« L’Éternel fait de toi sa plus grande joie » (Sophonie 3:17)
Cette phrase est souvent traduite au futur : « L’Éternel fera de toi sa plus grande joie », mais puisque le Christ nous a montré que le Royaume de Dieu est déjà là, cette promesse est à entendre au présent, me semble-t-il, et c’est tellement important de l’entendre ainsi, car c’est aujourd’hui que nous avons besoin de l’entendre.
Tant de personnes pensent qu’elles déçoivent Dieu, ou que Dieu serait fâché contre elles, qu’il serait en colère, qu’il en aurait assez et qu’il se serait mis à bouder voire à frapper. À ces personnes, je veux dire avec toutes mes forces que non : cela ne peut absolument pas arriver. À chacune de ces personnes, je voudrais dire, à la suite de Sophonie : Dieu a sa plus grande joie en pensant à toi (et à moi aussi). Que cela ne tient en rien à nos performances, ni à notre foi, ni à un repentir. C’est juste comme cela. Un état de fait.
Sophonie écrit littéralement : « L’Éternel, ton Dieu, prend plaisir à ton sujet, avec joie… Il jubile à ton sujet avec des cris d’allégresse. » Sophonie trouve pas moins de quatre termes différents pour dire la joie de Dieu en pensant à nous.
Qu’est-ce que Dieu aime en nous ? Notre être, notre personnalité, ce qui en nous espère, essaye, cherche, se réjouit, crée, lutte contre ce qui ne va pas… ce qui en nous dit « je ».
Cherchons encore, en amont. Pourquoi est-ce que Dieu nous aimerait ainsi ? C’est comme pour l’amitié, cette curieuse manifestation dont Michel de Montaigne a si bien parlé. Il parle de la profonde et immédiate amitié qui les a liés, Étienne de La Boétie et lui. Il en cherche la cause et il donne cette explication célèbre, car tellement vraie : « Parce que c’était lui, parce que c’était moi ». C’est la même raison qui fait que Dieu nous garde dans son cœur (si je puis dire) : parce que c’est lui et parce que c’est nous. Une amitié plus forte que tout. C’est pourquoi Dieu a la plus grande des joies de nous voir exister, c’est pourquoi il trouve plaisir à prendre soin de nous. C’est pourquoi il y a de la joie pour nous à penser à Dieu, à le prier, à se rassembler pour le culte. C’est une chose toute simple comme l’amitié. Joie simple, ne serait-ce que de décrocher le téléphone et d’entendre la voix de son ami. Sans calcul.
par : pasteur Marc Pernot
Voir aussi la première partie de ce verset médité ici
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« Sophonie écrit littéralement : « L’Éternel, ton Dieu, prend plaisir à ton sujet, avec joie… Il jubile à ton sujet avec des cris d’allégresse. » Sophonie trouve pas moins de quatre termes différents pour dire la joie de Dieu en pensant à nous.
Qu’est-ce que Dieu aime en nous ? Notre être, notre personnalité, ce qui en nous espère, essaye, cherche, se réjouit, crée, lutte contre ce qui ne va pas… ce qui en nous dit « je ». »
Cher Marc,
Ce verset de Sophonie a été pour ma part – et l’est encore ! – un grand sujet d’apaisement de me savoir aimée de Dieu dans qui je suis, et non pas dans ce qu’on a fait de moi.
Ce verset rejoint tous les mal aimé-es de ce monde amputés du regard d’amour et de bienvenue d’un père et d’une mère qui les rejettent, voire les abandonnent de manière implicite et explicite.
Qu’ajouter, sinon que Dieu reste à toujours pour ces mal aimé-es ce Père des miséricordes et ce Dieu de toute consolation (2 Cor. 1) auxquels Dieu souhaite la bienvenue dans ce monde.
Cordialement
Claire-Lise Rosset