jeune femme lisant la Bible sur un ponton (recadrée) - Bethany Laird sur https://unsplash.com/fr/photos/photo-dune-femme-lisant-un-livre-pres-dun-plan-deau-vGReyBvIX-o
Texte Biblique

« Ils respecteront mon fils ! » (Matthieu 21:37)

jeune femme lisant la Bible sur un ponton - Bethany Laird
↪ « Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant : Ils respecteront pour mon fils ! » (Matthieu 21:37, parabole de Jésus sur les vignerons)

⤑ En pensant à la fête de Pâques, comment comprendre cette affirmation célèbre : Dieu a envoyé (ou donné) son Fils pour être le sauveur du monde ? Bien des sens différents lui ont été donnés. La parabole des vignerons me semble en proposer un sens limpide et bien inspirant. Le maître de la vigne envoya vers eux son fils, en disant : « Ils respecteront mon fils… » et ils arrêteront ainsi de faire n’importe quoi de cette vigne que je leur ai confiée.

⤑ Cette parabole nous permet de dire que Dieu avait le projet que Jésus de Nazareth serait respecté, qu’il serait écouté, entendu, compris et que l’être humain se réconcilierait avec son Dieu, qu’il essayerait d’aimer un peu plus son prochain et cette terre qui lui est confiée, qu’il apprendrait de Dieu à se respecter lui-même.

⤑ Aux yeux de Dieu, la mort de Jésus est un scandale de plus, un terrible gâchis nous dit cette parabole. Comment est-ce que le maître de la vigne va réagir à l’assassinat de son fils ? Jésus ne raconte pas la fin de l’histoire mais il demande à ses auditeurs de la deviner, ils répondent unanimement que le maître de la vigne exterminera sans doute les coupables. Mais Dieu n’agira pas comme cela après l’exécution du Christ, et c’est une surprise. C’est un Dieu qui peut pardonner même cela est un Dieu qui réagit face au mal par l’amour, encore et toujours. Un Dieu qui veut surmonter le mal par le bien, et qui considère comme juste et bon que « là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Romains 5:20). Il y a là une théologie et une façon d’être qui nous sont données.

⤑ Voilà comment la croix peut nous sauver, nous vivifier et nous ressusciter : quand ce Fils est « respecté », que sa théologie, sa foi et sa façon d’être inspirent notre propre recherche de Dieu, notre propre conception de ce qui est juste, notre prière, et même quelques actes de notre vie quotidienne. Nous n’y arriverons sans doute pas parfaitement aujourd’hui ! Avec Dieu nous pourrons espérer vivre quelques instants de grâce, quand il nous est donné de faire un pas sur ce chemin que nos yeux ont contemplé.

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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4 Commentaires

  1. André dit :

    Bonjour Marc
    Un ami m ‘a envoyé une predication d’un pasteur qui en s’appuyant sur hébreux 10 26 a31disait que l’on peut perdre son salut qu’en pensez vous ?
    Merci et bonne soirée
    André

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour
      Au pire, si nous « perdions » notre salut, nous serions comme la brebis perdue que le berger va chercher et, selon Jésus, trouvera avec joie (Luc 15:4-7)
      A mon avis, il convient de se méfier des prêches qui envoient des menaces de la part de Dieu, ce n’est pas du tout un bon signe sur cette église. Cette « pastorale de la peur » a parfois été employé, c’est une grossière et cruelle façon de dresser les fidèles et de les obliger à aller plus à l’église, à verser des sous, à se séparer des personnes qui pensent différemment…
      Dieu vous bénit et vous garde.

  2. Lili dit :

    Ce passage de l’épître a dû effrayer bien des personnes. Je ne sais pas qui a écrit cela mais on reste médusé devant une telle maîtrise, c’est d’une habileté remarquable. L’auteur convoque de puissants artifices de l’art oratoire, ce qui fait que la production de la peur est quasi inévitable chez l’auditoire. Les interpellations, les injonctions, la sévère comparaison si efficace avec sa gradation, la violence du lexique et la logique implacable du propos fixent des représentations effrayantes qui convergent vers cette pointe terrible : « Il est redoutable de tomber aux mains du Dieu vivant !». Est-ce qu’on peut ne pas sursauter devant ce verset ?

    Vu comme cela, on n’est pas pressé de le rencontrer, ce Dieu vivant. Mais ce serait quand même bien décevant que, d’une façon ou d’une autre, un Dieu vivant – vivant de la toute-puissance de l’amour et pas seulement existant – puisse être à redouter. Il y a déjà tant de choses à redouter avec raison que cela ne serait pas très cohérent d’avoir peur aussi de l’amour (au sens de la grâce, comme vous l’expliquez souvent) car alors il faudrait en définitive avoir peur de tout. Et on ne peut pas vivre ainsi. Une autre lecture doit pouvoir désamorcer le propos. Bon courage aux volontaires, le morceau a l’air coriace.

    1. Marc Pernot dit :

      « Il est redoutable de tomber aux mains du Dieu vivant » ? La lettre aux hébreux est un peu dans le style prophétique. Les gens avaient l’habitude. C’est une rhétorique classique où Dieu dit dans un premier temps qu’il va tout écrabouiller, dans un deuxième temps il est annoncé que ce serait une bonne idée de changer de mentalité, de revenir vers le bien et vers sa source qui est Dieu, et dans un troisième temps : happy end, l’Eternel et son peuple se réconcilient. Ouf.
      Ensuite, ceux qui ont à craindre le Dieu vivant; c’est le méchant en chacun. Et ce sera un bon débarras pour nous, et pour nos proches.

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