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Développement

J’aimerais beaucoup pouvoir trouver un message et votre réflexion sur le courage et le découragement

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Question posée :

Bonjour Monsieur,

Je vous remercie infiniment pour votre réponse que je relis fréquemment. Je continue de m’appuyer sur les divers articles de votre site très riche et qui m’inspirent.
J’aimerais beaucoup pouvoir trouver un message et votre réflexion sur le courage et le découragement , à moins que les articles existent déjà à ce sujet, mais je n’ai pas trouvé en cherchant avec les mots clés.

Avec mes meilleurs messages

Réponse d’un pasteur :

Chère madame

Mil mercis pour les encouragements, c’est le cas de le dire. J’essaye de faire au mieux.

Votre sujet est est passionnant, mais c’est vrai que c’est un sujet sur lequel j’avance avec la crainte d’affliger encore plus les affligés. de les culpabiliser encore plus en disant : Dieu est source de force et de courage, ce qui risque d’être compris (alors que telle n’est pas mon intention) comme signifiant : si ça ne marche pas c’est de votre faute, votre manque d’ouverture à l’Esprit de Dieu, etc.

Mais c’est vrai que Dieu est certainement un facteur très profond et puissant pour nous aider à trouver goût à la vie, pour nous donner du courage, donner de la force, de l’énergie et calmer toutes sortes de négativités en nous. Mil personne que je connais peuvent témoigner de cela, en particulier des personnes âgées et qui ont vécu des choses bien plus dures que ce que nos générations ont vécu.

Seulement, quand on est découragé, je sais que ce n’est pas facilement audible de dire cela. C’est le principe même du découragement, hélas. C’est un peu comme de souhaiter bon appétit à une personne qui n’a rien à manger ! Cela passerait pour une ironie de très mauvais goût.

Ce que je voudrais dire, néanmoins, est assez contre intuitif : c’est de prier même quand on n’espère plus, quand on ne croit plus en Dieu, quand on pense (à tort) que Dieu ne nous aime pas et qu’il nous abandonne. De prier quand même, de prier comme à perte. Simplement dire ce que l’on a sur le cœur, dire ce que l’on espère, de prier pour dire à Dieu ce que l’on aimerait qu’il soit. Et de gagner ainsi une journée, une journée vers le mieux, vers le haut.

Des textes aident aussi, je pense à des Psaumes comme le 23 ou le 121, bien sûr. Mais aussi tel ou tel psaume qui serait de nos préférés. Ils « marchent » d’autant mieux dans les jours de découragement qu’on les a fréquentés dans les jours tranquilles et sereins. Ou le cantique de Jonas qui, du fin fond du chaos, se rend compte qu’il peut néanmoins encore prier ce Dieu qu’il fuit pourtant. Ou des textes de prière qui nous rejoignent, on ne sait comment dans ce genre de circonstances, peut-être parce que la personne qui les a écrites a vraiment vécu le découragement et l’encouragement évoqué.

En ce qui concerne le courage, je pense que la théologie de la grâce de Dieu, totalement inconditionnelle, est propre à donner du courage. Quand on se sait (et parfois quand on se sent) connu, reconnu, gardé par Dieu indépendamment de tout, de nos réussites, de nos échecs, de nos performances, de nos croyances… on sait que l’on peut risquer bien des choses, même notre vie biologique s’il fallait vraiment, que l’essentiel est gardé. Personnellement, cela me donne du courage, vraiment, pour faire ce que je peux, et parfois même un peu plus. Cette confiance de Dieu placée sur moi alors que je ne suis pas certain qu’à sa place je miserais grand chose là dessus. C’est tout simple, comme idée. Moitié par le sentiment mystique, moitié sur une conviction philosophique de dignité radicale de tout humain, de sens de la vie humaine consistant à faire ce que l’on peut de sa journée, de sa vie. D’y mettre de la sincérité, d’y mettre son cœur, d’y mettre de la générosité sans regarder en arrière. J’ai me cette conclusion du « Sysiphe » de Camus : « La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’humain ».

J’ajouterais encore que pour avoir du courage, pour sortir du découragement, cela aide d’avoir quelques forces, d’avoir en réserve de la joie, de la bénédiction reçue. Cela se travaille aussi, en ne négligeant pas les occasions de ressourcement qui nous sont offertes, en gardant un œil sur ces réserves comme on surveille la charge de son téléphone en fonction de son emploi du temps…

Si vous avez vos propres « trucs », pour prendre courage, ou pour traverser le découragement, ce serait génial si vous pouviez nous les donner.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

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Un commentaire

  1. Pascale dit :

    Rien de bien révolutionnaire dans ce que je vais dire mais, par expérience, on peut également trouver du courage en s’appuyant sur les autres, et dans cette démarche aussi, l’aide de Dieu est précieuse.
    Par exemple, on peut s’inspirer du parcours de vie de personnes connues ou anonymes qu’on apprécie particulièrement. Cela peut nous donner un élan. Si d’autres peuvent, pourquoi pas nous ?
    On peut aussi puiser du courage dans notre amour pour nos proches : conjoint, enfants, parents, … Il est parfois difficile de vivre en voyant ceux qu’on aime dans la détresse ou les souffrances. Faire alors preuve de courage devient un cadeau qu’on leur offre.
    D’autre part je pense qu’il ne faut pas hésiter à dire notre découragement, à parler de nos peurs, à avouer notre besoin de compassion ou d’encouragement. Parfois nos proches ne demandent pas mieux car ils ne savent pas toujours comment être une aide.

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