16 septembre 2022

Un homme allumant sa cigarette en montagne face à une mer de nuage - Photo by Marlon Lara on https://unsplash.com/photos/nShBtdRHlNU
Ethique

Concernant les cigarettes : c’est sûr que ce n’est pas recommandé mais pour essayer ou de temps en temps est-ce un péché ?

Par : pasteur Marc Pernot

Un homme allumant sa cigarette en montagne face à une mer de nuage - Photo by Marlon Lara on https://unsplash.com/photos/nShBtdRHlNU

Question posée :

Bonjour

J’aimerais connaître votre avis concernant les cigarettes

C’est sûr que ce n’est pas recommandé mais pour essayer ou de temps en temps est-ce que c’est péché selon vous ?

Selon un pasteur ce n’est pas un péché dans la limite du raisonnable (peut-être 1 fois par semaine si j’ai bien compris selon lui ) selon un autre c’est un péché

J’ai tenue en compte les arguments de celui qui penser que c’est un péché j’ai fait des recherches et apparemment c’est assez contradictoire de partout pour moi en tout cas . D’un côté ce n’est pas vraiment un danger pour la santé 1 fois par semaine ou autre ex 1 fois tout les 2 mois d’un autre apparemment même les fumeurs occasionnels c’est très bof pour la santé

Ici ça n’encourage pas bien sûr mais ça n’a pas l’air la mort non plus https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/une-cigarette-de-temps-en-temps

Ici en revanche. Dans le même site c’est plutôt stricte ou radical https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/a-combien-de-cigarette-par-semaine-notre-sante-est-elle-influencee

J’ai fait d’autres sites et comme beaucoup de choses l’un dit c’est oui l’autre non j’ai fini par en avoir eu marre et j’ai fait une pause. En revanche la cigarette électronique et beaucoup moins dangereuse pour la santé mais apparemment ce n’est pas tout rose non plus

J’ai réfléchi et j’en suis arrivée à beaucoup trop de choses ne sont pas bonnes ou recommandé et pourtant on en mange et je vais plutôt bien si je m’interdit la cigarette même une fois par mois je m’interdit peut-être aussi les bonbons piquant les boissons gazeuses ( que je consomme rarement maintenant) le gluten ou faire un feu de bois et griller des marshmallow peut-être je ne sais pas

C’est pourquoi j’aimerais votre avis merci 🙂

Réponse d’un pasteur :

Bonjour
Votre démarche me semble impeccable, de rechercher à vous documenter scientifiquement sur les effets du tabac.
Ensuite, il n’y a pas de règle absolue, cela dépend des personnes.

  • Par exemple pour moi-même, je fumais une dizaine de cigarillos par un et un cigare très exceptionnellement. Sans aucune dépendance. Cela ne me semble effectivement juste : avec des conséquences infimes sur la santé, de bons moments après un bon repas avec des amis c’est aussi du partage, pas d’esclavage.
  • Mais pour telle autre personne, même cette pratique très limitée peut avoir des conséquences néfaste. Par exemple un ancien fumeur peut rechuter dans sa dépendance en commençant à refumer même un tout petit peu. Peut-être que cette pratique, même limitée, peut faire qu’une personne de l’entourage soit influencée en mal : un jeune qui se mettrait à fumer et n’aurait pas ce même contrôle sur soi-même, ou un ami ancien fumeur. Ce serait alors un problème.

C’est tout cela qui est à examiner pour se décider ensuite. Dieu nous ouvrant l’intelligence.

En tout cas, la question n’est pas que fumer fâcherait Dieu contre nous. La question est de savoir si cela est dans notre situation : bien, ou moyennement bien, ou plutôt pas bien, ou mauvais, ou très mauvais. Dans tous les cas nous pouvons avoir confiance en Dieu pour qu’il nous aide. Et pour cela, il est plus favorable d’être dans une démarche de discernement consciente de se poser la question, comme vous le faites. Et de penser à Dieu.

Une mauvaise alimentation, une mauvaise hygiène de vie, de mauvaises pratiques… augmentent les risques de problèmes. Par exemple, fumer multiplie le risque de cancer du poumon par 10 à 15 ! C’est énorme. Et pourtant, un de mes arrières grands-pères a fumé trois paquets de cigarettes par jour pendant 80 ans et est mort presque centenaire de tout autre chose. Et il y a des non-fumeurs qui pendant ce temps là sont frappés de cancer du poumon, bien sûr. Mais en ce qui nous concerne, notre corps et notre environnement étant ce qu’ils sont, multiplier les risques de cancer par 10 ou 15 est énorme, et cela semble assez stupide de prendre ce risque. Il serait plus intelligent de trouver d’autres façons de prendre un peu de plaisir. Là encore, cela demande de la bienveillance et de la sagesse. Bienveillance pour voir l’importance d’avoir des occasion de nous réjouir, de nous détendre, de goûter de la joie par notre corps. De la sagesse et de la force en essayant de choisir et de tenir le meilleur chemin possible plutôt que ne nous laisser emporter par n’importe quelle impulsion.

Ensuite, espérons pour nous et pour chacun une belle santé, de belles conditions de vie, et que tout cela soit enraciné dans cet ressource essentielle qu’est le Dieu de l’univers.

Il vous bénit et vous accompagne

.

par : pasteur Marc Pernot

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5 Commentaires

  1. Non fumeur dit :

    Bonjour,

    Attention aux conséquences à très long terme.

    Quelques éléments peut-être complémentaires :

    > sur l’impact santé :
    – le pourcentage de non fumeurs contractant un cancer des poumons est d’environ 1,8% des hommes et 1,2% des femmes, chiffre à multiplier au moins par 3 pour les anciens fumeurs ayant réussi à arrêter depuis longtemps, et donc par 10 ou 15 voire 30 pour les fumeurs selon les pays.
    – moyenne d’âge d’un cancer des poumons : vers 70 ans, espérance de vie moyenne résiduelle : 1 an avec les traitements actuels (lourds)
    – sources de particules cancérigènes liées à l’environnement autres que la fumée de cigarette : pollutions aux particules fines, suie des hydrocarbures, résidus de plaquettes de freins, incendies, fumées des barbecues ou même des feux de bois, fumée des usines d’incinération des déchets, …
    – facteurs internes : mutation(s) génétique(s) locale au niveau des poumons (liée à l’environnement et/ ou au viellissement naturel) ou de naissance favorisant l’inflammation et le développement d’un cancer local lors d’un dépôt d’une particule polluante
    – la fumée de cigarette provoque aussi des maladies chez les fumeurs passifs (non fumeurs dans l’environnement proche des fumeurs)
    – la fumée de cigarette peut gêner les non fumeurs (en particulier fumée qui rentre chez les voisins, notamment la fumée du voisin du dessous …)
    – impact de l’industrie du tabac sur la santé des employés
    – les cigarettes électroniques et leurs fumées ont des défauts différents, mais non négligeables

    > sur l’impact environnemental de l’industrie du tabac :
    – déforestation (il semble qu’environ 5% des forêts déforestées le sont ou l’ont été pour la culture et l’industrie du tabac)
    – très forte consommation de ressources : notamment eau (très importante), énergie, terres cultivables
    – pollution de l’eau par les mégôts pour les cigarettes à filtres : serait de l’ordre de 500 litres d’eau polluées par mégôt

    Bien sûr, d’autres facteurs environnementaux polluants et néfastes pour la santé sont aussi à monitorer et à éviter dans le mesure du possible et les choix de consommation au quotidien influencent directement telle ou telle pratique industrielle ou agricole plus ou moins polluante.

    Les questions que je me pose : quels facteurs attractifs font que certaines personnes fument (régulièrement) ? La détente réelle ou supposée que fumer procure plus ou moins selon les personnes (peu ou pas d’effet sur moi par exemple) ? Pour suivre les injonctions publicitaires ou de l’industrie du cinéma (auparavant), les injonctions sociales informelles (aînés qui fument à l’adolescence) ? Pour se donner une prestance (cool ?) en présence d’un environnement social (mais aujourd’hui le smartphone peut en fournir un peu aussi ?) ? Pour socialiser en faisant partie du groupe des fumeurs et faire des rencontres un peu comme entre les personnes qui promènent leur chien et qui ne naviguent pas en même temps sur leur smartphone ? En fin de compte pour avoir mauvaise haleine et s’éloigner socialement d’une partie des non-fumeurs ?

    Cordialement,

  2. Claire-Lise Rosset dit :

    Bonjour,
    Je vous félicite de vous poser les bonnes questions. De nos jours, le sujet des addictions n’est plus un tabou, heureusement, d’ailleurs.

    On sait que la PEUR du cancer avec la cigarette, de la cirrhose avec l’alcool, des dettes avec les jeux compulsifs, du jugement divin, etc… n’a jamais soigné personne de son addiction. Donc, il faut élargir la réflexion.

    Dans votre curiosité à comprendre, je vous encourage vivement à étudier ce qui se passe dans votre cerveau quand une activité vous fait plaisir. Le plaisir induit la sécrétion d’une hormone nommée dopamine qui induit des comportements répétitifs. Il y a donc un petit goût de « reviens-y ». On appelle cela : le circuit de la récompense et son renforcement.

    Pour nourrir votre réflexion, vous pouvez voir sur youtube cette courte vidéo intitulée : Système de récompense et addiction, par deux directeurs en neurosciences. Elle est à la portée de tout un chacun, style le plaisir et le cerveau « en français courant ».

    https://www.maad-digital.fr/video/systeme-de-recompense-et-addiction

    Une fois que vous aurez compris ce système de récompense, vous pourrez mieux évaluer pour vous-mêmes les bénéfices versus risques de fumer ou pas.

    D’autre part, il faut se demander : quelle est pour moi la fonction de la dépendance à la cigarette ? A l’alcool ? A la personne XYZ ? A … ?

    A un moment donné ou l’autre, nous sommes tous confrontés à nos propres besoins de satisfaction immédiate.
    Que mettre en place pour gérer la frustration du manque, préserver sa liberté d’être, sans entrer dans des phénomènes de dépendance, y compris affectifs ?

    Bien à vous
    Claire-Lise Rosset

  3. Non fumeur confirmé dit :

    Bonjour,

    merci pour cette suggestion de vidéo ludique et instructive, merci aussi pour la question initiale qui fait réfléchir et la réponse : peut-on faire un peu quelque chose de pas très bien mais qu’on aime bien, dans quelle mesure la réponse dépendrait de la situation de chacun… ? En fait à mon avis, dans le cas précis du tabac (de la mariruana là où c’est légalisé), je pense qu’il vaut mieux s’abstenir, car la probabilité d’un cancer soit pour soi, soit pour d’autres personnes qui pourraient être tentées de continuer à fumer, est trop importante.

    Indépendamment du fait de fumer ou non, parmi les causes possibles de mutation génétique au niveau des poumons, il semble que le radon soit un possible polluant intérieur cancérigène, dans les maisons en certaines pierres comme le granit… cela pourrait augmenter de manière non négligeable sur l’ensemble de la population la probabilité de développer un cancer des poumons.

    Pour revenir à la vidéo, je pense qu’il faudrait ajouter plus clairement que le système de valeurs de la personne entre en jeu, quand même, pour moduler la prise de décision. Que cela se traduise ou non ensuite par un jeu de neurotransmetteurs et d’influx nerveux, sans doute, mais nous pouvons programmer, reprogrammer et influer tout cela, ce que la vidéo ne me semble pas dire clairement. Même si la vidéo mentionne bien des circuits de régulation, elle ne mentionne pas sauf erreur de ma part, notre rôle conscient indirect sur ces circuits, et tend au contraire à donner l’impression que nous serions des marionnettes de notre propre circuits de prise de décision, il me semble que (sauf à manquer d’un composé chimique, ce qui peut arriver) c’est plutôt l’inverse, c’est quand même nous (notre « personnalité intégrée consciente ») qui prend des tas de microdécisions morales et pratiques, qui ensuite vont se traduire en influx et dopamine… La drogue ou le tabac trouble effectivement tout ceci et c’est très mauvais, mais dans la plupart des cas (pour le tabac ou la mariruana là où c’est légalisé) pas au point d’empêcher d’arrêter (sauf cas extrême, et très dangereux, peut-être plus avec des drogues plus dures). En effet, lorsque qu’un fumeur/une fumeuse a le drame d’apprendre la nouvelle d’un diagnostic de cancer du poumon, je suppose (je sais) que la plupart arrête immédiatement de fumer avec l’énergie de réaction au choc de la nouvelle. Arrêt net, immédiat, instantané, brutal, juste en réaction à de l’information. En disant même après coup qu’en fait, la cigarette n’était pas si importante… Ceux qui n’arrêtent de fumer risquent de raccourcir encore plus leur espérance de vie, déjà réduite comme une peau de chagrin. Cette réaction majoritaire sans intervention chimique est donc la preuve que ce n’est justement pas une question de dépendance chimique qui nous emprisonnerait, c’est plutôt une adhésion volontaire à une source de réduction du stress ou autre facteur psycho-physiologique, en espérant ne pas développer la maladie. Une adhésion à une image de soi, de fumeur parmi le groupe social des fumeurs, auquel on a participé étant plus jeune, même si depuis les contacts ont cessé.

    Je ferais donc plutôt une interprétation sociologique (participation à un groupe imaginaire (publicité, cinéma) ou réel, passé ou présent) et liée aux valeurs (« axiologique » en philosophie si je ne me trompe). Pour ma part, j’ai un peu fumé, mais à chaque fois uniquement pour imiter les autres, cela ne m’a de mémoire pas vraiment procuré quelque détente que ce soit, juste une impression de fumée dans les poumons… Donc pas eu de dopamine ou de dérégulation de la dopamine ou de truc du genre dans mon cas, mais je dois faire partie des personnes qui n’aime pas ça, tout simplement, mais encore moins depuis que je suis archiconvaincu que c’est hypermauvais (intervention du système de valeurs)…
    Et si, la peur du risque de dégrader son corps est efficace sur ceux qui ne fument pas : ce n’est peut-être pas de la peur, mais des arguments raisonnables, une réaction raisonnable à des arguments raisonnables. Des valeurs de préservation de soi, du corps, de non pollution, de non-égoïsme (puisque fumer rsique de mobiliser dans le futur en moyenne des soins médicaux supplémentaires, puisque fumer pollue, gêne les non-fumeurs…) entrent en jeu.

    Et pour proposer une réponse à la question initiale, je répondrais que oui il est mauvais de fumer même un peu, que c’est juste mieux que de fumer davantage. Le moins possible sera le mieux, vu que cela n’a que des défauts sur le plan biologique : destruction de neurones, dérèglement du cerveau, inhalation de gaz de combustion toxiques pour les globules rouges, et pour la planète : pollution due aux mégôts avec ou sans filtre hors des poubelles, et dans les poubelles (pollution par combustion dans les incinérateurs), conséquences de la production du tabac, autres conséquences pour le vapotage (peut-être un peu mieux à tout prendre et tout comparer ?).

    Après sur le plan social, effectivement cela peut être frustrant si d’autres personnes fument, soit en groupe, soit une personne que l’on apprécie par ailleurs… Peut-être chercher d’autre voies de socialisation avec les mêmes personnes ou avec d’autres, moins nocives biologiquement parlant ?
    Mais c’est un choix de chacun en fonction de son goût propre, et effectivement quand on voit un joli couple bien assorti qui fume tranquillement
    une cigarette en terrasse en buvant une bière, on se dit… qu’ils ne devraient pas fumer pour ne pas gêner les voisins et qu’ils se seraient rencontré quand même, sans la cigarette, ou sinon, ils auraient rencontré d’autres personnes…

  4. Rosset Claire-Lise dit :

    Bonjour,

    Merci de votre remarque.

    J’entends bien que comprendre le circuit de la récompense n’empêche pas notre libre arbitre. Le cycle de la récompense est un outil pour comprendre au niveau neurobiologique qu’on n’est pas à l’abri de sombrer dans des addictions de toutes sortes. Nous sommes vulnérables, il ne faut pas se croire plus forts que ce que nous sommes.

    Longtemps, on a soigné les addictions par la peur, la culpabilité, le jugement, les soins psychiatriques contraignants (comme l’antabuse pour les personnes alcooliques) qui, par ignorance, n’ont pas et pu intégrer la notion du circuit de la récompense. Cette découverte a révolutionné le domaine de l’addictologie.

    A chacun de faire des choix de vie pour lui-même, afin d’être sujet et acteur de sa propre vie. Nos actes ont des conséquences soit positives, soit négatives pour soi-même comme pour autrui (attention à la fumée passive !). A nous de se poser les bonnes questions.

    La prière du Notre Père est à ce sujet pleine de bon sens : « ne nous laisse pas entrer en tentation (aide-moi à choisir la vie plutôt que la mort) » , mais « délivre-nous du mal (fait à soi-même comme à autrui) ».

    Bien à vous
    Claire-Lise Rosset

  5. Non_fumeur dit :

    Merci pour votre commentaire.

    Concernant la prière du Notré Père céleste enseignée par Jésus dans les Evangiles, je trouve pour ma part qu’elle a justement un effet psychologique positif important, y compris répétée en boucle en se concentrant.

    D’autres suggestions de pistes pour remplacer les addictions par d’autres habitudes choisies et positives : si on en a la possibilité, sport modéré mais régulier, notamment la marche, dans des parcs, en nature…, gym légère-étirements-musculation légère-yoga-qigong-taïchi…
    Par exemple pour éprouver des sensations intenses par rapport à des besoins physiologiques quotidiens : faire une randonnée assez longue à jeun (ce n’est même pas une suggestion, attention au risque d’hypoglycémie, il faut se connaître un peu, mais je l’ai déjà fait, un jour où je n’avais pas faim), quand on s’arrête pour faire une pause dégustation, quel régal ! Les actions du quotidien très simples et devenues banales comme boire, manger un fruit, un biscuit, un repas, deviennent des délices. Je pense que l’effet est potentiellement beaucoup plus fort que celui d’une cigarette.

    Les addictions sont des sortes d’habitude négatives, et dans le cas du tabac et des produits additifs, ces habitudes sont encore renforcées par un dérèglement du système de décision. Il se peut également que le cycle de récompense ne soit qu’une petite partie de l’ensemble des processus en jeu, qui font aussi intervenir d’autres neurotransmetteurs ou d’autres zones du cerveau. C’est peut-être là, dans cette plus grande complexité, que se situe des éléments ou des portes de libération potentielle de l’addiction. Je pense qu’il faut faire attention à ne pas trop mécaniser la personne humaine : je ne pense pas que ce soit si universel que cela, car cela concerne aussi la conscience de chacun, or quoi de plus subjectif, personnel, non-universel, non scientifique presque, que la conscience individuelle. Pour une part hors de la science il me semble. Certaines personnes ne tombent pas ou peu dans l’addiction, ou en sortent rapidement. Je pense que c’est beaucoup plus riche et complexe qu’un mécanisme cérébral : des éléments d’adaptation à l’environnement social entrent en jeu (si beaucoup de monde fume dans son entourage ou non…), des éléments d’image de soi, peut-être de fuite, de recherche d’une réduction du stress social, économique, éducatif, professionnel, familial…

    Ce ne sont pas des arguments destinés à faire peur, mais des arguments rationnels, factuels pour le passé concernant les probabilités plus importantes de maladie grave, très souvent cause directe de décès, pour soi ou pour d’autres personnes, en moyenne statistiquement, si les cellules des poumons ont fait la ou les mauvaise(s) mutation(s)… Dans le futur, si nous avons la chance de le connaître, il est possible mais pas certain, que les soins s’améliorent, que davantage de rémissions complétement réussies et sans rechute(s) ensuite soient possibles, mais de toute façon, il reste le fait que cela abime les neurones, les poumons, les globules rouges, que les déchets ou les éléments de production agricole et industrielle de l’industrie du tabac abiment la planète…

    Mais oui je crois à la liberté, à la possibilité de rémission de ce type de maladie, à la possibilité de sortir des addictions, au moins dans le cas général et dans la plupart des cas. Par le système de valeurs, par d’autres activités sublimant l’ancienne addiction, par la reconstruction, la résilience, l’écoute de soi en profondeur, de ce qui est important pour nous, par la patience, le contact (positif si possible) avec la nature…

    Dieu vous bénit et vous accompagne,

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