Jésus : « Je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim, jamais soif. » (Jean 6:35)
↪ Jésus : « Je suis le pain de vie, celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. » (Jean 6:35)
Quand Jésus dit cela, il ne se met pas avant lui-même car le style de Jésus c’est plutôt le service au point de laver les pieds tout sales de ses disciples, de relever des lépreux à pleins bras. Son style n’est pas de fanfaronner. Pas du tout. Surtout dans l’Évangile selon Jean, il insiste pour dire qu’il est là pour manifester celui qu’il appelle « mon Père », ou « celui qui m’a envoyé ». Il est là pour apporter « la grâce et la vérité » ou, mieux traduit, à mon avis : « la tendresse et la fidélité » de Dieu (Jean 1:17). Nous en faire prendre conscience, nous aider à en vivre en ayant un peu de tendresse et de fidélité pour Dieu, et pour ceux qui nous sont confiés, et puis un peu de tendresse et de fidélité aussi envers nous-mêmes, qui sommes souvent une pauvre petite brebis de Dieu.
C’est ce que Jésus manifeste en paroles et en actes : la tendresse et la fidélité de Dieu pour nous.
C’est ce qu’il incarne, et dans ces mots de Jean 6, il nous donne le mode d’emploi du cadeau offert ainsi. Ce n’est pas une leçon ou une doctrine pour que nous nous y soumettions. Ce qu’il apporte c’est lui-même animé par la tendresse et la fidélité de Dieu. Qu’en faire ? comme avec du pain, nous dit-il : s’approcher et s’en saisir, en prendre un morceau, le mettre dans sa bouche, le mâcher le temps que nos dents et notre salive fassent leur effet, apprécier la saveur gourmande de la farine, celle acide du levain, le caramélisé de la croûte, et gloup, avaler pour que cette bouchée quotidienne nourrisse et réjouisse notre être entier : la tête, le cœur, le mouvement et l’action.
Aller au Christ, à cette tendresse de Dieu pour nous, à sa fidélité plus forte que tout. S’en saisir et s’en nourrir. Ne plus avoir faim et soif ? Dans un sens, oui c’est ne plus mourir de manque de tendresse ni de peur puisque nous avons cette fidélité qui nous garantit que nous ne serons jamais abandonnés par Dieu. Ne plus manquer de ressources vitales et pouvoir ouvrir les yeux, cesser de nous inquiéter assez pour avancer, pour oser être nous-même, vivant en ce monde, aimant enfin.
Dans un autre sens, ce pain qui nourrit et calme notre fièvre brûlante, ce pain ouvre en nous une autre faim et soif, source de bonheur aussi : « la faim et la soif d’un monde plus juste » (Matthieu 5:6).
par : pasteur Marc Pernot
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Tendresse attention :Oui, tendre son esprit, son cœur vers quelqu’un ou quelque chose revient à prendre, avec précaution soin et ce, plus d’un contenu que que du contenant. Or, dans mon espace-temps, « l’inconnu » – personne, objet, musique, silence, météo, vues sur le paysage -, tout ce que mes sens me présentent à l’esprit, je ne l’ai pas encore rencontré. Le dilemme est là, quel est ou sera mon « essentiel » dans ce début de « monnaie d’échange » créé par l’attention?- Qu’attend l’autre et cet Autre, qu’est ce que j’en attends, il est « avent » « ad venire » ou à venir. De facto, je serai alors comptable d’un moment, d’un espace, d ce « petit rien » qui me saura me fasciner, m’émouvoir. Or, ceci créera en moi quelque chose soit de négatif, soit de positif que j’aurai à « butiner » pour devenir « qui je suis ». Quelqu’un qu’on attend malgré les derniers 2000 ans, disait « heureux celui qui…. »
Le 2.12. 2017
Merci cher Marc pour ton texte, toujours aussi juste, fin et bienveillant. Je ne cesse d’être étonnée à chaque fois que je lis tes réflexions, intelligentes et pleines de sens. J’ai faim et soif de spiritualité et j’ai également faim et la soif d’un monde plus juste.
Le pain, cet aliment dont on ne se lasse pas jour après jour, celui qui accompagne tant d’autres aliments, celui dont les variétés se déclinent à l’infini malgré ses quelques ingrédients très simples.