Une jolie fleur jaune ayant poussé dans une fente d'un sol desséché - Image par klimkin de Pixabay
Dico de mots qui piquent

Bible – Agapè

Agapè

Définition de l’Agapè : l’amour désintéressé selon la Bible et la philosophie

L’amour cherchant à faire le bien de l’autre.

Un des mots grecs (ἀγάπη) pour dire le fait d’aimer.

Les différents mots grecs pour dire l’amour : agapè, éros, philia, charis

  • L’agapè est le désir de rendre l’autre plus heureux, plus en forme.
  • Alors que l’éros (ἔρως) est le désir d’avoir l’autre pour soi car il nous rend heureux, personnellement. Ce qui est tout différent de l’agapè, le premier amour étant pour l’autre, et le second pour soi-même, l’un et l’autre peuvent se compléter.
  • La philia (φιλία) est l’amitié.
  • La charis (χάρις) est la grâce : quand on ressent une attirance inexpliquée, subjective pour l’autre.

Traductions et évolution du mot agapè en français

Le mot grec agapè a été longtemps traduit en français par « charité », mais comme ce mot a pris une connotation péjorative (« faire la charité »), les traductions récentes traduisent soit par « amour » (malgré l’ambiguïté de ce mot en français), soit mettent une transcription du mot grec « agapè ».

L’agapè dans la vie spirituelle et la foi chrétienne

Bien entendu, l’agapè n’est pas en concurrence avec les autres amours, on peut aimer un ami ou être amoureux d’une personne et manifester de l’agapè pour cette personne, fort heureusement. C’est même une excellente façon d’aimer. Car si l’amour (au sens du sentiment amoureux ou de l’amitié) ne se commande pas, il est possible de choisir consciemment d’aimer d’agapè : il est possible de s’intéresser à une personne en se demandant qu’est-ce qui fait que cette personne agit comme elle le fait, de quoi semble-t-elle avoir besoin pour être plus en forme. Bien sûr, on ne peut pas faire cela pour tout le monde, c’est pourquoi il est bon de discerner sa vocation de l’instant : quelle personne pourrais-je aimer un petit peu ?

L’agapè dans l’enseignement de Jésus-Christ

Jésus va jusqu’à nous suggérer de nous aimer les uns les autres (Jean 15:12) : c’est profitable de se soucier de telle ou telle personne, et c’est profitable de se laisser aimer, aider par telle ou telle personne, pas nécessairement la même. L’un comme l’autre est une saine occupation, car il semble que l’agapè est créateur, porteur de vie. Jésus va même jusqu’à nous conseiller d’aimer nos ennemis (Matthieu 5:44), et qu’en tout cas c’est ainsi que Dieu fait pour nous : nous aimant de toute façon. Cela ne veut pas dire avoir de la sympathie pour une personne méchante avec nous, mais qu’il peut être parfois (pas toujours) une bonne idée de chercher ce qui ne va pas dans cette personne pour qu’elle se comporte ainsi, et essayer de l’aider à être plus en forme, plus bienfaisante.

Voir aussi :

Suites

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