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« Voici maintenant un moment favorable, voici maintenant un jour de salut. » (2 Corinthiens 6:2)
↪ Dieu dit : « Au temps favorable je t’exauce, au jour du salut je te secours. »
Voici maintenant un moment favorable, voici maintenant un jour de salut. (2 Corinthiens 6:2).
➔ Le « moment » c’est ici le mot grec « kairos », qui est comme un rendez-vous, une divine occasion, la chance de notre vie, de celles que l’on attrape par les cheveux.
➔ Ce moment unique, nous dit Paul : c’est l’instant présent, à saisir comme une chance extraordinaire. Un rendez vous unique avec Dieu, avec notre salut à la clef. Ce qu’est ce salut dépend de cet instant et de ce que Dieu a pu et voulu nous apporter. C’est quelque chose de l’ordre de la vie, de la qualité de vie, peut-être un peu plus de paix intérieure, ou de maturité, c’est un cœur un peu plus tendre, un éclair de lucidité, une force ? Il y a tant à apprendre et à recevoir. Il y a une merveille pour nous émerveiller. Il y a une compassion à vivre, un projet à faire, peut-être. Il y a la grâce de Dieu pour nous, qui a précédé même l’instant où nous avons pour la première fois ouvert les yeux sur le monde. grâce de Dieu qui a encore tant à nous apporter de décisif. À cet instant, en ce jour. À chaque instant, nous dit Paul, chaque jour.
➔ C’est maintenant que nous avons rendez vous avec maintenant. Et cet instant est un instant de salut. Une occasion, nous dit Paul dans le verset précédent, de « construire avec » la grâce de Dieu. La main dans la main, chacun faisant sa part. La main de Dieu est déjà tendue vers nous, en cet instant. Ne craignons pas.
➔ Certaines traductions mettent la première phrase au passé « Au temps favorable je t’ai exaucé, Au jour du salut je t’ai secouru. » ? Le verbe grec est à l’aoriste, et manifestement, cela n’exprime pas ici le passé (pas seulement le passé), c’est plutôt un geste permanent de Dieu qui, chaque fois que l’occasion est favorable, nous a apporté, nous apporte et nous apportera encore cette divine impulsion dont nous n’avons pas idée : un secours et un salut supplémentaire.
par : pasteur Marc Pernot
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Ce verset est le thème de la retraite de fin d’année à laquelle je vais participer, du 27 au 29 décembre 2024 dans la communauté de Pomeyrol. Tel qu’énoncé dans le projet de cette retraite, j’avais compris qu’il s’agissait d’apprendre à prendre son temps, à donner du temps au temps pour laisser un peu de place à Dieu dans nos vies trépidantes. La lecture de votre analyse me perturbe. J’y comprends que c’est maintenant le moment où jamais de dire oui à Dieu, après ce sera trop tard. Moi qui suis déjà angoissée de ne pas réussir à m’abandonner à la confiance en Dieu malgré tous mes efforts, prières, méditations, je panique un peu. Surtout que j’ai déjà chargé cette retraite d’enjeux importants où il y va, en effet, de ma capacité à lâcher prise pour laisser Dieu faire son oeuvre en moi. Je me rassure en me rappelant ce que dit mon pasteur : avec Dieu ce n’est jamais fini, on peut toujours recommencer après avoir échoué.
Merci à vous, pasteur Pernot, de me donner matière à penser plus loin que je ne le fais toute seule.
Bonjour Joëlle
Il y a de multiples de façon de lire et d’interpréter un passage biblique. C’est cela qui est génial. En lisant un texte biblique en y mettant notre cœur, notre foi, c’est tout autant nous-mêmes et notre vie que nous étudions, et c’est très fécond.
Je suis persuadé que le théologien ou la théologienne qui animera cette retraite aura fait un travail sérieux sur les textes. Et que cela vous permettra d’avancer.
J’ai dû mal m’exprimer dans la prédication ci-dessus. Oui : c’est le moment de dire « oui » à Dieu. Mais non ce n’est pas le moment ou jamais ». Dieu dit « je ne mettrai pas dehors la personne qui vient à moi ». C’est donc maintenant le moment de dire « oui » à Dieu, il est prêt. Mais il sera encore bien sûr disposé à vous recevoir dans une heure, demain… La question est quand même d’avancer, et en repoussant à plus tard tout geste vers Dieu cela finira effectivement à être jamais. Mais même là, je ne pense pas que Dieu perdra espoir d vous toucher.
Mais c’est vrai que maintenant est UN bon moment, UN moment favorable.
Et quand vous vous êtes inscrite à cette retraite dans la communauté de Pomeyrol, c’est déjà un « oui » à Dieu. Certainement. Ce qui compte c’est chaque pas. Tout pas, même un petit pas est un pas décisif.
Je ne suis pas certain qu’il faille « s’abandonner à la confiance à Dieu ». C’est un mouvement, une espérance. Ce n’est pas du tout oui / tout non. Par exemple Jésus, quand il sent qu’il est dans une situation délicate, il est lui aussi pris d’angoisse et prie Dieu que les choses tournent autrement, et ce n’est que progressivement, après plusieurs allers et retours qu’il arrive à dire à Dieu que sa volonté à lui est certainement la meilleure. Ensuite, cela le reprend sur la croix où il dit à Dieu « mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ? » sa confiance en Dieu fléchit, mais c’est encore vers Dieu qu’il crie son reproche. Ce qui ouvre un dialogue. Si Jésus est comme cela, ne culpabilisez pas de ne pas être à 100% dans la confiance à Dieu. Un petit pourcent de confiance en Dieu de temps en temps est déjà génial et cela suffit à Dieu pour commencer à prendre soin de vous.
N’ayez crainte, Dieu vous bénit et vous accompagne. Il le fera toujours.