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étude biblique

Dans la Bible : hostilité ou ouverture aux autres religions ? Et pour nous ?

Par : pasteur Marc Pernot

Il existe de nombreux passages de la Bible hostiles aux autres religions.

Néanmoins il existe également un véritable courant d’ouverture. Il est parfois explicite. D’autres textes, nombreux, vont dans le sens de cette ouverture, en réalité, quand leur message fait apparaître que l’essentiel est la foi, la relation à Dieu, sans rien exiger en terme de croyances ou de rites. Par exemple tout le livre du Cantique des cantiques pourrait être compris comme un manifeste d’ouverture présentant Dieu et l’humanité comme deux personnes follement amoureuses l’une de l’autre. Il en est de même de bien des Psaumes,  par exemple.

Que penser de cela ? Et quelle attitude avoir ?

  • D’abord qu’il est difficile d’être catégorique soi-même. C’est au lecteur de décider en fonction des circonstances, en fonction aussi de ce qu’il y aurait à accepter ou rejeter.
  • La Bible ouvre des pistes possibles, ensuite, c’est au lecteur de chercher à comprendre et de décider, l’une ou l’autre attitude, voire de les composer.
  • Que pour comprendre un passage de la Bible, il est nécessaire de le replacer dans le contexte de l’époque.

Avançons dans notre enquête en cherchant des passages de la Bible typiques. Que j’accompagnerai de quelques commentaires personnels :

 

De nombreux passages
sont hostiles
aux autres religions :

Quelques textes
montrent une bienveillance
aux autres religions :

Dieu jaloux

Exode 34:12-16 « Garde-toi de faire alliance avec les habitants du pays où tu dois entrer, de peur qu’ils ne soient un piège pour toi. Au contraire, vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs idoles. Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l’Eternel est un Dieu jaloux. »

  • Comme souvent dans la Bible, notre lecture évide de directement nous considérer comme le gentil de l’histoire et les autres les méchants. Nous sommes aussi les deux. Ce n’est pas seulement celui qui est d’une religion différente qui est idolâtre, mais aussi moi-même dès lors que je confond MA conception de Dieu avec Dieu lui-même.
  • Un Dieu jaloux ? A mon avis, ce n’est pas au sens où Dieu serait fâché (il est Amour), mais au sens où il est difficile pour un humain d’avoir en même temps comme priorités l’amour de sa famille et la lutte acharnée pour le pouvoir, par exemple. Cela demande de chercher en soi quelle est en réalité notre priorité majeure, qu’est-ce qui nous motive par dessus tout ?
  • Oui, il existe de l’idolâtrie, religieuse ou profane, et c’est une bonne idée de chercher à ne pas tomber dedans.

Retour (ponctuel) à une pureté religieuse

2 Rois 23:4-6 « Le roi ordonna de sortir du temple de l’Eternel tous les ustensiles qui avaient été faits pour Baal, pour Astarté, et pour toute l’armée des cieux; et il les brûla hors de Jérusalem et chassa les prêtres des idoles… »

  • Comme le dit Paul : nous sommes nous même le temple de l’Esprit de Dieu, ce n’est pas mal d’aller parfois faire le ménage de petites idoles que nous aurions laissé s’installer en nous. Ça fait du bien.  En effet :

On ressemble au dieu que l’on se fait ou adore

Psaume 135:15-21 « Les idoles des nations sont de l’argent et de l’or, Elles sont l’ouvrage de la main des hommes. Elles ont une bouche et ne parlent pas, Elles ont des yeux et ne voient pas, Elles ont des oreilles et n’entendent pas, Elles n’ont pas de souffle dans leur bouche. Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, Tous ceux qui se confient en elles. Que de Sion l’on bénisse l’Eternel »

  • En réalité : ce que nous adorons par dessus tout, ce que nous prenons aussi comme source de notre bonheur : cela nous façonne. Par exemple si nous prions un Dieu terrible, éliminant les infidèles, nous ressemblerons de plus en plus à cela : jugeant sévèrement notre entourage.
  • Ce n’est pas tant les religions que la Bible condamne nécessairement, mais quand elles deviennent idolâtre et haineuses.

Christ : le seul et unique chemin

Jean 14:6 « Jésus dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. 15:4 Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, il sèche; on le ramasse, on le jette au feu, et il brûle. »

Actes 4:12 « Pierre, rempli du Saint-Esprit, leur dit : … Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, Et qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de salut en aucun autre. »

1 Timothée 2:3-5 Paul écrit : « Dieu notre Sauveur veut que tous les humains soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, or il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme… »

  • Il y a deux façons de comprendre ce « Jésus seul » : soit comme une fermeture soit comme une ouverture :
      1. Nul n’est obligé de comprendre cela comme disant que toutes les autres religions ou philosophies sont nulles ou mauvaises.
      2. Il est possible de penser au contraire : que l’on peut discerner quelque chose qui est de l’ordre du Christ dans toute façon d’être belle et vraie, dans toute inspiration tournée vers la vie, vers de belles relations. Comme le dit Jean dans un autre passage : « Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu, car Dieu est amour. » (voir ci-contre)

Pas d’autre Évangile !

Galates 1:6-8 Paul écrit : « si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! »

  • Il est difficile de penser que Paul se mette ainsi au dessus de la Parole de Dieu, portée directement par un ange du ciel ! Paul exagère visiblement, pour affirmer sa pleine et complète sincérité.

Choisir son camp ?

Jésus dit : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (Matthieu 12:30)

Il dit aussi « Qui n’est pas contre nous est pour nous ! » (Marc 9:40)

  • A chacun de voir ce qui va en nous dans le bon sens, ou dans le mauvais sens : telle relation, telle religion ou telle église, telle façon de pratiquer notre religion, telle théologie, telle façon d’interpréter la Bible…
  • Est-ce que cela va dans le sens d’aimer plus ? D’avoir plus de confiance (de foi) en Dieu ? Nous permet d’évoluer dans le bon sens ?

 

 

 

 

 

Des récits de la Bible montrent un contact, un respect

  • Les premiers chapitres de la Genèse reprennent des récits religieux mésopotamiens, cela montre un réel intérêt pour les autres traditions.
  • Abraham et Melchisédeck. Moïse vit chez un prêtre païen et épouse sa fille. Salomon reçoit la reine de Saba. Ruth la Moabite qui sera la grand-mère de David. Le roi de perse Cyrus qui est appelé « christ » (Ésaïe 45:1)
  • Parmi les témoins du Christ : des mages étrangers sont montrés comme venant à Jésus grâce à l’astrologie.

La foi du centurion (pourtant adorateur de César)

Luc 7:9 « Jésus admira le centurion, se tournant vers la foule qui le suivait, il dit : Je vous le dis, même en Israël je n’ai pas trouvé une aussi grande foi. »

  • Et Jésus ne lui dit pas qu’il doit perfectionner se théologie, son culte, il ne lui dit pas de se faire baptiser (Jésus d’ailleurs, ne plongeait personne dans l’eau, d’après l’évangile).
  • La foi est donc pour Jésus : une façon d’être, une inspiration vraie. Ce n’est pas d’abord une question de religion.

La conscience des païens

Romains 2:14-15 « Quand les païens, qui n’ont pas la Bible, font naturellement ce que dit la Bible… ils montrent que l’œuvre de la Bible est écrite dans leur cœur, leur conscience en rendant témoignage »

  • Dieu peut ainsi avoir touché une personne même si elle n’est pas religieuse. Dieu peut la toucher dans sa conscience, dans ses tripes, dans sa recherche de sagesse.
  • Cela dit, Paul montre que faire de la théologie, prier Dieu, se rassembler pour bénéficier du témoignage d’autres personnes et des générations passées aide bien.

La religion : un outil

Marc 2:27-28 « Jésus dit : Le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat. »

  • La religion est donc, selon Jésus, un outil au service du développement de la personne humaine. Ce n’est pas le sommet de la vie humaine. Ce n’est pas le sens, ni la destination de la vie humaine.
  • La bonne religion et la bonne façon de pratiquer pour telle personne à tel moment donné de sa vie est ce qui effectivement l’aidera à mieux aimer Dieu, mieux aimer son prochain, s’aimer soi-même plus en vérité.
  • C’est ce que l’on voit aussi dans ce passage important :

Genèse 12:1-2 « L’Eternel dit à Abram: Va-t-en (« Va pour toi, vers toi-même ») de ton pays… je te bénirai et tu seras bénédiction »

  • Par la foi, Dieu aide Abraham à épanouir sa propre personnalité et à devenir ainsi bénédiction pour un grand nombre. Cela le conduit à évoluer dans sa religion, dans sa façon d’être par rapport à ce qu’il avait reçu avant.

Dieu est amour

1 Jean 4:7-8 « Quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. »

1 Corinthiens 13 « Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien » (tout le chapitre développe cela)

  • Nous avons dans ces passages une théologie, une conception de Dieu : comme Amour inconditionnel. C’est très inspirant. Et une religion qui est pratiquée sans amour a une part d’idolâtrie.

Le Christianisme : religion de la fin de la religion

Amos 5:21-23, Ps 51:18-19 : « le vrai culte est un cœur attendri et de la justice pas des rites. »

Marc 12:28-31 « Jésus : Voici le premier de tous les commandements : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l’unique Seigneur : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force. Voici le 2nd : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

  • Jésus ne place donc pas au centre la croyance (en ceci ou en cela), ni la religion (tel rite, tel culte à tel rythme, tel fête tel jour, telle façon de manger).
  • L’essentiel est pour lui la qualité de relation : avec Dieu, avec son prochain, avec soi-même. C’est dans la ligne de bien des prophètes.
  • Notre religion est au service de cela. Mais elle ne doit pas détrôner cela, qui est l’essentiel. Le cœur de la religion est une pensée, une prière intime qui consiste à méditer cela et ensuite chercher à écouter Dieu (ce qui ne veut pas dire l’entendre, mais se mettre à l’écoute).
  • Jésus reprend ce commandement d’écouter Dieu de la Bible hébraïque, les juifs méditait ce commandement plusieurs fois par jour. Et Jésus ajoute d’aimer Dieu avec intelligence. C’est assez essentiel, notre intelligence est un don de Dieu, et Dieu n’a donc rien à craindre de notre usage de l’intelligence.

Jean 4 :21 « Jésus : ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père… Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité. » Jésus lui promet aussi que des fleuves d’eau vive couleront en son sein »

Apocalypse 21:22-23 « Je ne vis pas de temple dans la ville; car le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son temple, ainsi que l’Agneau. »

  • La religion, le culte et les rites sont des exercices en vue de nous perfectionner. Le but est de rendre chaque personne le plus autonome possible dans sa réflexion, dans sa prière, dans son cheminement.

Alors quelle religion est « la vérité » ?

Pour réfléchir à cette question, et la nuancer, il est utile de comprendre ce que recouvre cette notion de  « vérité » dans la Bible. En hébreu, le mot émeth est traduit par fidélité (48 fois), et par vérité (38 fois). La vérité est une vérité de relation, une question de sincérité.

C’est ce qu’illustrent à mon avis ces deux passages :

Jean 18:37 « Jésus dit : Quiconque est de la vérité écoute ma voix. »

  • Un expert scientifique dirait l’inverse : ce qui qui écoute ce que je dis connaîtra la vérité. Mais quant à Jésus : une personne qui cherche Dieu sincèrement, une personne qui aime, reconnaîtra en Jésus son frère, reconnaîtra dans la démarche de Jésus, dans sa vie, une authentique façon d’avoir vécu sa vie et sa foi.

1 Corinthiens 13:12 « Paul : Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu. »

Notre connaissance en théologie est et sera toujours relative. Car Dieu est transcendant (d’une tout autre dimension que nous). Même les plus hautes pensées humaines ne donnent qu’une lointaine image, floue et figée, de ce qu’est Dieu en réalité. Mais Paul dit que l’essentiel, c’est que Dieu, lui, nous connaît et nous aime.

pasteur Marc Pernot

PS. Vous pouvez voir ces études à ce sujet :

 

 

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10 Commentaires

  1. Andrianintsilavo Rakotoarimanana dit :

    votre article m’a éclairé sur certains points. Merci beaucoup

    1. Prince dit :

      Toute religion mènent chez Dieu

    2. Voahangy dit :

      Bonjour pasteur.

      Vos écrits, prédications ou autres, raisonnent souvent en moi.
      Je reconnais ne pas toujours les prendre comme « paroles d’évangile ». Je vous prie d’excuser ma sincérité.
      Il arrive tout simplement que dès fois ça me « convient » et me renforce dans ma foi. Dès fois ça ne me « convient » pas mais j’en fais un sujet de discussion avec d’autres personnes autour de moi. Au final, vous me faites toujours faire des petits pas vers « ma recherche de Dieu ». Merci pasteur, que Dieu vous bénisse.

      Actuellement, dans mon pays d’origine, une véritable « petite guerre de religion » se profile. La rencontre entre une population en quête de sa véritable identité, et une nation qui lutte pour sa souveraineté, réveille de manière quasi officielle l’affrontement entre les tenants de la religion dite traditionnelle et ceux de la religion chrétienne.
      De mon côté, je cherche « LA VÉRITÉ », certainement comme beaucoup d’autres.

      Le verset suivant me revient régulièrement à l’esprit : « Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Jean 14.6. (version L S)
      Avec le temps étayé par les actualités plutôt boulversantes, je glisse de plus en plus vers la suivante compréhension de cette parole de Jésus :
      Dans ce verset ce n’est pas l’homme Jésus qui prime, c’est le Chemin, c’est la Vérité, c’est la Vie. En raccourci imagée, la cartographie de La Vérité pour la destination Vraie Vie est l’Enseignement de Jésus plus que sa personne. Avec une bonne carte, même sans un guide, on a de forte chance de toujours arriver à destination.
      Pour ma part, cette interprétation me semble plus fédératrice, brise le carcan de la religion et libère vers la foi.

      En conclusion, je n’ai plus qu’à vous remercier.
      Ce que vous écrivez plus haut m’aide à me situer dans ce que mon pays vit actuellement et à me conforter dans ma foi en Jésus pleinement homme et pleinement Dieu -que j’appréhende mieux en tant qu’Esprit- L’ESPRIT DE VÉRITÉ.

      Pasteur merci d’avoir lu jusqu’à la fin cette intervention plutôt longue.
      J’espère recevoir de votre part les observations dont j’ai besoin pour me rapprocher de La Vérité.

      Que Dieu vous bénisse.

      Voahangy

      1. Marc Pernot dit :

        Bonjour.

        Merci pour vos encouragements, j’espère bien que vous ne prenez pas mes paroles pour « paroles d’évangile » !!! C’est pour éviter ça que bien souvent, je ponctue mes phrases d’un « je pense que » ou d’un « à mon avis »… afin de faire sentir que chacun est appelé à avoir son propre avis, sa propre prière, sa propre foi. C’est particulièrement l’objectif de ce site de faire que chacun puisse se sentir libre, par la confiance que nous pouvons avoir dans l’amour de Dieu.

        Grand merci pour votre interprétation de cette parole de Jésus : « Je suis le chemin, la vérité, la vie. » Effectivement, je suis du même avis que vous, Jésus s’efface devant un cheminement, une vie, une fidélité qu’il a vécu, où il s’est ouvert à la vie qui vient de Dieu, à la fidélité de Dieu, à son amour.

        Jésus a ainsi incarné la parole de Dieu et nous sommes appelés nous-mêmes, à notre façon, à notre mesure, à incarner la parole de Dieu dans notre propre chair dans notre propre vie.

        Je n’ai pas de jugement à apporter sur ceux qui quitteraient la foi en Jésus-Christ ou qui se tourneraient vers des religions autres, traditionnelles ou novatrices. Chacun son chemin et c’est donc à chacun de voir pour lui-même. Cela dit, je peux simplement témoigner de ce que je vis : s’inspirer de Jésus-Christ me semble vraiment formidable, et ce que je vois à gauche ou à droite comme autre façon d’inspirer son propre cheminement ne me semble pas arriver à la cheville de ce qu’apporte l’Évangile du Christ. Bien sûr, je ne parle que pour moi-même. En même temps, c’est vraiment une inspiration qui a aidé des milliards de personnes depuis des générations et des générations, dans toutes les cultures, et encore maintenant je vois des jeunes et des moins jeunes du monde entier se tourner vers Jésus-Christ et être complètement vivifiés, être d’une incroyable joie et reconnaissance d’avoir découvert Jésus-Christ dans leur vie.

        Mais c’est à chacun de voir si le chemin qu’il choisit le libère, éclaire d’une belle façon sa compréhension de la vie, développe sa capacité à aimer soi-même, la vie, le monde et ses habitants, lui donne une espérance, l’aide à être une meilleure personne pour ceux qui l’entourent…

        Je comprends que des personnes qui vivent dans un pays qui a été colonisé cherchent à s’émanciper de ce passé souvent terrible et scandaleux. Mais je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de rejeter l’Évangile pour autant. Il faut faire le tri entre ce qui est bon et ce qui est mauvais dans ce que nous avons reçu. S’il y a des choses positives qui sont arrivées avec la colonisation, par exemple la médecine, l’électricité, le téléphone…, et cette merveille qu’est l’Évangile du Christ, rejeter par principe ces bonnes choses serait en quelque sorte une double peine : celle d’avoir subi le pire et de refuser les quelques bonnes choses reçues. Il faut du discernement dans ce travail de mémoire et de guérison : ce serait bien dommage de jeter le bébé avec l’eau du bain. Mais, là encore, c’est à chacun de voir ce qui lui permet de vivre de la plus belle des façons.

        Dieu nous bénit tous.

        Marc

        1. Voahangy dit :

          Bonjour pasteur.

          Je vous suis reconnaissante et vous remercie beaucoup d’avoir pris de votre temps pour m’éclairer encore plus.

          Déjà un mot, une phrase, peut ouvrir d’autres portes pour grandir. Ici vous avez pris en considération chaque point que j’ai évoqué dans mon commentaire.

          Je vous ai suivi depuis l’oratoire du Louvre pasteur, certes dans le silence, mais toujours confiance de trouver la perle de rosée qui vivifie.

          Merci.

          Que Dieu vous garde.

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