« Ne vous enivrez pas de vin… mais cherchez la plénitude par l’Esprit » (Éphésiens 5:18)
Cette alternative entre l’ivresse de vin et la plénitude par l’Esprit était déjà fort amusante dans le récit de la Pentecôte : après la disparition de Jésus, ses disciples sont fortement désemparés et apeurés par la répression contre la foi du Christ. C’est un fait historique que ces disciples vont être pris d’un enthousiasme tel que la foi chrétienne va se répandre de proche en proche comme une trainée de poudre dans tout l’Empire romain. Le récit de Luc dans ses Actes des apôtres montre la naissance de cet enthousiasme dans une expérience spirituelle ou mystique qui étonne les foules de badauds à Jérusalem, ils pensent que ces disciples sont ivres de vin doux. L’apôtre Pierre affirme que c’est autre chose avec cet argument fort : « Ils ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c’est la troisième heure du jour. »(Actes 2:14), c’est-à-dire 9 h du matin. Cela implique qu’en fin d’après-midi, il pourrait arriver de voir les disciples ayant un petit peu trop forcé sur l’apéritif.
L’alcoolisme est un vrai problème actuellement, aussi bien parmi les étudiants, dans les milieux populaires et les milieux mondains. C’est un symptôme d’un mal-être qui mérite compassion et soins. Mais se rassembler entre amis avec un verre de vin doux n’est apparemment pas à opposer au fait de chercher à s’ouvrir à la plénitude par l’Esprit de Dieu. Au contraire.
« Chercher la plénitude » : c’est prendre en compte que nous avons un certain manque. C’est le propre de tout vivant, particulièrement de toute personne humaine, car notre être est en permanente évolution. Cela nous donne un sentiment d’être incomplet, d’être en manque de quelque chose. Il serait dommage de nous étourdir de quoi que ce soit pour l’oublier alors que c’est une chance, une richesse formidable. Il est bon de chercher un sens pour notre évolution et ce qui va nous aider à avancer. Se rassembler avec quelques personnes chères, communier avec elles (par exemple autour d’un repas et d’un bon verre, comme l’aimait à le faire Jésus), débattre, prier est une préparation à une recherche plus profonde encore. Le formidable moteur de notre évolution est cette douce et puissante force créatrice de Dieu que l’on appelle l’Esprit dans nos traductions en français, source de vie et de joie qui nous transporte.
par : pasteur Marc Pernot
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Le bon vin réjouit le coeur de l’homme. Certes, de préférence avec modération. La « possession » de Dieu par contre ne m’a jamais procuré quelque ébriété spirituelle ! Mais un fort risque d’addiction. Car on peut tomber en Dieu comme dans un vice. Aujourd’hui, Dieu est une drogue douce dont je n’ai plus besoin. Je m’en passe très bien. Ça n’existe plus. Je ne comprends même pas comment, si longtemps, si obstinément, si docilement, j’ai pu macérer en cette dépendance aussi euphorisante qu’aliénante. Sans doute par atavisme familial… Ou par paresse intellecuelle. Mais c’est comme pour le pinard, arrive enfin un temps où on peut éprouver une fierté de n’en étre plus esclave pour avoir su intégrer à temps la grande famille adulte des A.A…..je veux parler bien sûr des Athées Anonymes !😀
Il peut y avoir effectivement des rapports malsains avec l’alcool, avec la nourriture, avec la foi, avec le sport, avec le téléphone, avec le sexe et avec bien d’autres choses.
Cela demande alors de travailler sur son problème, et parfois de tenir à un sevrage complet.
Mais bien des personnes ont un rapport sain avec la foi, un rapport adulte, et c’est pour eux extrêmement porteur.
Dieu vous bénit et vous accompagne