
Que pense Dieu de la sexualité avant le mariage ?
Question posée :
Bonjour,
Je suis chrétien depuis plus de 30 ans, et j’ai fréquenté divers courants chrétiens : je suis né catholique, puis je me suis « converti » à l’âge de 22 ans et ai rejoint une Eglise évangélique de Réveil. J’ai ensuite fréquenté une Eglise évangélique Libre, puis l’Armée du Salut. Je lis beaucoup de livres chrétiens, de livres sur les relations humaines, des livres de psychologie, etc.
Mon esprit s’est beaucoup plus ouvert qu’à mes débuts de foi chrétienne. Actuellement, je fréquente une femme, et je me pose sérieusement la question de la sexualité avant le mariage. Si je lis des articles dans le monde évangélique, ce milieu semble le condamner de manière ferme, classant cela dans la catégorie « fornication », acte jugé sévèrement par Dieu.
Dans le milieu Réformé, ce thème ne semble pas poser de problème, dès le moment où la relation est une relation engagée, stable, durable et où le respect et l’amour sont au centre.
Aussi, je ne sais pas trop quoi penser… Chacun y va de ses arguments, mais ma lecture de la Bible me semble ne pas donner de verset 100% clair à ce sujet. Il y a sujet à interprétation… Si cela était tellement important pour Dieu, n’y aurait-il pas des versets qui diraient clairement : « Moi le Seigneur, je veux qu’un homme et une femme n’aient pas de relations sexuelles avant de s’être engagés par l’acte du mariage » ?
De plus, notre vision du mariage n’est pas la même que celle d’il y a 2000 ans, du temps de Jésus, n’est-ce pas ?
Je vous mets ci-dessous une copie d’un article que j’ai trouvé sur le site « TopChrétien », et j’aimerais avoir votre avis éclairé sur ce sujet, et vos commentaires sur ce type d’article…
Je désire de tout cœur obéir à la volonté de Dieu, et pour cela j’ai besoin d’avoir une vision claire et équilibrée sur ce thème…
Merci pour votre aide et que Dieu vous bénisse !
Copie de l’article sur « TopChrétien » :
Le sexe avant le mariage est-il péché ?
Dans la Bible, aucun terme hébreu ou grec employé ne fait précisément référence au sexe avant le mariage.
La Bible condamne clairement l’adultère et l’immoralité sexuelle, mais le sexe avant le mariage entre-t-il dans cette définition ?
D’après 1 Corinthiens 7.2, la réponse est clairement oui : « Toutefois, pour éviter toute immoralité sexuelle, que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son mari ». Dans ce verset, Paul présente le mariage comme un « remède » à l’immoralité sexuelle. Pour résumer, 1 Corinthiens 7.2 dit que, puisque les hommes ne savent pas se contrôler et qu’il y a tant d’immoralité sexuelle hors mariage, ils doivent se marier pour satisfaire leurs passions d’une manière conforme à la morale.
Ainsi, comme 1 Corinthiens 7.2 inclut clairement le sexe avant le mariage dans sa définition de l’immoralité sexuelle, tous les versets bibliques qui condamnent l’immoralité sexuelle, condamnent aussi le sexe avant le mariage comme péché. Le sexe avant le mariage fait partie de la définition biblique de l’immoralité sexuelle. De nombreux passages des Écritures (Actes 15.20, Romains 1.29, 1 Corinthiens 5.1, 6.13, 18, 7.2, 10.8, 2 Corinthiens 12.21, Galates 5.19, Éphésiens 5.3, Colossiens 3.5, 1 Thessaloniciens 4.3, Jude 1.7) disent que le sexe hors mariage est péché. La Bible enseigne l’abstinence avant le mariage. Les rapports sexuels entre un mari et sa femme sont la seule forme de sexe que Dieu approuve (Hébreux 13.4)
Trop souvent, nous nous concentrons sur l’aspect récréatif du sexe à l’exclusion d‘un autre aspect important : la procréation. Le sexe dans le cadre du mariage procure beaucoup de plaisir et Dieu l’a voulu ainsi. Il veut que les hommes et les femmes aient du plaisir à leur activité sexuelle dans le cadre du mariage. Le Cantique des Cantiques et plusieurs autres passages bibliques (comme Proverbes 5.19) décrivent clairement les joies de la sexualité. Mais les couples doivent comprendre que Dieu a d’abord prévu la sexualité pour faire des enfants. Par conséquent, un couple qui a des rapports sexuels avant le mariage pèche à la fois en profitant de plaisirs qui n’étaient pas prévus pour lui et en risquant de donner naissance à une vie humaine en dehors de la structure familiale que Dieu a prévue pour chaque enfant.
Même si la pratique ne doit pas être un facteur déterminant pour distinguer le bien du mal, si le message biblique sur le sexe avant le mariage était suivi, il y aurait bien moins de maladies sexuellement transmissibles, d’avortements, de mères célibataires, de grossesses indésirables et d’enfants qui grandissent sans la présence de leurs deux parents. Pour Dieu, il n’y a pas d’alternative à l’abstinence avant le mariage. L’abstinence sauve des vies, protège les bébés, donne leur valeur appropriée aux relations sexuelles et, surtout, honore Dieu.
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir cher Monsieur
Bravo pour votre recherche de fidélité à Dieu avant d’agir. Bravo aussi pour votre démarche d’intelligence et de discernement personnel, explorant les avis sans d’ailleurs négliger l’apport des sciences. Je suis intimement persuadé que cette démarche est extrêmement prometteuse et en elle même fidèle à l’Evangile du Christ.
Comme vous le remarquez, Jésus-Christ n’est pas du tout moraliste. S’il fallait prendre son Evangile comme un code moral, il serait très très mauvais, à la fois par les enseignements qui manqueraient cruellement sur des points essentiels (sur l’égalité homme femme, sur l’esclavage, par exemple), mais aussi par ses paroles inapplicables quand on les prends comme un commandement (par exemple « ne résistez pas au méchant » ou « soyez parfaits comme votre père céleste est parfait »).
Bizarrement, l’apôtre Paul qui semble être parfois un redoutable moraliste, est aussi le pasteur qui donne cette clef pour décider par soi-même « tout est permis mais tout n’est pas utile, tout est permis mais tout ne construit pas » (1 Corinthiens 10.23) et encore « Les commandements : Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas, ainsi que tous les autres, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait aucun tort au prochain ; l’amour est donc le plein accomplissement de la loi. » (Romains 13:8-10). Ce paradoxe entre un Paul parfois très direct dans ses conseils moraux et très très ouverts dans les principes éthiques qu’il donne dans les mêmes grandes lettres me semble important à noter. Il me semble en tout cas impossible ensuite d’utiliser ses conseils de conduite comme une nouvelle Loi religieuse s’imposant à la vie des chrétiens sans discernement des circonstances particulières, et certainement encore moins à des chrétiens qui vivent dans un tout autre contexte, avec aussi d’immenses progrès dans la conscience éthique, progrès qui sont en grande partie des fruits de l’Evangile et de l’Esprit Saint qui continue à souffler : les droits de la personne humaine, l’égalité homme femme, l’écologie, l’abolition de l’esclavage… et bien d’autres progrès encore à faire.
C’est donc à chacun de vous deux et à vous deux ensemble que vous devez décider si avoir des relations sexuelles avant votre mariage est ou n’est pas, plutôt constructif. Bien entendu, si l’un de vous deux hésitait, il ne faudrait pas que l’autre insiste le moins du monde. Je ne pense pas que l’activité soit un besoin, c’est un désir, ce qui n’est pas la même chose. On ne peut se passer de répondre à un besoin, le désir devrait pouvoir se gérer.
A propos de cette question, il me semble utile de comprendre le mariage civil et religieux comme une étape de la construction du couple, mais que cette construction commence avant et se poursuit après. Comme le dit l’Eternel à Samuel « l’humain regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au coeur.” (1 Samuel 16:7).
- Quand dans votre cœur, l’un comme l’autre, vous vous dites que c’est avec cette personne là que vous voulez vivre en couple durant votre vie, déjà il y a quelque chose d’un couple qui se forme dans votre cœur, une alliance.
- Quand ensuite vous vous déclarez l’un à l’autre pour vous dire mutuellement oui, en vous regardant dans les yeux et en scellant cela peut-être d’un baiser romantique, on ne peut pas dire qu’il n’y ait pas quelque chose de l’ordre du couple qui s’est constitué.
- Ensuite, c’est vrai, comme l’humain est un animal social, il est bon de poursuivre cette construction du couple devant la société, dans un contrat à la mairie, en particulier pour que la société puisse protéger les plus faibles par la suite.
- Et comme l’humain n’est pas seulement un animal social mais aussi un animal social et spirituel il est juste de poursuivre la construction du couple devant Dieu, lui demandant son aide et sa bénédiction, demandant aussi l’aide des proches, et en travaillant sur le sens, sur la vocation de ce couple. C’est la dimension religieuse du mariage, dimension qui ne se limite pas à la cérémonie à l’église mais qui commence avant dans les discussions du couple et qui se devrait se poursuivre après dans la prière de chacun, dans les discussions, dans des temps de retraite ensemble si l’on veut…
Donc : la cérémonie religieuse a plein de sens et vient graver quelque chose en nous d’important, mais ce n’est pas le tout. Et Dieu n’est pas un fonctionnaire des douanes qui vérifie que le passeport porte bien le visa de l’église ou de la mairie pour valider le couple. Encore une fois, Dieu regarde au cœur, pas à ce qui est spectaculaire. C’est nous, humains, qui avons grand besoin de signes visibles pour graver en nous les choses de l’Esprit.
A vous de mesurer dans vos cœurs à quel point vous êtes dans votre chemin d’engagement l’un avec l’autre, et si des relations sexuelles participeraient ou non à cette construction, ou si vous en abstenir serait constructifs dans ce temps d’approfondissement de votre projet de vie commune ? Il me semble qu’il serait particulièrement intrusif pour un pasteur ou un prêtre, et pour tout autre personne que vous deux de prétendre savoir ce qui est dans vos cœurs et de décider à votre place.
En ce qui concerne l’article que vous citez, je le trouve, à vrai dire, assez décevant. A plusieurs reprise, l’auteur affirme un commandement moral absolu comme découlant clairement de la Bible, alors que ce qui est clair c’est que le passage ne dit pas cela ! Par exemple :
- « 1 Corinthiens 7.2 inclut clairement le sexe avant le mariage dans sa définition de l’immoralité sexuelle » dit cet article. La réalité est que le mariage n’est pas évoqué dans ce passage. Il est seulement dit « que chaque homme ait sa femme et que chaque femme ait son homme« . A ma connaissance c’est votre cas, puisque vous n’avez pas plusieurs copines en même temps et votre fiancée plusieurs mecs ? Les mots « homme » et « femme » dans ce verset ne sont pas les termes techniques « époux » (nymphios) et épouse (nymphè) mais l’homme mâle (aner) et la femme (gyne). Ensuite, comment peut-on faire de ce verset un commandement absolu à appliquer intemporellement puisque Jésus lui-même, et apparemment Paul aussi n’avaient pas de femme ?
- Ensuite, l’auteur affirme « De nombreux passages des Écritures (Actes 15.20, Romains 1.29, 1 Corinthiens 5.1, 6.13, 18, 7.2, 10.8, 2 Corinthiens 12.21, Galates 5.19, Éphésiens 5.3, Colossiens 3.5, 1 Thessaloniciens 4.3, Jude 1.7) disent que le sexe hors mariage est péché. » Le lecteur se dit que si cet auteur, qui a l’air de connaître la Bible dans tous ses recoins, l’affirme avec un tel aplomb, cela doit être vrai. Mais bon, après le coup du verset précédent, allons voir :
– Actes 15.20 ne parle pas du mariage du tout, il dit effectivement d’éviter la « porneia », la débauche sexuelle, certes, c’est un conseil utile mais ce n’est a priori pas tellement votre intention !
– Romains 1:29 ne parle ni de mariage ni de sexualité !
– 1 Corinthiens 5:1 ne parle pas du mariage, il critique encore la porneia, et une personne qui peut-être s’est mis en couple avec la femme de son père : cela n’a pas de rapport avec la question. 1 Corinthiens 6:13-18 encore moins car le verset 15 montre que la pornéia dont Paul parle ici est le commerce du sexe avec des prostituées, ce qui n’est n’a rien à voir avec le cas de fiancés, je pense. 1 Corinthiens 10:8 ne parle pas du mariage ni de fiancés, mais encore de la pornéia non seulement physique mais aussi spirituelle dans l’épisode que cite Paul de Nombres 25.
– 2 Corinthiens 12.21, Galates 5.19, Éphésiens 5.3, Colossiens 3.5, 1 Thessaloniciens 4.3 aucun de ces textes ne parle ni du mariage ni de fiancés, mais seulement de la pornéia. La question peut éventuellement s’appliquer donc à tout acte sexuel, dans et hors mariage : est-ce de la pornéia ou non ? Par exemple un viol conjugal, une relation sexuelle imposée (physiquement ou psychologiquement) à l’autre, peut à mon avis entrer dans cette catégorie, même s’il y a eu un acte de mariage très officiel.
– Jude 1:7 ne parle pas non plus du mariage ni de fiancés, il évoque lui aussi un exemple de pornéia, celui de Sodomme et Gomorre, ce péché est explicitement le viol en réunion de deux étrangers de passage (Genèse 19:5). Là encore, cela n’a absolument rien à voir avec des rapports sexuels dans un couple de personnes engagées dans leurs cœurs, consentantes l’une et l’autre, et ayant qui plus est un projet de mariage.
Cette argumentation me semble donc pas rigoureuse (et peut-être délibérément mensongère, je ne sais pas) pour apporter le moindre argument en faveur de la thèse annoncée. Mais même si Paul avait dit (ce qui n’est pas le cas), que des fiancés non officiellement mariés ne devaient pas coucher ensemble, il resterait son « Tout est permis mais tout ne construit pas » qui laisserait à chacun le droit de décider sans que des chefs religieux viennent s’immiscer dans la vie intime des personnes et des couples avec un moralisme étranger à l’évangile du Christ.
D’ailleurs, du temps de Paul, ni le mariage civil ni le mariage religieux n’étaient pratiqués par les chrétiens. Le mariage civil pour les chrétiens est apparu quand l’empire romain est devenu chrétien (au IVe siècle) et la cérémonie religieuse de mariage est apparue au moyen-âge.
L’article continue en assénant « les couples doivent comprendre que Dieu a d’abord prévu la sexualité pour faire des enfants« . Ah oui ? Et d’où est-ce que l’auteur sort cela ? Les textes avancés disent précisément le contraire.
- A commencer par 1 Corinthiens 7.2 si important à ses yeux : Paul dit qu’il faudrait se mettre en couple pour que le désir sexuel soit calmé par la joyeuse pratique sexuelle, que c’est la seule bonne raison à ses yeux de se marier. Bon, Paul a ici une conception du couple qui me semble plus que limitée, mais en tout cas cela dit l’inverse que ce qu’annonce notre auteur comme venant de Dieu lui-même.
- Un autre texte cité est le livre du Cantique des cantiques qui est effectivement un long poème très sensuel sur la cour que se font deux amoureux et du plaisir qu’ils ont ensemble. Précisément, il n’est pas une fois question dans ce texte que ce couple fasse un enfant. Le plaisir que prennent ces deux amoureux ensemble a ainsi son intérêt pour lui-même en dehors de tout projet de procréation.
Ce livre de la Bible « Le Cantique des cantiques » est à double sens, il parle de l’amour de deux amoureux humains et il parle en même temps de l’amour de Dieu pour l’humain. Cela montre que pour son auteur, le sexe n’est pas sale comme certains le pensent, juste légitimée par la procréation. Non, c’est une activité qui peut avoir son rôle dans la construction et la vie d’un couple. C’est une activité facultative (il existe de vrais bons couples qui n’en n’ont pas). De même le projet d’avoir un enfant est facultatif pour un couple (dans l’évangile, la fécondité ne se limite pas au domaine matériel et biologique, mais avant tout relationnel et spirituel). Heureusement pour le Christ dont la fécondité en ce domaine n’a a priori pas été tellement brillante.
L’article se termine sur « Pour Dieu, il n’y a pas d’alternative à l’abstinence avant le mariage. L’abstinence sauve des vies, protège les bébés, donne leur valeur appropriée aux relations sexuelles et, surtout, honore Dieu. »
- Le « Pour Dieu… » et assez osé, même si l’auteur pense avoir eu une réflexion spéciale du Saint-Esprit.
- Ce qui « honore Dieu », c’est de le respecter et de ne pas s’intercaler entre Dieu en la personne individuelle en prétendant parler à sa place au lieu de conseiller à la personne de voir avec Dieu, directement, quel est le mieux dans les circonstances présentes, et quelle est sa vocation personnelle.
En ce qui concerne la suite, ce qui, à mon avis, éviterait bien des maux, c’est de responsabiliser la personne individuelle en lui donnant les moyens de faire face aux questions de sa propre vie, avec l’aide de Dieu. Et non d’étouffer sa conscience et sa foi sous un moralisme brutal.
Paul nous rend un fier service en nous donnant cette question comme conseil « tout est permis mais tout n’est constructif« . Avec cela comme viatique, et en se posant cette question dans la réflexion et dans la prière, je pense que bien des réponses peuvent être trouvées personnellement.
Dieu vous bénit, vous, votre fiancée et votre couple.
par : Marc Pernot, pasteur à Genève
Si vous voulez, vous pouvez voir aussi, dans le petit dictionnaire de théologie :
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Bonjour Pasteur,
Je me suis permis de vous écrire après la lecture de votre commentaire sur cet article traitant de la sexualité avant le mariage. Je vous remercie beaucoup car c’était une question qui me torturait depuis un très long moment vu que je che chemine avec ma fiancée depuis 6 années et depuis le début de notre relation, il est claire que nous somme sur la même longueur concernant tous nos projets, principalement notre projet de mariage. Cependant, dans ma communauté, la célébration du mariage est assez coûteuse et ce besoin d’intimité entre elle et moi devenait insupportable, entraînant souvent des disputes irrationnelles. Mais votre analyse m’a ouvert les yeux. Depuis tout se passe pour le mieux pour nous. Nous prévoyons notre mariage pour 2022. Je vous remercie, et je rend grâce au seigneur qui m’a permis de tomber sur votre article après un long temps de prière. Encore merci pour tout. Soyez richement bénis
Bonjour
Grand grand merci pour cet encouragement.
Hélas, ces coutumes humaines qui rendent le mariage difficile sont source de grand drames humains et spirituels. Aucun obstacle matériel ne devrait être mis sur le chemin de fonder une famille devant Dieu, et vous laisser ainsi dans l’attente tellement longtemps est une torture.
Dieu n’est pas comme cela. Il vous bénit et vous accompagne, lui, dans votre union, sans mettre des entraves.
Bonjour, je viens de lire votre article « Que pense Dieu de la sexualité avant le mariage ? »
C’est une question qui n’est pas encore claire pour moi, car malgré vos réponses. Il manque pour moi un verset c’est Matthieu 18-24. Qui nous parle de la naissance de Jésus. Il me semble à ce qui est écrit qu’en ces temps là, la relation hors mariage est clairement interdite. N’est ce pas le meilleure exemple que l’on peu trouver dans la bible avec notre sauveur Jésus ?
Je vous remercie pour votre réponse.
Meilleures salutations
Bonjour
Votre exemple est intéressant. Car précisément, Marie s’est retrouvée enceinte alors qu’elle n’était que fiancée, la Loi de Moïse demandant une condamnation à mort. Et l’Esprit contredit cette lecture matérialiste de la Loi et suggère que cette grossesse hors mariage est dans les voies de Dieu. Cela montre bien que la Loi ancienne est à vivre autrement. Par l’Esprit et non par la lettre.
Cela rejoint ce que dit Jésus à la femme samaritaine :
La question n’est pas de rendre un culte officiel sur telle montagne, telle église, devant un pasteur, un prêtre, avec des papiers signés et de tampons officiels. La question est une question d’Esprit, de sincérité, de fidélité, de cœur. C’est toute la question du couple. Quand est-ce qu’un vrai couple est constitué devant Dieu ? Quand la cérémonie est faite et que l’Eglise a donné son autorisation ? Mais le pasteur n’est pas dans les cœurs des conjoints (heureusement) pour savoir le degré et la profondeur des intentions des deux conjoints. Et un couple où deux personnes s’engagent de tout leur cœur, leur pensée, leur âme et leur foi dans l’intimité sans que le pasteur assiste serait moins valable ?
Je suis d’accord pour dire que c’est nul de coucher n’importe comment sans projet de construire un vrai couple. Mais l’essentiel de la question est intérieure, pas extérieure, elle est en Esprit et en vérité, pas en église. Et pourtant je suis pasteur, je me suis marié moi-même dans l’église, et j’aime particulièrement accompagner les couples dans le mariage. Je l’ai fait des centaines et centaines de fois. Je pense qu’il faut replacer ce geste à sa juste place. C’est pour nous, humains, qu’il est utile de s’engager dans le couple devant la communauté humaine au cours d’un culte rendu à Dieu. Afin de graver en nous ce choix de s’engager dans la fidélité, et de recevoir une parole de bénédiction nous aidant à faire place plus profondément à l’aide de Dieu pour renforcer notre couple. Mais Dieu, lui, n’attendait pas la cérémonie pour accompagner et pour bénir. Dès les engagements intérieurs et intimes Dieu accompagnait de couple, bien sûr.
Dieu vous bénit et vous accompagne
Bonjour , merci pour cette réponse à cette dame qui dit les choses clairement, même si je suppose que des chrétiens vont monter au créneau et parler d’Onan, un des maris de Tamar, pour dire que la masturbation est condamnée… Je garderai cette personne dans ma prière, ainsi que toutes celles qui malheureusement vivent des situations semblables…
Merci pour l’encouragement !
L’histoire d’Onan n’a rien à voir avec la masturbation, il pratique le coïtus interruptus afin de ne pas donner de postérité à son frère. C’est un manquement au devoir de fidélité.
Tout d’abord je vous remercie pour toutes les réponses que vous fournissez à la réponse de chacun.
J’aimerais savoir : Un homme qui abandonne tout les cochonneries de sa vie à cause de l’amour qu’il a pour une femme qu’il et ne désire pas à tout prix blesser cette puisque finalement il s’est mit en relation amoureuse dans toute grande sincérité avec cette femme, qui en retour l’aime aussi à cœur ouvert. Pour tout dire dans cette relation il y a la confiance absolue, le respect mutuel, le consentement de chacun avant la réalisation de quoi que se soit. Cette relation fonction bien sans problème pendant d’année déjà et la certitude de se marier y est totalement.
Le problème est que l’homme veut aller aux rapports sexuels avec sa confidente dans le contexte de protéger sa relation en évitant de toute évidence la masturbation lorsque il ressent l’envie. Il ne veut pas penser à autre fille et veut juste que le fait d’aller au sexe avant le mariage ne sera qu’avec celle qu’elle aime. Cette femme devrait elle s’opposer dans le contexte que Dieu préfère le mariage avec le sexe ?
Bonjour Monsieur
D’abord, bravo d’avoir pu mettre de l’ordre dans votre façon d’être et de vivre, c’est une bénédiction, et cela vous fera grand bien à vous. Cela vous permet de passer du chaos à une vie normale, où la tête et de belles valeurs sont aux commandes de votre vie, plutôt qu’un stupide pénis.
Il vaut mieux infiniment la masturbation, bien sûr. Le fait que ce soit interdit par Dieu ou par la Bible est une légende inventée par de cruels moralistes.
Si un homme respecte effectivement la personne qu’il dit aimer, il est hors de question pour lui d’insister pour avoir des relations sexuelles après un premier refus de la part de son partenaire, ou de la menacer d’infidélité, et encore moins d’être infidèle, bien sûr.
Cette femme a tout à fait le droit de ne pas vouloir de sexe. C’est une chose très personnelle. Et dans ce domaine elle a le droit de ne pas avoir envie que ce soit pour une raison d’absence de désir de sexe ou que ce soit pour une raison spirituelle ou morale. De toute façon, si elle ne désire pas avoir du sexe, c’est non seulement son droit mais c’est même son devoir alors de ne pas le faire.
Dieu vous bénit et vous accompagne
La femme pourrait elle aider son conjoint dans la masturbation jusqu’au mariage avant de l’accorder le sexe réellement dit.
Si vous aviez besoin d’aide pour ça, c’est que vous n’avez pas trop envie.
Pourquoi ne laisseriez vous pas tranquille cette personne avec votre sexe ? Vous pensez réellement qu’elle prendrait du plaisir à ce genre d’acte ? Par principe, si vous aimez cette personne, vous devriez chercher dans la relation sexuelle non pas votre seule satisfaction à vous, mais aussi et d’abord celle de votre partenaire.
Merci mon père pour votre édification à propos de ce sujet. Mais j’aimerais savoir si le fait que mon fiancé veuille avoir cette intimité et que moi selon ma relation avec Dieu ai prêté serment de m’abstenir jusqu’au mariage, sachant qu’en étant enfant de Dieu, pour qu’il soit honoré je lui dois du respect… comme le commande son commandement, dois-je accepté d’avoir cette intimité ou devrais-je m’en tenir à la prommesse faite à Dieu? Je me pose cette question depuis vraiment longtemps et je remercie Dieu d’avoir permis à ce que je puisse lire votre commentaire à propos de cet article. Et une dernière interrogation, pensez-vous que l’intervention d’une personnalité religieuse serait nécessaire dans un couple qui désire mutuellement obéir aux lois de seigneur ? D’ores et déjà je vous remercie pour votre assistance.
Chère Marie
Bravo pour votre démarche qui consiste à chercher comment vivre au mieux.
Si votre fiancé insiste pour avoir du sexe, ce serait un manque de respect pour sa fiancée. Le respect de l’autre est la base de la base de l’amour. Surtout en contexte chrétien où l’amour consiste à ne pas chercher seulement, à ne pas chercher d’abord son propre plaisir ou intérêt mais à chercher d’abord le bien et l’épanouissement de l’autre. En particulier dans le couple chrétien. Votre fiancé devrait entendre, ou sentir que cette demande vous rend mal à l’aise, et ne plus en parler. Sinon, c’est qu’il aime plus son sexe que sa fiancée, et c’est très ennuyeux car cela ne fait pas une bonne base pour édifier un couple.
S’il y a un problème, il peut arriver qu’une personen de confiance puisse vous aider tous les deux à vous entendre mutuellement. Mais normalement, chacun devrait pouvoir faire le point directement avec Dieu, et ensuite, les deux personnes du couple devraient pouvoir se parler sincèrement, en confiance, dans le respect de l’autre c’est à dire en cherchant à ne pas mettre l’autre mal à l’aise avec des reproches trop nombreux (avec dix à cent fois plus de compliments que de reproches). Nous n’avons pas d’autre intermédiaire entre Dieu et nous que Jésus-Christ.
Dieu vous bénit et vous accompagne