Jésus chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades. (Matthieu 8:16)
↪ « On amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades. »
(Matthieu 8:16)
Comme on aimerait que ce soit si simple : une seule consultation, une seule parole et voilà que nous serions tous en pleine forme. Nous savons bien que cela ne marche pas ainsi, et qu’il peut nous arriver de ne pas avoir une parfaite santé psychique ou physique sans que notre manque de foi soit en cause, ni la bonne volonté de Dieu à notre égard. Bien sûr.
Ce verset de l’Évangile est pourtant un encouragement formidable pour nous.
D’abord sur le fait que Dieu veut absolument que chacune de ses créatures soit en pleine forme et épanouie. Quelle que soit la personne, quelle que soit les causes de son trouble, sans condition de foi, de baptême, de doctrines, de comportement, de culte : Jésus ne fait pas d’enquête, pas de tri : tous sont dignes d’être guéris. C’est sans hésitation ni réserve.
L’obstacle à la santé et au bonheur de ces personnes n’était donc pas la bonne volonté de Dieu, ni les mérites de ces personnes, c’était la distance. La libération et la guérison dont il est question ici demandent une relation (« être amené auprès ») et du sens (« la parole » du Christ). Il s’agit d’autre chose que ce qu’apportent les services d’urgence de l’hôpital, ce n’est pas moins important.
Avoir une personne qui pense à nous et qui fait un geste pour nous est déjà une lumière dans la nuit de la personne qui va mal, elle n’est pas seule. Ah s’il était possible que personne ne soit seul dans son mal, c’est le projet de ce verset. Et que chacun puisse être mis en contact avec la source des sources. Même si nous n’y croyons qu’à moitié, même si notre foi est chancelante, même si nous n’y croyons pas… nous aurons été considéré comme digne du meilleur.
En rencontrant Jésus, les personnes se sentaient plus que respectées : elles se sentaient « sanctifiées », aimées pour ce qu’elles sont, dignes d’être en forme et libres d’êtres elles-mêmes. La « parole » du Christ c’est l’Évangile, certes, c’est aussi une main qui prend l’autre par la main pour le relever, c’est un geste de bénédiction, c’est un envoi dans le monde pour faire ce que nous pourrons. Cette parole du Christ est un amour efficace qui guérit et même qui ressuscite.
par : pasteur Marc Pernot
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Cher Marc,
En vous lisant, je ne cessais de penser aux phénomènes d’emprise spirituelle, à ces chemins mortifères et à ce verset de Galates 3 : 1-5 :
« O Galates, dépourvus de sens! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus Christ a été peint comme crucifié?
Voici seulement ce que je veux apprendre de vous: Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi?
Etes-vous tellement dépourvus de sens? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair?
Avez-vous tant souffert en vain? si toutefois c’est en vain.
Celui qui vous accorde l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les oeuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? »
Pourtant, nous ne sommes pas sans ressource, y compris dans le pays de l’ombre de la mort où la prière ne passe même plus, où nous ne savons plus que croire, ni penser :
« Partout où l’Esprit gémit, Dieu entend le cri d’un fils ou d’une fille. Partout où l’Esprit intercède, l’image du Fils s’imprime dans un cœur. Dans le brouhaha des villes ou le silence des lieux de prière, il suffit de coïncider un instant avec le projet de Dieu, avec notre être filial, pour entendre de nouveau le gémissement de l’Esprit. » (Jean Levêque)
(La vie dans l’Esprit, Barbara Francey, Didier Berret et al, St-Augustin, 2023, p. 132)
Bien cordialement et merci pour tout !
Claire-Lise R.