Suite à une dispute où ma sœur a fait preuve de violence, elle refuse de se réconcilier.
Question posée :
Bonjour
J’ai besoin de parler avec vous j’imagine que vous êtes très occupé et j’espère vraiment ne pas vous déranger. J’ai un problème qui me cause un immense chagrin et je ne sais pas par quel bout commencer.
Il y a un an ma sœur, a giflé son fils de 23 ans et mon fils de 25 ans . Il s’agissait d’une discussion autour de la politique qui a très mal tourné. Et ma sœur est sortie de ses gonds. Je ne sais pas ce qui s’est passé. J’aime beaucoup ma sœur mais j’ai été indignée et très fâchée, j’ai dit mon désaccord profond. Ma sœur a pris cela comme du desamour et ce n’était pas le cas.
Depuis c’est la rupture….
Et j’ai très mal .
Bien sûr que je suis persuadée d’avoir raison, mais en fait je m’en fiche un peu d’avoir raison. Je ne pouvais pas faire autrement que de dire mon indignation. Parce qu’un de mes fils est mort accidentellement … et moi j’espérais de l’amour du respect et pas encore de la violence … Surtout envers deux jeunes gens, l’un qui a perdu son frère et l’autre son cousin…
Vous voyez, après la mort de mon fils, il y avait beaucoup de peine chez tout le monde. Mais on ne peut pas aimer les morts et gifler les vivants… Moi ça je ne peux pas le supporter …
Je demande à Jésus de m’éclairer, de toutes mes forces je lui demande….
J’ai essayé de revenir vers ma sœur, je lui ai dit que je l’aime, que je me suis sentie extrêmement révoltée et indignée par son geste mais que je l’aime. Elle a eu des mots durs et méchants et froids et aucune remise en question… alors je lui ai dit » c’est terminé » je voulais en finir avec la violence et non avec elle…
Bref ça me tourmente… Je me dis que j’aurais dû être plus douce plus patiente… Mais au fond de mon cœur je sais que j’ai fait ce qui me semble juste. J’ai voulu poser une limite, dire qu’on ne peut pas humilier et gifler des jeunes gens ….
Je suis triste…
Et j’ai besoin d’en parler… et ma lettre est affreusement confuse…
Merci
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Je suis profondément désolé par ce qui vous arrive, et votre bon cœur blessé.
Refuser l’agression et dire qu’on aime
Mais c’est inutile de culpabiliser, ni même d’avoir des remords. Je ne vois pas d’autre solution que ce que vous avez fait. Toute agression physique est inacceptable et ne doit pas être acceptée. Ce ne serait pas bon non plus pour votre sœur de la laisser agresser physiquement des personnes comme si c’était normal.
Ce que nous propose l’Evangile est précisément ce que vous faites : en même temps refuser l’agression, la dénoncer comme inacceptable, et en même temps dire à la personne qu’on lui garde notre attention (voire notre affection comme vous le faites, mais ça, c’est une option toute particulière qui ne peut être demandée à personne).
On ne peut obliger l’autre à se réconcilier
C’est sympa que vous regrettiez la relation perturbée avec votre sœur. Mais vous ne pouvez pas la guérir, cela lui appartient, ou non. Mais en tout cas c’est hors de votre portée à vous. A mon avis il faut qu’elle se fasse soigner. En attendant, vous faites bien de vous écarter de cette personne qu’elle ne vous agresse pas plus, vous et les vôtres. Et juste attendre qu’elle revienne à de meilleurs sentiments. Ou non. Si vous la croisiez à une occasion, vous pourriez rester polie et souriante. Si elle revenait à vous, vous pourriez alors l’accueillir avec joie, sans parler de l’agression physique passée (cela a déjà été fait et entendu) mais si c’est elle qui en reparle, il me semble qu’il serait bon de rester sur la même ligne : l’agression physique est inacceptable mais je te garde mon respect et même mon affection de sœur. Et rester sur vos gardes, vous et vos proches, car un loup ne se transforme pas en mouton en un clin d’oeil.
Bonne route, dans la paix, dans la sereine confiance.
Dieu vous bénit et vous accompagne.
par : pasteur Marc Pernot
Réponse de la personne :
Ooo merci beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup !
Bonjour Marc , je n’ai pas pris le temps de vous remercier comme je l’aurais voulu.
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Le moralisme du « il faut pardonner » a fait un mal immense. C’est tout à fait mal placé.
- Sur « l’autre joue » : https://jecherchedieu.ch/
temoignages/tendre-l-autre- joue-et-puis-quoi-encore- matthieu-5/ - Et sur le pardon : https://jecherchedieu.ch/
temoignages/ne-vous-sentez- pas-contraint-de-pardonner- cela-vient-comme-une- benediction-matthieu-18/
Articles récents de la même catégorie
- Quelle est la différence entre les éditions de la Bible Segond ? Que pensez-vous d’une déclaration anticipée d’euthanasie ?
- Quelle décision DIEU voudrait il que je prenne pour mes études ?
- J’ai retrouvé Dieu, mais je reste avec une culpabilité épouvantable pour mes grands péchés passés.
Articles récents avec des étiquettes similaires
- Deux figures, un amour (Évangile selon Luc 7:36-50 ; Psaume 1er)
- Un de mes « amis » est devenu intrusif et manipulateur, j’ai coupé la relation : est-ce que Dieu va me tenir rigueur de cela?
- « Enseigne-moi tes voies, Éternel, Je marcherai alors dans ta fidélité. » (Psaume 86:11)