« ‭Le vent souffle‭‭ où‭ il veut‭‭ et‭ tu en‭ entends‭‭ le bruit, mais‭ tu ne‭ sais‭‭ d’où‭ il vient‭‭ ni‭ où‭ il va‭‭…» (Jean 3:8)

↪ « ‭Le vent souffle‭‭ où‭ il veut‭‭ et‭ tu en‭ entends‭‭ le bruit, mais‭ tu ne‭ sais‭‭ d’où‭ il vient‭‭ ni‭ où‭ il va‭‭. Il en est‭‭ ainsi‭ de toute personne qui est née‭‭ de‭ l’Esprit‭.‭ » (Jean 3:8)

Comment dire cette dynamique d’évolution qu’est Dieu ? On ne peut en parler qu’à travers des images : une Parole offerte ? Ou un souffle, un courant d’air tantôt doux et subtil, tantôt comme une bourrasque, tantôt comme l’air qui entre et sort de notre bouche. C’est cette dernière image qui est ici utilisée par Jésus. C’est le même mot grec (et l’hébreu sous-jacent) qui est ici traduit tantôt par « le vent qui souffle » et tantôt par « l’Esprit qui nous a donné naissance ».

Effectivement, on ne voit pas le vent, on ne le détecte que par ses effets sur la matière. En particulier le bruit que fait le vent. En lui-même le vent ne fait pas de bruit ; quand on entend le vent, c’est qu’il fait chanter, par exemple, de grands pins. Alors, on en entend le bruit, littéralement : « tu entends sa voix ». L’Esprit de Dieu, ou sa dynamique créatrice, quelle qu’en soit la nature, vient interagir avec notre corps alors, et alors seulement, comme une Parole est à entendre. La « Parole de Dieu » naît dans cette relation entre une impulsion de Dieu et ce que nous sommes, c’est très personnel, dynamique, conjoncturel, vivant, personnel. Comme nous ne pouvons capturer un échantillon de vent dans un bocal, nous ne pouvons pas objectiver cette voix que nous avons entendue, elle est d’un instant précis. C’est maintenant qu’il nous revient d’en saisir le sens et d’en recevoir la puissance.

Cette dynamique d’évolution qu’est l’Esprit de Dieu est, par principe même, de l’ordre de la nouveauté radicale, comme toute invention : c’est précisément ce qui n’était pas dans la simple logique des choses, de l’ordre de l’imprévisible, de l’inouï. Il est donc nécessaire d’avoir un esprit ouvert et libre, disponible pour recevoir et intégrer cette surprise d’une belle façon, qu’elle vienne de Dieu ou d’une personne, ou en nous-mêmes. Cela peut nous sembler désécurisant. Heureusement que nous avons cette ferme assurance que Dieu nous bénit et nous garde, nous accompagne.
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par : pasteur Marc Pernot

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