02 août 2019

femme en prière (orante) - fresque dans une catacombe à Rome
Prière

Pendant la prière, est-il permis de se prosterner ?

Par : pasteur Marc Pernot

femme en prière (orante) - fresque dans une catacombe à Rome

Question posée :

Bonjour

Tout d’abord merci pour ce site et pour le temps que vous prenez a nous répondre.

Je suis une jeune fille de 14, je me pose énormément de question sur la religion, sur la foi, sur la véracité de cette religion…

Je crois avoir enfin trouvé ce que je cherche depuis tant de temps. J’ai été baptisée petite plus par tradition que par convictions religieuses.
Depuis quelques temps, je me suis tournée vers les autres religions, le judaïsme, l’islam… Mes parents et mon entourage m’on prit pour une illuminée et une folle … Je vous passe les détails. Je continue jour après jour a me cultiver et je prend conscience que je me rapproche d’un christianisme assez personnel. Je ne crois pas en la trinité, pour moi Jésus étant le dernier et le plus important des prophète, c’était un prophète, plus important et plus sage que les autres mais un prophète, pas Dieu ! Je ne prie pas les saints ni Marie. Quand a sa virginité, mon esprit reste brouillé sur ce point.

J’en viens au fait : Pendant la prière, est-il permit de se prosterner. Dans la Bible nous avons des exemples comme quoi les prophètes et Jésus lui même se prosternaient .

Merci pour vos réponses, que l’Eternel vous assiste.

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir mademoiselle

Bravo pour votre recherche spirituelle, sincère et vraie. Vous avez vraiment raison de vous poser des questions, de remettre en doute avant d’adopter une pratique ou une conviction, il y a tant de manipulateur. Bravo de garder cette indépendance d’esprit, comme vous le faites, tout en ne restant pas seule dans cette recherche spirituelle non plus.

En particulier en ce qui concerne la prière. La bonne posture est celle qui vous conviendra à vous. Ce n’est pas pour Dieu, car il regarde au cœur. Mais c’est pour celui/celle qui prie, car nous ne sommes pas de purs esprits mais nous sommes aussi un corps, et la posture peut éventuellement nous aider à mieux nous ouvrir à Dieu.

  • Se prosterner ou s’agenouiller serait une attitude de supplication, comme devant un grand roi puissant. Il peut arriver que nous ayons ce sentiment devant Dieu. Mais là encore, c’est notre attitude intérieure devant Dieu qui compte et non la posture (Dieu regarde au cœur).
  • Se tenir debout est une autre attitude très fréquente dans la prière, c’est ce que l’on appelle l’attitude de « l’orant », les bras à moitié levés comme pour recevoir une pluie bienfaisante venant du ciel. C’est l’attitude du ressuscité, c’est finalement ainsi que Dieu nous espère, je pense, car il ne veut pas faire de nous des esclaves à terre, mais il nous relève, nous dynamise, et son amour pour nous fait que nous sommes devant lui en confiance.
  • Certains spirituels pratiquent la prière en marche, par exemple en rond dans une pièce, ou en marche dans la nature (et pourquoi pas dans la ville). C’est une belle image de ce que Christ nous propose, lui qui présente la façon d’être chrétien comme un être en fidélité, en cheminement, et en vie (Jean 14:6).
  • On voit aussi certains prier à plat ventre sur le sol, les bras étendus, comme une prière de consécration de sa personne, d’abandon total dans la confiance à Dieu. C’est possible d’avoir ce geste à certaine occasion spéciale, même si le Dieu que nous présente Jésus n’a pas du tout l’intention de nous écraser à terre mais plutôt d’être ressuscité, élevé de toute notre hauteur, prêt à évoluer, les pieds sur terre et la tête au ciel, les mains dans l’action sur terre.

La bonne pratique pour vous sera celle qui vous portera le mieux, ce qui correspondra peut-être à votre sentiment religieux du moment. Le nombre de prières et le moment où vous priez aussi seront ceux qui sont les meilleurs pour vous à tel moment de votre vie. Priez couchée dans votre lit, en marchant dans la rue, sous votre douche, ou assise dans les transports, à genoux dans votre chambre ou au sommet d’une montagne… sentez vous simplement libre, en confiance, Dieu est sensible, et de toute façon, il vous prendra dans ses bras comme votre meilleure amie pourrait le faire.

C’est vrai que dans notre protestantisme « réformé » (ou « presbytérien » dans les pays anglo-saxons), nous sommes assez méfiants sur les symboles, sur les gestes et les attitudes. Peut-être trop, même si cette méfiance est fondée sur la bonne intention de nous concentrer plus sur le fond que sur la forme. Car l’humain est si vite superstitieux, et la forme prend facilement pour lui le pas sur le fond, nous rassurant à bon compte en grâce à une forme qui nous semble importante : une attitude, une bougie, une image, des prières répétées, une cérémonie… alors que ce ne sont au mieux que des moyens pour aider éventuellement à prier en sincérité.

C’est pourquoi bien des protestants prient sans aucune posture particulière, ni formalisme particulier, se concentrant sur la sincérité et la relation personnelle de chacun avec son Dieu, en confiance. C’est pourquoi notre prière est plutôt dans l’intimité, sans témoin afin d’en garantir la plus grande sincérité possible, sans avoir à tenir compte de ce que penseraient d’autres personnes.

Mais une fois que l’on a pris conscience de cet essentiel, si une attitude et des conditions particulière vous aident à prier : c’est génial et il serait bien dommage de s’en priver.

Pour ce qui est de vos croyances à propose de Jésus et de Marie, chacun peut avoir sa propre conviction. La foi est avant tout une question de regard tourné vers Dieu avec confiance et espérance. Les croyances sont autre chose, elles sont importantes, mais c’est secondaire. Pour les points que vous soulevez, il existe une diversité à l’intérieur même des livres du Nouveau Testament. Et pas une seule parole de Jésus nous dit que nous devrions absolument croire ceci ou cela sur ces points. Ce qu’il nous suggère, c’est d’aimer Dieu, d’aimer notre prochain et nous-même. Ce qu’il nous conseille c’est d’avoir foi en Dieu (confiance), de veiller et de prier. Cette confiance en Dieu nous rend libre d’être nous-même et de nous faire notre propre opinion. Sur ce qui pourrait être amélioré, que Dieu nous éclaire, nosu aide à avancer.

Bravo pour voter recherche, pour votre prière.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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29 Commentaires

  1. Zaima Zekhnini dit :

    Bonjour monsieur le Pasteur, comment pouvez vous dire que jésus veut que vous soyez chrétiens alors que lui meme n’ait pas chrétien

    1. Marc Pernot dit :

      C’est vrai que Jésus n’était pas chrétien puisque le christianisme n’existait pas à son époque. On ne peut donc pas dire non plus qu’il était contre, ou qu’il ne l’aurait pas été.
      Le Christianisme se construit comme une réponse à ce qu’a transmis le Christ, une recherche de fidélité à sa foi, sa façon d’être.
      C’est un fruit de la foi de Jésus-Christ, de sa façon d’être. En particulier dans cette relation à Dieu souple, directe et confiante que Jésus incarne, et dans le fait qu’il relativise les règles religieuses qu’adorent donner des hommes pour opprimer les autres…
      Le Christianisme est bien utile pour développer sa foi en fidélité avec ce qu’a transmis Jésus-Christ. Et donc de cheminer vers Dieu, un Dieu d’amour et de vie, pas un Dieu dur et impitoyable.
      Dieu vous bénit et vous accompagne.

      1. Yssouffou dit :

        Dieu est il vraiment un dieu d’amour faut se rappeler qu’il est celui qui a créé le bien et le mal hors tout le mal que nous faison dieu le voit (meurtre, viol, transgenre, mensonge, hypocrisie, etc…) dieu est celui qui a créé disant plutot fais naitre cette effet et ses cause, alors pourquoi le dieu d’amour laisse la pauvreté, la famine dans des pays reculer, pourquoi dieu laisse le massacre des innocents, pourquoi dieu laisse passer des siècles et des siècles l’esclavage de la communauté noir et autre peuple, pourquoi laisse t-il jesus mourir sur la croix si il est vraiment son fils bien aimé, donc oui pour moi dieu est dur et impitoyable quand il veut par ses nombreuses chose

        1. Marc Pernot dit :

          Je ne pense vraiment pas que Dieu ait créé le mal, ni ne donne son accord au mal commis. C’est ce que montre Jésus-Christ par sa vie, et c’est ce que dit Jean : « La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. » (1 Jean 1:5)

          Dieu travaille sans cesse pour poursuivre son œuvre de création de la vie et de la paix, et il nous appelle à entrer dans son équipe pour cela, avec nos moyens. Seulement, Dieu n’est pas un magicien, il n’a pas d’autres mains que les nôtres pour déposer du pain dans les mains des enfants qui meurent de faim.
          Pour la question de l’existence du mal et de la souffrance : voir https://jecherchedieu.ch/dictionnaire-de-theologie/mal-existence-du-mal-de-la-souffrance/

        2. Katy dit :

          Oui mais Dieu te donne aussi la vie c est une chance Dieu laisse Jésus mourrir sur une croix car c est le sauveur du monde il était destiné a mourrir cruissifie.

          Que la paix soit avec vous

          1. Marc Pernot dit :

            Personne n’est destiné à mourir de façon atroces. Parce qu’il n’y a pas de destin déjà écrit d’avance, parce que Dieu n’a jamais le projet de voir mourir injustement et cruellement un de ses enfants, pas plus Jésus que nous. Jésus, dans un de ses paraboles dit que l’espérance de Dieu est « Ils respecteront mon fils » (Mt 21:37), Et puis l’humanité a choisi de le tuer.

    2. Pavloff dit :

      Jésus est Juif de base mais la differente entre ces deux religion c est que nous nous croyons en sa résurrection les Juif ne l admet pas .

      1. Marc Pernot dit :

        Il y a bien des juifs qui croient en la résurrection des morts. Et parmi les chrétiens, beaucoup pensent que la résurrection du Christ est une expérience de foi des disciples de Jésus, une résurrection de leur espérance, et de leur conviction que Christ est et sera toujours vivant.

  2. Thibaut dit :

    Bjr pasteur…une question trouble mon esprit !!.. je constate partout dans certaines églises africaines.. des chrétiens se prosterner, se courber ou s’agenouiller à l’arrivée ou quand le pasteur fait son entrée ?…ces pratiques sont-elles bibliques?..et Dieu dans tout ça ?… je ne comprend plus rien aujourd’hui avec nos églises et pasteurs !!.. répondez-moi svp!!merci.

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour
      Je suis bien du même avis que vous.

      • C’est tout à fait invraisemblable que des pasteurs laissent des se prosterner devant eux (je n’imagine même pas qu’un pasteur puisse oser inviter des personnes à le faire)! Nous sommes tous à égalité devant Dieu.
      • Il est de même très choquant quand des pasteurs obligent à faire des dons. En effet, l’Evangile du Christ est celui du don gratuit.

      Personnellement, je ne resterais pas un jour de plus dans une église où ce genre de pratiques apparait.
      Dieu vous bénit et vous accompagne.

    2. Katy dit :

      Bonjour j ai la même question que Thibault pourquoi les Pasteur quand il arrive vers la croix il s agenouille ou se courbe.
      Merci

      1. Marc Pernot dit :

        Les pasteurs ne s’agenouillent ni ne se courbent devant la croix, en général (peut-être chez certaines sortes de protestants). Ce sont plutôt les fidèles et les prêtres catholiques qui font cela. Ce n’est pas sot : c’est une pensée pour ce que le Christ a fait : manifestant jusque sur la croix son amour pour l’humanité, signe de l’amour de Dieu pour nous. Cela mérite bien une petite pensée, qu el’on manifeste (ou non) de la façon que l’on souhaite.

      2. Marc Pernot dit :

        Je n’ai jamais vu un pasteur s’agenouiller ou se courber devant un objet symbole.

  3. Angello dit :

    Bonjour pasteur , j’ai une question en fait je suis chrétien mais je ne crois pas que Jésus est le fils de Dieu ou Dieu , du coup suis-je chrétien pour autant? J’en ai parlé avec mes proches ils me disent que dans ce cas je ne suis pas chrétien. Merci j’attends votre réponse

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour
      C’est quand même rigolo ces personnes qui prétendent juger la foi des autres au nom du Christ, alors que je Christ nous invite à ne pas juger les autres…
      Par définition, être Chrétien c’est se centrer d’une certaine façon sur la personne de Jésus de façon déterminante pour sa propre existence. L’important est l’authenticité de ce lien, la sincérité. Cela n’a donc aucun sens, à mon avis, de chercher à forcer quelqu’un à penser quelque chose sur le Christ.
      Ne vous inquiétez pas de ce que disent ces personnes, laissez les parler, respectez ce qu’elles racontent comme leur témoigange personnel, mais que cela ne vous trouble pas vous même. Leur volonté d’imposer leur propre point de vue aux autres : c’est leur problème à eux.

  4. Angelo dit :

    Bonjour monsieur le Pasteur,
    J’ai quelques questions qui m’intriguent:
    Qu’est ce que la trinité?
    Pourquoi a-t-on le droit de manger le porc alors qu’il y a plusieurs versets bibliques qui l’interdisent ?

    1. Marc Pernot dit :

      1) La trinité est une façon de penser le Dieu unique comme un être complexe. C’est un développement théologique assez tardif par rapport aux évangiles. C’est donc facultatif, mais intéressant.

      2) En Christ nous ne sommes effectivement plus soumis aux règles religieuses de l’Ancien Testament, c’est devenu facultatif, selon la conscience de chaque croyant. En effet, en Christ, toute personne est prophète ou prophétesse par l’Esprit, déterminant directement auprès de Dieu ce qu’elle pense devoir faire, sans pour autant l’imposer aux autres.

      En ce qui concerne le porc et autres règles alimentaires, ces règles sont abrogées dans plusieurs passages du Nouveau Testament. Laissant libre chacun, avec cette parole : ce que Dieu a créé est pur, ne le considère pas comme impur. On comprend l’intérêt de ces commandements anciens comme une pédagogie invitant le fidèle à penser à Dieu dans sa vie quotidienne, en faisant attention à ce qui nourrit notre conscience et notre foi. Par exemple :

      • L’interdit de manger du porc était une pédagogie utile nous aidant à ne pas nourrir notre être de n’importe quoi comme le fait un porc, ne pas se traîner dans la boue. C’est un message à prendre au sens spirituel. On peut travailler là-dessus autrement qu’en ne mangeant pas de porc, on peut aussi y penser avec sa tête, demander à Dieu de l’aide dans la prière. Le porc n’est pas une viande mauvaise pour la santé, il suffirait de donner la consigne de bien la cuire, c’est tout. L’interdire est au contraire mettre en danger la santé des pauvres gens car le porc est une viande qui est abordable, facile à obtenir, saine.
      • Il y avait aussi des commandements dans l’Ancien Testament de ne pas porter de vêtement en fibres mélangées, c’est une pédagogie de ne pas tout mélanger dans sa vie, avec des compromis spirituels, moraux. On peut travailler là dessus autrement qu’en faisant du tri dans ses chaussettes, on peut aussi y penser avec sa tête, demander à Dieu de l’aide dans la prière.

      Dieu ne veut pas nous empêcher de vivre, il ne nous sanctionne pas à cause de notre menu ou de nos vêtements. Il nous encourage à entretenir la santé de notre corps, à rechercher la justice en aimant notre prochain. Il est un Dieu qui nous aime, et cela nous permet de l’aimer, car nous pouvons avoir confiance en lui pour nous apporter que du bien, jamais de mal.

      Dieu vous bénit et vous accompagne

  5. Katy dit :

    Bonjour je me pose une question pourquoi pries t on Marie alors que c est juste la mère de Dieu et non Dieu lui même c est bizarre.
    Elle a juste accouché d un bb qui devient dieu

    1. Marc Pernot dit :

      L’expression « mère de Dieu » pour Marie est une expression qui date du IVe siècle, c’est à dire que les 10 premières générations de chrétiens n’en avaient pas entendu parler.
      En général, les protestants ne prient pas Marie, même si évidemment nous avons un immense respect pour la mère de Jésus. C’était sans doute une personne extraordinaire. Plusieurs évangiles (Luc et Jean) en font un modèle pour le croyant. On peut donc penser à elle en ce sens, et prier Dieu que cela nous inspire à notre tour.

    2. Marc Pernot dit :

      Bonjour,
      Nous ne prions pas Marie. Certains catholiques le font, il vaudrait mieux leur demander à eux pourquoi, mais ils ne la prient pas comme Dieu ou comme Déesse, ils la prient comme servante de Dieu.
      Dans le protestantisme nous ne dirions pas que Marie serait « mère de Dieu », mais qu’elle est mère de Jésus.

  6. Katy dit :

    Bonjour monsieur le Pasteur j ai une ❓.
    Pourquoi Jésus lave les pieds de ses disciples.
    Pourquoi s abbaisse t il a cela alors que ça devrait être l inverse ?

    1. Marc Pernot dit :

      Chère Katy
      Vous avez exactement mis le doigt dessus !
      Dans ce passage de l’évangile selon Jean, au chapitre 13, Jésus veut donner un geste fort pour essayer de faire comprendre l’essentiel à ses disciples. C’est en quelque sorte son testament spirituel.

      • Jésus montre qu’il n’est pas venu pour être adoré mais pour nous servir. Mais à quoi est-ce que cela sert si nous refusons d’être aidé par le Christ ?
      • Cela est inspirant pour nous : on est grand d’avoir grandi les autres, on est riche de ce que l’on a donné.
      • Jésus purifie leurs pieds ? C’est en signe de purification de notre démarche, de notre cheminement. Nous sommes imparfaits ? oui, mais si nous arrivons à avance run peu, avec l’aide de Dieu, alors c’est déjà bien
      • Mais à vrai dire, en lavant les pieds de ses disciples, Jésus se montre en serviteur, il se montre même en servante car c’était la mission de la plus petite des servantes d ela maison de faire cela. Et cela montre que les femmes sont dignes d’être une figure du Christ en pleine mission.

      Dieu vous bénit et vous aide ainsi à avancer

    2. Marc Pernot dit :

      C’est précisément cela qui est intéressant. Il montre ainsi que Dieu fait tout pour nous aider, nous accompagner, et donc nous servir. Alors que les petits chefs en ce monde adorent imposer aux autres d’être leurs esclaves.

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