verrais plus une allusion au roi Saül, roi demandé par le peuple à Dieu (presque imposé à Dieu qui ne voulait pas d’Israël soit une monarchie), et roi qui n’en fait ensuite qu’à sa tête sans écouter Dieu. De ce type de façon d’être « à la roi Saül », il devient Paul, en latin « paulus » « le petit », celui qui manifestera, dans sa faiblesse, la grâce de Dieu.

      1. j'Elis LaBible dit :

        Bonjour Marc,

        Merci pour ce retour et toutes les prédications. Oui c’est vrai que les noms de lieu et de personnes dans la Bible, surnoms y compris, sont fixés une fois pour toutes. Du coup ont-ils effectivement vraiment agi sur le déroulement de l’Histoire biblique elle-même, en tant que moteurs ou contraintes, ou sources d’inspiration ? Ou bien rétrospectivement sur l’écriture des textes bibliques ? Les Hébreux en effet (un peu moins les écrivains du Nouveau Testament en grec) semblent avoir eu une tendance presque naturelle à effectuer des jeux de mots à partir des racines à trois lettres des noms communs, verbes et noms propres de personnes et de lieu. Mais dans quelle mesure les significations de ces noms serait-elle ou non à prendre en compte comme éléments d’appréciation des textes lorsqu’ils semblent pourvoir indiquer des pistes d’interprétation, lorsqu’elle permettent de dévoiler un jeu de mot qui aurait pu avoir fait sens à l’époque où les textes ont été écrit ou retouchés ? Et ce type d’interprétation ne conduit-il pas à risquer de pouvoir faire dire au texte autre chose que ce qui est écrit (bien que les noms de personnages et de lieux soient fixés dans un cadre plutôt assez restreint et stable) ? Bien sûr plusieurs interprétations sont possibles, et ceci a tendance à plutôt suggérer de nouvelles pistes possibles, mais dans quelle mesure pourraient-elles être pertinentes, lesquelles choisir… ?

        Désolé pour le pseudo, il offre comme le confort (intermédiaire, temporaire ?) d’une coquille d’œuf. Il s’agit d’un M..
        Ce pseudo exprime une préférence pour un point de vue construit à partir de la Bible, avec relecture d’aujourd’hui, historique, éventuellement critique : « j’élis la Bible » (je me choisis la Bible), et « je lis la Bible » (d’ailleurs en essayant d’aller chercher les langues sources en parallèle des traductions plus habituelles). Je vois la Bible comme un récit d’une recherche de Dieu par les humains (un peu comme le nom de ce site), qui raconte l’histoire de cette recherche, avec ses changements de point de vue et découvertes progressives, et donc aussi ses incohérences ou inexactitudes éventuelles assumées, mais que l’on peut chercher à rectifier aujourd’hui (je ne fais pas forcément l’hypothèse qu’il existerait toujours une bonne solution pour chaque texte par une autre lecture ou réinterprétation éventuelle, mais qu’au contraire certains passages ne sont pas corrects à la lecture soit scientifique soit des valeurs humaines contemporaines).

        1. Marc Pernot dit :

          Bonjour
          Un même texte a de multiple sens. Cela se voit par exemple dans les multiples interprétations donnée par Jésus de sa propre parabole du berger (Jean 10).

          Il y a donc bien des sens possibles à un même texte. Ce qui ne veut pas dire que tout et n’importe quoi serait pertinent et aurait du sens. En particulier dans les noms propres et les nombres. Se demander s’ils sont là pour des raisons symbolique est pertinent. C’est assez fréquent, mais pas toujours. C’est à envisager.

          Aller au-delà du sens prévu par l’auteur de l’époque n’est pas interdit. C’est comme dans la lecture d’un poème, il est fait pour susciter des pensées, des émotions, des impressions. C’est fait pour. La Bible aussi. La Bible n’est pas, ou pas seulement, porteuse d’un message à chercher dans les replis du texte. Elle est faite pour nous inspirer (avec l’aide de l’Esprit) du sens, elle est faite pour nous aider à nous interroger sur nous-même à relire notre monde et l’existence à la lumière de la grâce de Dieu. C’est pourquoi l’effort d’interprétation personnelle est irremplaçable.

          1. (M.) Elisée(z) LaBible dit :

            Merci, oui vive la polysémie et l’interprétation poétique dans la Bible ! En essayant que les différents sens éventuellement envisagés soient effectivement inspirants si possible, et pertinents dans le cadre d’une/de lecture(s) locale(s) du texte et globale(s) de la Bible.
            J’aime bien aussi dans une certaine mesure les principes d’interprétation ou d’exégèse, qui devraient donner des résultats assez proches pour tout le monde quelle que soit son humeur et son inspiration du jour ; au contraire la poésie me paraît un peu parfois comme une ouverture au-delà peut-être de ces principes, plus imprévisible, moins systématique, plus incertaine, mais surtout potentiellement plus libre et personnelle, à condition de rester fidèle aux mots écrits et à ne pas faire d’erreurs de transcription, déchiffrage, analyse grammaticale… Peut-être est-il possible de combiner un peu les deux approches ?
            Par exemple le bon Berger de Jean 10 me semble faire référence entre autres à Michée 2:10-13, et Ezéchiel 34:10-16 et 37:24. Ce qui contribue à l’approfondissement comme à la démultiplication des interprétations de tous ces textes, avec au passage quelques noms propres significatif ou non (Boçra…, qui semble provenir de la racine Tserer, lier, rassembler, ou être dans la détresse : insistance sur le fait que le Berger rallie les brebis dans la détresse ?).

            Bonne journée,

          2. (M.) J'Elis LaBible dit :

            Boçra dans Michée 2:12 signifie enclos (pour le bétail), le nom propre de lieu semble être utilisé ici pour renforcer ou illustrer le sens de la phrase en cours du verset 12 (je les mettrai ensemble, comme les brebis de Boçra).

            La parabole du berger et des brebis en Jean 10, comme de nombreux passages des Évangiles, semble donc prendre racine dans les couches précédentes de la Bible (Pentateuque, livres historiques, livres prophétiques et poétiques, livres Deutérocanoniques). Son sens semble aussi pouvoir se combiner avec la suite de Jean 10, lorsque Jésus cite le Psaume 82 en Jean 10:34 pour démonter l’accusation de blasphème des auditeurs de Jésus qui pensent devoir appliquer Lévitique 24 à la lettre : le bon Berger des brebis devient un Intermédiaire du Très-haut (la Totalité réalisée très-haute, en mot à mot depuis l’hébreu) pour les Elohim Enfants de ce Très-haut, quelle que soit leur statut social (insistance sur la justice sociale en début de Psaume 82). Les Brebis (animales, passives) deviennent ainsi juste après la parabole des Brebis-Elohim, des humains-brebis ayant aussi des attributs d’ordre divin.

            Et ceci rejoint finalement le chemin de Damas de Saul devenu ensuite Paul comme raconté dans les Actes : l’argument de la citation de Lévitique 24 pour justifier la condamnation de ceux qui identifient le Jésus de l’histoire au Christ (le Messie du Psaume 2 par exemple, mais plus généralement des Psaumes et des livres prophétiques), est annulée par Jésus en citant le Psaume 82, de l’infinie dignité et du potentiel immense des humains, auquel le Psaume 82 confère même le double titre d’Elohim et d’enfants du Très-Haut ! Ceci pour annuler l’application de cet argument à Jésus en Jean 10, mais aussi aux disciples de Jésus qui reconnaissent en lui le Christ comme dans les Actes (lapidation d’Etienne, chemin de Damas de Saul devenant Paul…).

          3. (M.) j'Elis LaBible dit :

            Note : Elohim : traduit en grec par theoi, en français par dieux avec une minuscule

          4. (M.) j'élis LaBible dit :

            Bonjour,

            merci pour ce site très fourni, avec entre autres tant de prédications en lignes et de séries des questions/réponses parmi lesquelles on peut butiner comme un papillon ou une abeille dans un champ de fleurs !

            Je conclus sur cette page en mentionnant ce qui m’a paru être un magnifique passage qui fournit une bonne indication à mon avis à ma série de questions plus haut sur la lecture des noms de lieux et de personnages comme pouvant contribuer ou non à enrichir l’interprétation du texte : la lettre aux Hébreux dans le Nouveau Testament, Hébreux 7:1-3 : Melkisedeq, nom de personnage de Genèse 14:18 qui accueille Abram (futur Abraham), signifie (peut-être en jouant un peu sur les voyelles) le roi-juge, ou le roi de justice ; il est en même temps roi de (Jéru)Salem, nom de lieu qui veut dire paix. Hébreux 7:3 assimile ce Melkisedeq roi de Salem et prêtre du Très-Haut à Jésus Christ lui-même, ou en tout cas Jésus est présenté comme un tel Roi de Paix, Roi de Justice, Roi-Juge, et qui dans Genèse 14:18 fournit du pain et du vin, ce qui sera repris par Jésus lors de la Cène… Dans ce cas, c’est l’auteur lui-même de cette lettre aux Hébreux qui indique utiliser les noms de personnage et de lieu comme prenant part au récit, de façon symbolique, mais centrale. Ceci peut appuyer l’idée que ça puisse aussi être le cas éventuellement pour d’autres passages de la Bible, même si l’auteur de ces autres passages ne l’indiquait pas aussi clairement. Ensuite l’épisode de l’apparition aux disciples de Jésus à Emmaüs en Luc 24:13-32 invite à mon sens à lire comment les différentes couches ou strates du millefeuille de la Bible se combinent, s’enrichissent, s’éclairent mutuellement, notamment à travers Luc 24:27 En commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. Et les disciples témoignent en Luc 24:32 de leur cœur brûlant pendant que Jésus leur parlait et leur ouvrait les écritures, ce qui peut encore rejoindre Hébreux 4:12 : Vivante, en effet, est la parole de Dieu, énergique et plus tranchante qu’aucun glaive à double tranchant. Or cette démarche de rechercher dans toutes les Écritures ce qui concerne Jésus Christ, c’est encore possible aujourd’hui ! Il est donc peut-être possible de revivre une partie de ce qu’ont vécu les disciples de Jésus à Emmaüs !
            Ceci peut rejoindre là encore symboliquement le chemin de Damas (avec la figure de Saul-Paul lue allégoriquement), avec l’option donc d’une attention à l’éventualité d’un sens supplémentaire via les noms de personnages, de lieux, des polysémies et jeux de mots dans les langues d’écriture source, et cette attention à la composition progressive des Écritures, comme résultat d’une recherche des humains.

            Désolé si j’ai été un peu long (j’aime bien écrire je crois) et si j’ai abordé de multiples sujets et questions sur cette page de blog, désolé si j’y ai fait des erreurs, et merci beaucoup pour tous ces échanges.

  3. nelly godde dit :

    Bonjour j’ai relu le texte en grec et je trouve que traduire par « l’instrument que je me suis choisi »n’est pas adequat, « car il est pour moi un instument de choix » convient mieux;Dieu ne nous demande pas plus que ce que l’on peut faire (parabole des talents:à chacun selon sa capacité) et le Seigneur connaissait la tres grande capacité de paul à qui il aurait pu donner bien plus que 5 talents!

    1. Marc Pernot dit :

      C’est vrai (c’est en Actes 9:15 – un autre récit de la conversion de Paul que celui trouvé en Actes 26).

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