Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Marc 10:51)
cC’est un grand grand secours que le Christ nous apporte avec ses questions, et particulièrement, je pense, avec celle-ci.
Qu’est-ce qu’en réalité, je cherche ? Quelle visée à ma vie ? Quelle idée est-ce que je me fais d’une bonne personne pour que j’espère m’en approcher ? Se poser la question soi-même pour soi-même, ni en se sentant contraint ni en pensant l’imposer à d’autres. Se poser un moment et s’interroger. Cette recherche est essentielle, car d’elle naît notre liberté la plus essentielle : choisir ce que nous aimerions être comme personne. Peut-être aussi réviser notre orientation.
Quand nous prions, nous pouvons nous rappeler notre visée et travailler sur notre cheminement vers cet objectif. Sans nous culpabiliser, bien sûr, puisque personne n’est parfait et qu’en priant nous sommes inspirés par la source même de la bienveillance et du pardon.
Ensuite, ce que le Christ nous propose de chercher, c’est : qu’est-ce que j’attends du Christ et donc de Dieu dans mon cheminement ? C’est vrai que nous pouvons y travailler en affinant notre sagesse et nos discussions, puis en prenant régulièrement un temps d’intimité avec nous-mêmes, dans la solitude, pour y réfléchir, pour porter notre regard sur là où nous en sommes et les moyens que nous pourrions nous donner pour avancer. Nous savons que cela est utile, et aussi que nos forces sont limitées. Pour aller plus loin, il faudrait un miracle venant de plus grand que l’humain.
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » nous dit Dieu dans la prière. C’est là que la prière dépasse le temps de méditation. C’est avec le Créateur que nous travaillons sur la construction de notre être et de notre devenir. Cela change tout.
Si le Christ le demande, ce n’est pas seulement une formule de politesse : Dieu ne peut pas et ne se permettrait pas de nous manipuler en nous faisant devenir ce que nous n’aurions pas choisi. Dans le récit dont est extrait ce verset, Jésus donne la vue à un aveugle. C’est sage de la part de cet homme d’avoir pris conscience que ce serait assez commode de voir clair par ses propres yeux. Cela paraît évident, mais c’est loin de l’être. Souvent, nous dit Jésus, nous oublions d’avoir envie de voir.
par : pasteur Marc Pernot
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Cher Marc,
Ce matin, j’ai repris ce verset dans le contexte de ce Bartimée l’aveugle qui voit ce que personne ne voit, que Jésus voit et qu’il ne peut pas voir.
Et ce qui me touche beaucoup et depuis longtemps, c’est que Bartimée jette son manteau de la mendicité et de la honte sociale, puis court vers Jésus pour être réhabilité aux yeux de tous.
Idem avec l’épisode de la femme dite humiliée que Jésus va publiquement nommer : fille d’Abraham. (Luc 13 : 16)
Au début de son ministère, Jésus n’avait-il pas dit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres;
Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le coeur brisé,
Pour proclamer aux captifs la délivrance,
Et aux aveugles le recouvrement de la vue,
Pour renvoyer libres les opprimés,
Pour publier une année de grâce du Seigneur. (Luc 4 : 18, 19)
Peut-être que moi aussi, j’ai besoin du Christ qui m’enlève ma cataracte spirituelle quand je le perds de vue, doute de sa miséricorde et prends des chemins de détour qui m’éloignent de sa grâce et de son pardon.
A moi de jeter mes manteaux spirituellement étriqués qui m’empêchent de me jeter dans les bras que me tend mon Rabbouni !
Cordialement
Claire-Lise R.
Cher Marc,
merci pour ces paroles très justes et importantes, surtout dans notre monde, notre société actuelle.
Ces mots me font réfléchir sur ce qu’est cette foi individuelle et encore plus profondément sur le fait que chacun de nous est unique et que sa relation avec Dieu lui est personnelle.
J’aime faire un lien entre la vie de tous les jours et notre foi, en effet, je vois qu’en tant que personne, on a tendance à vouloir rentrer dans un moule, sociétal, professionnel et surtout spirituel. On en perd notre propre identité, alors que le monde d’aujourd’hui devrait nous permettre de nous exprimer en tant qu’indivualité et donc on voit que dans la foi on peut suivre un chemin qui nous est inspiré par quelqu’un qui ne connaît pas forcément ce qui est profondément en nous et qui pourrait nous induire en erreur.
C’est ce parallèle que je souhaite faire, Dieu connaît nos cœurs, mais j’ai ce sentiment profond que beaucoup veulent dicter, modeler ce que doit être notre relation à Dieu, alors que Dieu nous aime tels que nous sommes et que chacun a son chemin à suivre et peut impacter le monde par son talent (orateur, sportif, chef d’entreprise, etc)
Je sais, mes réflexions vont dans tous les sens mais une idée me donnent une arborescence de réflexion que je souhaite vous partager, j’espère ne pas être HS.
Prenez soin de vous
Que Dieu vous garde!