chapelle en montagne - Image par Heidelbergerin de Pixabay
Bible

Quelle est la signification de « Tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église » ?

Par : pasteur Marc Pernot

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Question posée :

Bonjour

quelle est l’explication profonde de Mathieu 16:18-19 « Jésus dit : moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur ce roc je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clés du royaume des cieux: ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

Merci

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir

Bravo de lire la Bible et de vous poser des questions !
Ce passage est bien entendu hautement délicat, car il est parfois utilisé par certaines personnes d’une église sœur comme argument pour dire qu’elle est la meilleure des églises… et peut-être même la seule véritable église.
Il y a plein de difficulté à bâtir (si je puis dire) sur cette phrase le fait que le pape serait le chef de l’église chrétienne universelle (l’Eglise avec un grand E) :
  1. Quelques paragraphes plus loin Jésus appelle Pierre « Satan », si l’on prend à la lettre le passage où il le félicite, pourquoi ne pas prendre à la lettre le passage où il le gronde hyper sévèrement ? Qu’est-ce que c’est que la pierre sur laquelle le Christ bâtit son église ? Pas sur Satan quand même ! Mais plutôt sur ce que Pierre vient faire de bien juste avant : il vient de dire à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16:16). Il est plus probable que ce soit cela, la Pierre sur laquelle bâtir l’Eglise Universelle : la personne de Jésus comme Christ (salut de Dieu pour l’univers), et fils du Dieu vivant. Je pense que c’est effectivement la réalité, au delà de toutes les sensibilités diverses, s’il y a un seul point rassemblant absolument tous les chrétiens c’est bien la personne du Christ, et aucune autre personne. Quant à Pierre, il a dit cela par l’Esprit, mais lui-même quelque moments après se place au dessus du Christ, et c’est franchement moins bien.
  2. Il y a un jeu de mot, effectivement entre « tu es Pierre » et le « sur cette pierre ». Mais il y a une différence entre les deux, le premier « Pierre » est masculin et le segond « pierre » est au féminin, il faudrait traduire : « Tu es Rocher et sur cette roche je bâtirai mon église. »
  3. Pierre n’est pas ici chargé de bâtir l’église du Christ, mais dans cette phrase, c’est Christ qui bâtira son église. Mais, même si ce passage fait de Pierre le chef des disciples à ce moment là, rien ne dit que cela doive durer toute sa vie. La preuve c’est que si Pierre semble être effectivement le chef des apôtres au début du livre des Actes, il perd ensuite cette première place et c’est « Jaques le frère du Seigneur » qui devient le chef incontesté au dessus de Pierre, de Paul et des autres apôtres (voir le livre des Actes chapitre 15, par exemple).
  4. Rien n’est dit ici que Pierre aurait ici la mission de bâtir l’église (puisque c’est Christ qui se promet d’agir), mais même si Pierre était chargé d’y participer par ces mots de Jésus, rien n’est dit sur le fait que cette charge se transmette de main en main à un successeur choisi par lui.
  5. Dès l’origine, il y a eu une grande diversité de foi et de cheminement, de théologie et de sensibilités. Certains disciples du Christ sont restés juifs, d’autres étaient plus charismatiques, certains baptisaient, d’autres (comme l’apôtre Paul) ne baptisaient pas ou très rarement… Cela montre la grande liberté qui régnait alors, bien loin des dogmes obligatoires, la fondation solide qui unit toute cette diversité est bien la personne de Jésus comme Christ.
Mais bon, si des chrétiens veulent se rassembler en une église et se donner un chef, c’est bien leur droit et je n’ai absolument rien contre (tant qu’on ne m’impose pas de reconnaître ce monsieur comme le chef de tous les chrétiens). Pour moi, je ne reconnais qu’un seul chef dans ce domaine : le Christ. Il y a un seul que nous pouvons appeler Père : Dieu (mis à part notre petit papa, si nous avons la chance de le connaître ou de l’avoir connu).

Pour l’histoire des clefs

Jésus donne le même pouvoir un peu plus loin aux disciples, pas seulement aux apôtres, ni à Pierre seul : « Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel. » (Matthieu 18:18), que l’on retrouve aussi dans l’évangile selon Jean 20:19-28 (aux disciples présents, hommes et femmes) : « Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. »
Une chose semble claire dans ces passages : c’est que c’est une question de vie ou de mort que nous soyons des témoins actifs et explicites de notre confiance en Christ. Si nous sommes seulement des chrétiens de l’ombre, incapables de témoigner du Christ, alors Christ nous « reniera aussi devant son Père qui est dans les cieux », et ceux que nous n’auront pas déliés resterons liés par le péché et par la mort.
Il y a des choses très gênantes dans certaines interprétations de ces textes. C’est que l’on pourrait penser que Dieu est terrible, qu’il nous veut du mal et qu’il faudrait arriver à le convaincre d’être enfin bon pour les humains. On pourrait même penser d’après la version de Jean que si nous ne témoignons pas du Christ, lui-même cessera de nous vouloir du bien, qu’il se désintéressera de notre cas, et n’irait donc plus plaider notre cause gentiment auprès de son terrible Père impitoyable de justice et de vengeance. Cette façon de comprendre ces textes n’est pas raisonnable, car s’il y a une chose dont on peut être certain dans l’Évangile, c’est que « rien ne pourra jamais détruire l’amour de Dieu, tel qu’il a été manifesté en Jésus Christ » (comme le dit Paul en Romains 8). C’est ce qu’on appelle la grâce de Dieu : sa bonne volonté, même pour le pire d’entre les humains, ne peut être atteinte par quoi que ce soit. Toujours, sans se lasser, Dieu nous parle, il attend que nous nous tournions un peu plus vers lui, que nous recevions sa parole, et que nous devenions ainsi un peu plus des personnes capables d’aimer, de faire la paix, de soulager les souffrances, de protéger les petits…
Et qu’est ce qui peut empêcher Dieu de nous faire du bien ? Ce ne peut pas être de la mauvaise volonté de sa part, comme si tout d’un coup il ne nous voulait plus de bien. Si Dieu ne nous fait pas de bien et si le Christ ne se déclare pas pour nous, c’est qu’ils ne peuvent pas le faire, qu’ils en sont empêchés. Et il y a une seule chose qui puisse les en empêcher, c’est nous-mêmes. Dans le cadre de l’Évangile, la bénédiction de Dieu est donnée à la personne gratuitement, sans qu’on ait besoin de l’en prier. Mais ce que Dieu nous propose nous concerne trop intimement pour qu’il désire, ou qu’il puisse nous l’imposer.
Alors quel est notre pouvoir des clefs qui nous est donné ? C’est annoncer l’amour et le pardon de Dieu aux personnes, leur dire le bien que Dieu nous a fait à nous. Alors, ces personnes auront la liberté de faire ce qu’elles veulent. Mais si les chrétiens ne leur disent pas cela, il y a un risque qu’elles ne puissent trouver ce chemin.
C’est ce que dit l’apôtre Paul :

« Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ?
Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ?
Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ?
Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ?
Selon qu’il est écrit :
Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles !
 »
(Romains 10:13-15)

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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27 Commentaires

  1. Philippe dit :

    Il est manifeste que Pierre est le personnage le plus cité dans les récits de la vie de Jésus qui ont étaient écrit par Matthieu, Marc, Luc et Jean. Appelé communément les quatre évangile.

    Or il n’y a qu’un seul évangile, c’est l’évangile de Dieu.

    Oui Pierre est cité a de très nombreuse reprise et pour cause. Alors même que le Père lui donne par révélation que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, quand Jésus évoque qu’il doit mourir et ressuscité après trois jours, Pierre s’y oppose.

    Disant : À Dieu ne plaise ! Cela ne plait pas a Dieu que tu meures, cela ne t’arrivera pas. Pierre se fait le protecteur de Jésus, le Fils du Dieu vivant.

    Matthieu 16:22 Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit: A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t’arrivera pas

    Nombreux sont les passages ou Pierre se met en avant…

    Pour expliquer cela beaucoup disent que c’était un homme impétueux avec un fort caractère dominant.

    Le problème c’est que malgré que Jésus se soit occupé particulièrement de Pierre, on ne voit pas de changement en lui.

    Alors même que Jésus est mort est ressuscité et qu’il est remonté au ciel après les avoir enseigné 40 jours sur le royaume de Dieu, Pierre en est encore a accusé les Juifs de la diaspora d’avoir tué Jésus !!

    L’esprit que leur avait promis Jésus vint et remplit la maison et des langues de feu leur apparurent et se posèrent sur chacun d’eux.

    Chacun selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimé, s’exprimé dans sa langue maternelle et ils annoncé les Merveilles de Dieu !

    Les Juifs qui étaient venue en séjour à Jérusalem de toutes les nations sous le ciel, entendaient les merveilles de Dieu chacun dans leur langue maternelle. Car Dieu est juste et désir que tous puisse recevoir les merveilles du royaume de Dieu et de sa Justice.

    Alors qu’on est dans un moment de joie et d’émerveillement, des personnes se moque : Disant ils sont plein de vin doux.

    C’est alors que Pierre, se présente avec les onze, éleva la voix !

    Que se passe t-il ?

    Plus de Merveilles, tout est coupé !

    C’est a se demandé si Pierre était dans l’esprit à ce moment là ? Il a trouvé plus important les paroles de ceux qui se moquaient que ceux qui annoncé les Merveilles de Dieu.

    Non seulement cela mais c’est qu’il donne une suite à cela, il cite un texte de Joël qui parle des temps de la fin, chose qui ne correspond au moment qu’ils vivent. On ne voit pas de sang, de feu, de fumée. Encore une fois Pierre est or sujet.

    Puis Pierre va encore plus loin. Au lieu d’écouter les merveilles de Dieu qu’il a coupé, il demande aux Juifs de l’écouter à lui.

    22 Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes; 23 cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies.

    Pierre appel Jésus : cet homme ! On se demande bien qui était Jésus pour lui. On se demande ce qu’il a compris quand Dieu lui a donné par révélation que Jésus était le Christ, le Fils du Dieu vivant.

    Pierre ne comprend toujours pas qu’il fallait que Jésus meure sur la croix. Et Pierre accuse les Juifs d’avoir tué Jésus : Vous l’avez crucifié !

    Pour Pierre il ne fallait pas que l’Agneau de Dieu meure ??!

    On est loin des Merveille de Dieu !

    36 Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.

    En lisant les paroles accusatrice de Pierre, je me remémore l’échange que Jésus avait avec Pierre, quand il lui demandé : Pierre m’aimes tu ?

    Si tu m’aimes lui disait Jésus : Alors paie mes brebis !

    C’est paître les brebis du Seigneur que de les placées sous condamnation ?

    37 Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous ?

    On est loin des Merveilles. Maintenant après l’intervention de Pierre, ces hommes se retrouvent anéanti, désemparé devant la situation qui leur tombe sur la tête : Que ferrons nous ?

    38 Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.

    Donc oui Pierre à la prééminence, mais ce qui est important ces de voir si le serviteur annonce les paroles de son Seigneur.

    Philippe

    Voici le texte d’Actes 2 ci-dessous pour avoir une lecture d’ensemble de ce moment.

    Actes 2:1 Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu.
    2 Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis.
    3 Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux.
    4 Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.
    5 Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel.
    6 Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue.
    7 Ils étaient tous dans l’étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres: Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens?
    8 Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle?
    9 Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l’Asie,
    10 la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes,
    11 Crétois et Arabes, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu?
    12 Ils étaient tous dans l’étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: Que veut dire ceci?
    13 Mais d’autres se moquaient, et disaient: Ils sont pleins de vin doux.
    14 Alors Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes: Hommes Juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles! 15 Ces gens ne sont pas ivres, comme vous le supposez, car c’est la troisième heure du jour.
    16 Mais c’est ici ce qui a été dit par le prophète Joël:
    17 Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; Vos fils et vos filles prophétiseront, Vos jeunes gens auront des visions, Et vos vieillards auront des songes.
    18 Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, Dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit; et ils prophétiseront.
    19 Je ferai paraître des prodiges en haut dans le ciel et des miracles en bas sur la terre, Du sang, du feu, et une vapeur de fumée;
    20 Le soleil se changera en ténèbres, Et la lune en sang, Avant l’arrivée du jour du Seigneur, De ce jour grand et glorieux.
    21 Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé.
    22 Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage devant vous par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes;
    23 cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies.
    24 Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle.
    25 Car David dit de lui: Je voyais constamment le Seigneur devant moi, Parce qu’il est à ma droite, afin que je ne sois point ébranlé.
    26 Aussi mon coeur est dans la joie, et ma langue dans l’allégresse; Et même ma chair reposera avec espérance,
    27 Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne permettras pas que ton Saint voie la corruption.
    28 Tu m’as fait connaître les sentiers de la vie, Tu me rempliras de joie par ta présence.
    29 Hommes frères, qu’il me soit permis de vous dire librement, au sujet du patriarche David, qu ‘il est mort, qu’il a été enseveli, et que son sépulcre existe encore aujourd’hui parmi nous.
    30 Comme il était prophète, et qu’il savait que Dieu lui avait promis avec serment de faire asseoir un de ses descendants sur son trône,
    31 c’est la résurrection du Christ qu’il a prévue et annoncée, en disant qu’il ne serait pas abandonné dans le séjour des morts et que sa chair ne verrait pas la corruption.
    32 C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes tous témoins.
    33 Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez.
    34 Car David n’est point monté au ciel, mais il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite,
    35 Jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.
    36 Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.
    37 Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous ?
    38 Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.

  2. Pierre apôtre et source principale de l'évangile de Marc dit :

    1. Enseignement de Pierre comme potentielle source principale de l’évangile de Marc et des parallèles dans les synoptiques
    Selon Eusèbe de Césarée, citant Papias d’Hiérapolis, citant lui-même Jean le presbytre, qui avait connu Jean l’apôtre, Pierre a joué un rôle très important de témoin pour la rédaction des évangiles : il a été la source orale de Marc l’évangéliste, qui s’est basé sur son enseignement de répliques de Jésus. Par rapport à l’évangile de Marc, l’évangile de Matthieu reformule certains points et a ajouté dans la partie spécifique du premier évangile des « loggias » (recueils de paroles d’enseignement de Jésus, probablement rédigées initialement en hébreux toujours selon le témoignage de Papias), notamment dans les 5 « discours » de l’Évangile de Matthieu (discours qui sont plutôt des regroupements de loggias sans contexte bien défini, et qui sont repérables à la mention « Lorsque Jésus eut achevé ces discours », « ces paraboles » ou « ses instructions »…) : Sermon sur la montagne des chapitres 5-6-7, puis chapitres 10, 13, 18, 23. De même Luc reprend Marc en réécrivant certains tableaux, parfois de manière spectulaire et excellemment rédigée, en développant dans sa partie spécifique des notions sociales (par exemple le Samaritain prochain du blessé)… En dehors de cela Luc et Matthieu ont des parallèles qu’on ne retrouve pas chez Marc, d’ailleurs d’une tonalité souvent un peu différente et qui me semblent postérieures (à la reprise de Jérusalem par le Romains et à la destruction du temple en 70 ?). Tout ça pour dire que le reste correspondrait…selon Papias cité par l’histoirien de l’Église Eusèbe de Césarée, à peu près au témoignage de Pierre !! Donc les paroles et actions de Jésus, sont aussi les paroles de Pierre. Non pas de Pierre l’acteur des évangiles ete des actes, mais de Pierre ayant maturé avec l’Église primitive, qui a commencé à développer l’Évangile, l’annonce de la bonne nouvelle post-vie de Jésus.

    2. La pentecôte des Septantes
    Selon le passage suivant de Nombres, une sorte de Pentecôte avait déjà eu lieu du temps de Moïse : « la pentecôte des Septantes » si on veut : Nombres 11.25. L’Éternel descendit dans la nuée. Il prit de l’Esprit qui était en Moïse et le mit sur les 70 anciens. Dès que l’Esprit reposa en eux, ceux-ci prophétisèrent, mais ce ne fut que momentané. Le passage insiste sur le caractère éphémère de l’interaction intérieure des Septantes avec l’Esprit donné par l’Éternel.

    Ceci peut donner lieu à plusieurs interprétations :
    – l’Esprit de Pentecôte a pu ou non quitter rapidement Pierre, sa prédication est sa prédication, pas celle de Jésus son professeur ; après tout, 3000 auditeurs se sont convertis, donc son charisme semble avoir été suivi
    – l’Esprit donné par Dieu était « disponible » au moins depuis le temps de Moïse ou d’Abraham ou d’encore avant : pas besoin de la mission de Jésus Christ pour donner l’Esprit, juste peut-être pour donner des précisions concernant la nouvelle naissance, la métanoïa, le royaume des cieux… ; pas besoin de sacrifice de Jésus : de même qu’Abraham n’a finalement pas sacrifié Isaac, de même que les sacrifices n’intéressent pas Dieu selon les livres des Prophètes de l’Ancien Testament, et selon l’Évangile, de même Ésaïe 53 décrivant la démarche du servietru souffrant voire sacrificiel de lui-même n’est pas une prophétie d’Évangile, comme peut l’être le verset Ésaïe 61:1, c’est une sorte de remarque empirique sur des phénomènes sociaux récurrents, courants, mais pas des lois des relations humaines car les humains sont dotés de liberté et ne sont pas des automates

    3. La liberté dans l’Esprit
    Selon 1 Rois 19:12-13 : 12. Après le tremblement de terre, il y eut un feu; l’Éternel n’était pas dans le feu. Après le feu, il y eut un murmure doux et léger. 13. Quand il l’entendit, Élie s’enveloppa le visage de son manteau, sortit et se tint à l’entrée de la grotte. Or selon Romains 8:26 l’Esprit lui-même intercède pour nous par des soupirs que les mots ne peuvent exprimer. L’Esprit de Dieu ne nous parle pas directement, ce qui constiuerait une action métaphysique dans l’Univers physique dont je doute qu’elle soit physiquement possible. L’Esprit serait selon cette interprétation une sorte de présence intérieure (métaphysique, dans notre esprit peut-être aussi dans notre corps, je ne sais pas), de joie et de paix intérieure, parfois éphémère, parfois assez durable, et qui contribue, si par exemple nous souhaitons nous concevoir comme enfant de Dieu (à ce moment là Dieu est dans une relation avec nous de Père-Mère métaphysique, spirituel) à protéger notre inconscient des conséquences dans notre propre système de pensée de mauvaises pensées. Ainsi selon Romains 8:16 L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.

    Selon Galates 5.1. C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. La liberté de l’esclavage à notre propre despote intérieur. L’Esprit ne nous fait pas esclaves, mais libres. Pierre est donc libre. Il est charismatique. Les auditeurs le suivent à ce moment là. C’est ce que raconte et ce dont témoigne le livre des Actes. Cela les concerne.

    Selon Romains 8:21-23, le processus de libération est en cours dans toute la création : 21. Toutefois, elle a l’espérance d’être elle aussi libérée de l’esclavage de la corruption pour prendre part à la glorieuse liberté des enfants de Dieu. 22. Or nous savons que, jusqu’à maintenant, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’accouchement. 23. Et ce n’est pas elle seule qui soupire, mais nous aussi, qui avons pourtant dans l’Esprit un avant-goût de cet avenir, nous soupirons en nous-mêmes en attendant l’adoption, la libération de notre corps.

    En conclusion, Pierre a donc été libre de développer sa théologie et de faire ses prédications comme il l’entendait, au moment où il a pensé que ses interlocuteurs étaient prêts et avec un message qu’il a pensé et cru être bon à ce moment là pour eux.

    1. Philippe dit :

      Bonjour,

      Je ne sais pas qui écrit car il n’y a pas de signature ?

      Vous écrivez ceci en conclusion de votre écrit :

      « En conclusion, Pierre a donc été libre de développer sa théologie et de faire ses prédications comme il l’entendait, au moment où il a pensé que ses interlocuteurs étaient prêts et avec un message qu’il a pensé et cru être bon à ce moment là pour eux. »

      Oui certainement, cependant Pierre n’est plus là aujourd’hui, cependant ces écrits eux le sont toujours, ainsi que les effets qui en découlent.

      Quand on sait combien Jésus a eu du mal à faire des disciples, cela ne vous étonne pas qu’avec les paroles de Pierre les disciples s’augmentent de trois mille âmes ?

      Actes 2:41 Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes.

      Ceux qui acceptèrent sa parole…quelle parole ? La parole de Pierre.

      Actes 2:43 La crainte s’emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres.

      La crainte, mais la crainte de quoi ? Les disciples n’étaient pas dans la crainte quand ils recevaient l’enseignement de Jésus.

      Puis on ne sait comment, arrive une nouvelle façon de vivre qui n’existé pas du temps de Jésus avec les disciples.

      Actes 4:33 Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous.
      34 Car il n ‘y avait parmi eux aucun indigent: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu,
      35 et le déposaient aux pieds des apôtres; et l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin.

      Chacun vendait ses maisons ainsi que leurs champs, perdant ainsi leur moyen de subsistance. Puis venaient déposé l’argent aux pieds des apôtres. Aux pieds des apôtres…?!

      Pourquoi se changement soudain de situation ?

      Puis vient avec l’argent, vient la mort d’Ananias et Saphira.

      Actes 5 v 1 à 5 :
      1 Mais un homme nommé Ananias, avec Saphira, sa femme, vendit une propriété, 2 et retint une partie du prix, sa femme le sachant ; puis il apporta le reste, et le déposa aux pieds des apôtres.
      3 Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes au Saint-Esprit et que tu aies retenu une partie du prix du champ ? 4 S’il n’eût pas été vendu, ne te restait-il pas ? Et après qu’il a été vendu, le prix n’était-il pas à ta disposition ? Comment as-tu pu mettre en ton cœur un pareil dessein ? Ce n’est pas à des hommes que tu as menti, mais à Dieu. 5 Ananias, entendant «ces paroles», tomba et expira.
      Une grande crainte saisit tous les auditeurs.

      Questions : A qui Ananias mentait-il ? N’était-ce pas à ceux qui étaient en face de lui et qui n’étaient que des hommes comme les autres ?

      – Ananias était-il dans l’obligation de donner la totalité du prix du bien qu’il avait vendu ? Non !

      Et s’il a menti, à cause de qui a-t-il menti ?

      – Cela ne vous semble-t-il pas étrange aussi que Pierre appelle Ananias par son nom ?

      Cela ne prend-il pas une tournure encore plus particulière, lorsqu’on s’aperçoit que Pierre connaît autant Ananias que le prix de son champ ?

      – Autre question et pas des moindres : Peut-on mentir au Saint-Esprit ; ou même à Dieu ?

      – Qui de Pierre ou du Saint-Esprit a donné les paroles qui ont eu pour effet de priver Ananias du «souffle de vie», au point qu’il tomba et expira ?

      – Qu’est-ce qui a provoqué cette mort ???

      – Si Ananias avait vraiment menti au Saint-Esprit, comme Pierre l’affirmait, Le Saint-Esprit n’aurait-il pas été capable d’agir seul, sans le secours de Pierre ?

      – Le Saint-Esprit n’aurait-il pas convaincu Ananias de son péché, s’il y avait eu péché ?

      – Et dans le cas où Ananias aurait réellement péché, Le Saint-Esprit, après l’avoir convaincu, aurait-il fait mourir Ananias ou l’aurait-il fait vivre ?

      Et aussi quel effet les paroles de Pierre, qui entrainèrent la mort d’Ananias, ont-elles produit sur tous ceux qui étaient-là présents ?

      Réponse : Une grande crainte saisit tous les auditeurs.

      Oui, voyons bien qu’il s’agit «d’auditeurs», c’est-à-dire que ce n’est pas à cause de ce qu’ils ont vu la mort d’Ananias que cette «grande crainte les saisit», mais c’est à cause de ce qu’ils ont entendu les paroles de Pierre et qui ont produit un tel fruit.

      Voyez-vous quelque part chez Pierre, l’esprit d’un berger de Jésus qui est censé paitre Ses brebis avec douceur comme le Maitre a pour habitude de le faire, prenant soin de chacune d’elle, car connaissant la valeur d’une âme pour Dieu ?

      Dans Jean 12 v 47, Jésus a déclaré :
      47 Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde point, ce n’est pas moi qui le juge ; car je suis venu non pour juger le monde, mais pour sauver le monde.

      Dans Jean 16 v 13 et 14, Jésus a aussi dit :
      13 Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité (qui est le Saint Esprit), il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
      14 Il (Le Saint Esprit) me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, (qui suis la Vie) et vous l’annoncera.

      La question qui est alors à se poser maintenant est celle-ci : Pierre connaissait-il vraiment la Personne du Saint Esprit et son ministère ??? Et s’il ne le connaissait pas, de quel autre esprit Pierre était-il animé ?
      Quelle était donc la chose la plus grave ? La dissimulation d’Ananias qui en cela ne faisait de mal à personne, ou bien les paroles de Pierre qui firent mourir Ananias ?

      Ananias aussi «… déposa aux pieds des apôtres.». (Troisième et dernière fois)

      On est en droit de se demander ce qui est advenu de l’argent qu’il déposa aux pieds des apôtres ?

      Donc les apôtres, à commencer par Pierre, n’ont-ils pas agréé ce don d’Ananias ?

      Mais alors, l’argent d’Ananias, était il pur ou impur ?

      Et Pierre, après ce qui s’était passé avec Ananias, comment pouvait-il regarder cet argent, comme pur ou comme impur ?
      Et si Pierre avait déclaré lui-même à Ananias que Satan avait rempli son cœur, comment pouvait-il à la fois regarder l’état de cœur d’Ananias comme impur, et son argent comme pur, puisqu’il le gardait ?
      Devant une telle origine soi-disant diabolique, Pierre n’aurait-il pas mieux fait de mettre à l’écart un tel don, et de le signifier comme tel afin qu’il n’y ait aucun doute qui demeure ?
      Et au fait, était-ce vrai que Satan avait rempli le cœur d’Ananias ? Ou-bien Ananias avait-il simplement fait ce qu’il pouvait en rapport de ce que sa foi lui permettait ?
      N’y a-t-il pas ici encore de quoi s’interroger sur la gravité de ce qui se passe, car à la suite de cet évènement tragique nous ne voyons nulle-part que cet argent ait été mis de côté pour cause d’impureté, due à un mauvais état de cœur !
      Et puis il y avait le problème de la femme d’Ananias, qui maintenant se trouvait veuve !
      Pierre va-t-il rendre cet argent à la veuve ? Car normalement il ne pouvait l’accepter cet argent, à cause de ce qu’il avait déclaré et de ce qui était arrivé !
      Va-t-il s’occuper maintenant de cette veuve comme le conseille si souvent l’Écriture, comme ici Esaïe :
      Esaïe 1 ; 17 Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégez l’opprimé ; faites droit à l’orphelin, défendez la veuve.

      —-
      Actes 5 v 7 à 11, Pierre a dit :
      7 Environ trois heures plus tard, sa femme entra sans savoir ce qui était arrivé.
      8 Pierre lui adressa la parole : Dis-moi, est-ce à un tel prix que vous avez vendu le champ ?
      Oui répondit-elle, c’est à ce prix-là.
      9 Alors Pierre lui dit : Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l’Esprit du seigneur ?
      «Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront».
      10 Au même instant elle tomba aux pieds de l’apôtre (Pierre), et expira.
      Les jeunes gens, étant entrés, la trouvèrent morte. Ils l’emportèrent et l’ensevelirent auprès de son mari.
      11 Une grande crainte s’empara de toute l’assemblée et de tous ceux qui apprirent ces choses.

      Questions :
      – Ce qui a été dit par Pierre au verset 8, n’était-ce pas un piège tendu à la femme pour qu’elle y tombe dedans : «Dis-moi, est-ce à un tel prix que vous avez vendu le champ ?», alors qu’elle ne savait pas ce qui venait de se passer avec son mari, comme cela est écrit ?
      – Il s’était passé trois heures de temps ; c’est long trois heures, avant que Saphira ne vienne, peut-être inquiète de ne pas voir revenir son mari. Durant ces trois heures, Pierre n’a-t-il pas eu tout le temps nécessaire pour réfléchir à la chose grave qui venait de se passer avec Ananias ?

      – Est-ce que Pierre a donné à cette femme une seule chance de ne pas mourir ?

      – Est-ce qu’un seul instant, Pierre a pensé aux paroles de Jésus qui lui avait dit : Pierre, pais Mes agneaux, pais Mes brebis ?

      – Et dans ce sens, n’est-il pas incroyable qu’il «prophétise» à la femme sa mort immédiate ?

      – N’y a-t-il pas ici, envers Saphira, une accusation suivie d’une condamnation à mort, annoncée d’avance ?

      – Pierre n’est-il pas en train de conduire à la mort un Bien qui ne lui appartenait pas ?

      Plus que cela : Nous savons que nous sommes tous appelés à être et à demeurer «en Jésus». Mais alors, en annonçant une parole de mort à Ananias et à Saphira, «Qui» Pierre atteignait-il indirectement ?

      En touchant ceux que Jésus avait appelé «Mes agneaux» à qui Pierre s’en prenait-il ?

      N’était-il pas allé jusqu’au trône de Dieu, portant avec lui un message contraire à celui de Jésus ? Et le comble c’est qu’il fit cela sur la base d’argent sonnant et trébuchant, qui est le domaine réservé du dieu «Mammon».

      – N’est-il pas incroyable que Pierre ait pensé et agi de manière totalement opposée à celle de Jésus ?

      – L’Esprit du Seigneur, est-il un Esprit de mort ou bien au contraire un Esprit de Vie ?

      Mais pour que vienne un Esprit de Vie en quelqu’un, encore faut-il lui avoir donné des paroles de Vie, afin que ce soit la foi qui soit suscitée en lui et non une frayeur mortelle !

      – Qui a tenté l’Esprit du Seigneur dans cette affaire ?

      – Qui a tendu un piège à cette femme, à tel point qu’elle aussi fut privée de souffle (d’Esprit) et expira, puisqu’expirer c’est rendre le dernier souffle ?

      – Cela n’est-il pas extrêmement choquant de voir cette femme expirer aux pieds de Pierre ?

      – N’est-ce pas à ces mêmes pieds que l’argent était apporté et déposé ?

      – N’est-ce pas ces mêmes pieds que Jésus avait Lui-même lavés à Pierre, et proposant aux siens de faire comme Lui, c’est-à-dire de s’abaisser afin d’être élevés ?

      – Dans ce lieu de crainte et de mort, ne s’est-il trouvé personne pour empêcher cette femme de mentir à son tour, en la prévenant par exemple de ce qui était arrivé à son mari ?

      – Etaient-ils tous paralysés ?

      Non il n’y eut personne, et cela à cause de la grande crainte qui les avait tous saisis à la mort d’Ananias.
      C’est donc par rapport à ce que Pierre inspirait à tous, que personne n’intervint.

      – Et pourquoi Pierre, qui était le chef incontesté de cette communauté, n’a-t-il pas prévenu cette femme ? L’argent était-il si important à ses yeux ? Plus qu’une vie humaine ?

      – Est-ce digne d’un berger d’agir de cette manière ?

      – Est-ce ainsi que l’on fait paitre les fragiles agneaux et brebis du Seigneur ?

      Et Jésus Lui, comment s’y est-Il pris avec la femme pécheresse de Jean 8, alors que le commandement de la loi disait de lapider cette femme ?

      L’a t-il condamner ?

      Philippe

      1. Effet des croyances dit :

        Je suis d’accord avec vous que ce passage sur Ananias et Saphira n’est a priori pas dans l’esprit de l’Évangile et des enseignements de Jésus.

        Pour ma part, j’interprète la mort d’Ananias et Saphira comme des crises cardiaques ou autre problème de santé brusque fatal due à leur théologie d’une part, et à leur stress devant l’assemblée. Non pas comme un effet de l’Esprit saint qui serait alors une sorte de miracle, mais comme un effet des croyances et du stress. C’est ensuite les auteurs du texte qui interprètent les décès selon leurs croyances de l’époque.

        Peut-être est-ce à partir de cet épisode que Pierre semble avoir perdre progressivement une partie de son « leadership », qui glisse ensuite progressivement vers Jacques, Jean, Paul, Apollos, Barnabé…

        Néanmoins, il est très difficile de diriger une grande communauté de personnes… avec en plus la perspective d’une nouvelle approche religieuse… Il est très difficile de ne pas avoir la tête qui tourne en envisageant de faire le gourou-despote-dictateur… Cf la troisième tentation de Jésus au désert (au sens symbolique, je ne crois qu’elle ait eu lieu telle quelle).

        Par la suite, Pierre semble avoir participé à l’Église primitive et y avoir contribué à la reflexion sur l’Évangile post-vie de Jésus : épître 1-Pierre peut-être de Pierre l’apôtre, et selon le témoignage de Papias d’Hiérapolis donc, aurait donné des enseignements oraux sur les répliques de Jésus, et Marc son interprète de traduction, peut-être celui mentionné dans 1-Pierre et dans certaines épîtres pauliniennes, déutéropauliniennes ou tritéropauliennes, aurait utilisé son témoignage pour écrire l’évangile selon Marc, base commune à des variantes près selon cette interprétation des trois évangiles synoptiques Matthieu-Marc-Luc. Les évangiles et les Actes mettent en avant l’enseignement et les actions de Jésus, et la grande et fréquente faillibilité des humains, même des apôtres nommés par Jésus et ayant cheminé avec lui… Et aussi peut-être certains défauts de Jésus lui-même.

        Mais oui, Pierre n’est pas parfait… il est humain… et ce passage sur la première communauté post Pentecôte a pu mettre en difficulté l’élan de départ de la première communauté, un peu sectaire il semble quand même.

        Marc avait donné une prédication sur ce passage des actes : https://jecherchedieu.ch/temoignages/predication/qui-a-tue-ananias-et-saphira-actes-4/

  3. Philippe dit :

    Bonjour,

    Oui moi aussi pendant longtemps j’ai voulut donner du crédit à la personne de Pierre, mais cela va bien plus loin qu’on le laisse supposé. Forcer de constater qu’il n’y a pas que le cas de la mort de deux brebis du Seigneur qu’étaient Ananias et Saphira, qui interroge sur le message qui se propager à la suite du départ de Jésus dans le ciel.

    Comme vous l’évoqué Pierre se retrouve en contact étroit avec Jacques, le frère de Jésus, qui pourtant ne croyez pas en Jésus (Luc 7v5).
    Jacques se retrouve on ne sait comment être parmi les principaux responsable à Jérusalem, parmi ceux qui sont les plus considéré, ceux qui sont regardés comme des colonnes… (Galates 2:9)

    Des colonnes…étonnant contraste avec la présentation du messie dans Esaïe 53, qui parle de Jésus comme d’un rejeton, qui n’avait ni beauté, ni éclat, tout le contraire d’une belle et imposante colonne.

    Jacques et tous les anciens après avoir entendu Paul qui leur raconta en détail ce que Dieu avait fait au milieu des païens par son ministère, lui dire : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi. (Actes 21:20)

    …tous sont zélés pour la loi. Étonnant n’est-ce pas que ce qui se passe à Jérusalem !

    Après avoir entendu l’enseignent de Jésus, la prédication de la foi et de l’Esprit, ils retournent dans les œuvres de la loi !
    Mais quel est donc le message qui se propager à Jérusalem après le départ de Jésus ?

    Ce que j’écris ici, n’est pas pour critiquer un homme, mais de voir ce que l’Écriture met en évidence afin que chacun puisse voir si les paroles du serviteur, en l’occurrence ici Pierre, colle bien avec les paroles du Seigneur, l’Esprit du Seigneur.

    Par exemple il est écrit dans Actes 2 v 38 Pierre leur dit : Repentez-vous et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.

    Dans Luc 11 v 13, Jésus avait cependant déclaré :
    13 Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit «à ceux qui le lui demandent».

    Question : Qui donne le Saint-Esprit ?
    Jésus met-Il la repentance et le baptême d’eau comme condition pour recevoir le Saint-Esprit ?

    —-

    Dans Actes 2 v 40, Pierre a dit :
    40 Et, par plusieurs autres paroles il les conjurait et les exhortait, disant : Sauvez-vous de cette génération perverse.

    Dans Luc 9 v 38 à 41, Jésus avait déclaré :
    38 Et voici, du milieu de la foule un homme s’écria : Maître, je t’en prie, porte les regards sur mon fils, car c’est mon fils unique. Un esprit le saisit et aussitôt il pousse des cris ; et l’esprit l’agite avec violence, le fait écumer, et a de la peine à se retirer de lui, après l’avoir tout brisé.
    40 «J’ai prié tes disciples» de le chasser, et ils n’ont pas pu.
    41 Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusqu’à quand serai-je «avec vous» et vous supporterai-je ?

    Questions :
    – Lorsque Jésus a parlé de race incrédule et perverse, à qui cette parole s’adressait-elle ?
    – Le «avec vous» (v 41), n’était-ce pas en direction aussi de ses disciples ?
    – Est-ce que Jésus parle de «génération perverse» ?
    – Une race et une génération, sont-elles une même chose ?
    – Est-ce que toute une génération peut être tenue pour coupable ?
    – Est-ce que «tous» étaient contre Jésus ?… Comment affirmer cela ?

    —-

    Dans Actes 3,14, Pierre a dit :
    14 Vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât la grâce d’un meurtrier.

    Dans Marc 14 v 30, Jésus avait pourtant déclaré ceci très clairement à l’avance :
    30 Et Jésus lui dit : Je te le dis en vérité, toi, (Pierre), aujourd’hui, cette nuit-même, avant que le coq chante deux fois «tu» me renieras trois fois.

    Question : Comment est-il possible de dire «Vous avez renié», alors que ça aurait dû être à Pierre de dire en premier «J’ai renié par trois fois Jésus, bien qu’Il me l’ait dit à l’avance» ?

    —-

    Dans Actes 3 v 15, Pierre a dit :
    15 Vous avez fait mourir le Prince de la vie, (???), que Dieu a ressuscité des morts ; nous en sommes témoins.

    Dans Jean 8 v 58, Jésus avait cependant déclaré :
    58 En vérité en vérité, je vous le dis, «avant qu’Abraham fût, Je suis».
    Et dans Jean 11 v 25 :
    25 Jésus lui dit : «Je suis la résurrection et la vie» : Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?

    Questions : Est-il possible de faire mourir Celui qui est de tout temps la Vie, et qui plus est la Vie éternelle ?
    Pour Pierre,… qui était réellement Jésus ?
    Etait-il prince de la vie seulement lorsqu’Il était encore en vie pour la donner ?

    Dans Actes 3 v 19 et 20, Pierre a dit :
    19 Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du seigneur, et qu’il envoie (???) celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ….

    Jean 6 v 29 :
    29 Jésus leur répondit : L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. (Conjugué au passé)

    Question : Est-il possible de dire de Dieu «qu’Il envoie Jésus-Christ», alors que Dieu l’a déjà envoyé ; et donc qu’Il est déjà venu ?
    —-

    Dans Actes 5 v 31, Pierre a dit :
    31 Dieu l’a élevé par sa droite comme Prince et sauveur, pour donner -à Israël- la repentance et le pardon des péchés.

    Dans Luc 24 v. 45 et 46, Jésus déclara ceci :
    45 Alors il leur ouvrit l’esprit, (aux douze) afin qu’ils comprissent les Écritures.
    46 Et il leur dit : Ainsi il est écrit que le Christ souffrirait et qu’il ressusciterait des morts le troisième jour ; et que la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom, à toutes les… nations, à commencer par Jérusalem.

    Question : Pourquoi Pierre, celui qui se considère toujours comme «étant Juif», n’évoque-t-il pas aussi l’accès au salut gratuit pour les nations, (au lieu «à Israël» seulement), chose que Jésus avait demandé à ses propres disciples d’annoncer ?

    —-

    Dans Actes 10 v 13 à 16, Pierre a dit :
    13 Et une voix lui dit : Lève-toi, Pierre, tue et mange.
    14 Mais Pierre dit : Non, seigneur, car je n’ai jamais rien mangé de souillé ni d’impur.
    15 Et pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui : «Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé».
    16 Cela arriva jusqu’à trois fois …..

    Dans Marc 7 v 15 et 16, Jésus avait pourtant déclaré ceci de manière formelle :
    15 Il n’est, -hors de l’homme-, rien qui, «entrant en lui puisse le souiller». Mais ce qui sort de l’homme, c’est ce qui le souille. (Il évoquera plus loin ce qui sort de la bouche de l’homme, c’est-à-dire sa parole).
    16 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.

    Questions :
    Avec quelles oreilles Pierre a entendu ce que Jésus avait dit concernant «ce qui entre dans l’homme, vu qu’il est écrit plus loin : Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende.
    Est-il alors étonnant de lire ce que répond Pierre au Seigneur alors qu’il disait ceci dans Matthieu 15 v 15 : «Pierre, prenant la parole lui dit : Explique-nous cette parabole» ?
    Pierre a donc forcément reçu l’explication de cette parabole, selon ce texte, puisqu’il en a demandé l’explication au nom de tous à Jésus.
    Mais comment l’a-t-il donc «perçue» de la part de Jésus, cette explication, puisqu’il remit tout cela en question bien plus tard dans Actes 10, lors de la vision céleste ?

    —-

    Dans Actes 5 v 32, Pierre a dit :
    32 Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a «donné à ceux qui lui -obéissent».

    Dans Luc 11 v 13, Jésus a déclaré :
    13 Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit «à ceux qui le lui -demandent».

    Questions :
    – Avez-vous remarqué, lorsque vous lisez Pierre, qu’on y trouve beaucoup de «conditions»; conditions sensées nous permettre de recevoir tout ce que Dieu nous a pourtant donné gratuitement en Son Fils, et ceci sans jamais rien demander en échange ?
    – Le salut que nous avons reçu de Dieu par Le Fils, est-il pleinement gratuit, oui ou non ?

    Ce sont ces petits rajouts à l’œuvre éternelle qu’a pleinement accomplit Jésus qui fait que, peu à peu, la foi liée à l’Esprit par lequel nous sommes nés un jour à la Vie de Dieu, s’étiole jusqu’à ce qu’un jour, nous en arrivions à périr, faute de vie.

    Cet élément étranger qui vient nous dire ce que nous devons faire pour nous rendre agréables aux yeux de Dieu ; ou comme un paiement pour le fait de nous avoir accordé le salut, alors qu’en réalité il ne nous est rien demandé.
    C’est un message qui est centré sur les forces propres de l’homme.
    C’est celui-ci d’ailleurs qui est appelé « un autre évangile ».

    Un peu de levain fait levé toute la pâte disait Jésus concernant l’enseignent des pharisiens. (Matthieu 16)

    Philippe

  4. Isabelle dit :

    Bonjour,

    Oui, ce à quoi il faut regarder n’est pas à Pierre, car comme cela a été dit, Pierre est un homme.

    Ce qui est important c’est le message.

    Le message qui est l’Évangile de Dieu, la bonne nouvelle qui vient de Dieu.

    Jésus prêchait l’Évangile de Dieu :

    14 Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Évangile de Dieu.
    15 Il disait : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle. (Marc 1)

    L’apôtre Paul annonçait l’Évangile de Dieu :

    1-4 Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu, qui avait été promis auparavant de la part de Dieu par ses prophètes dans les saintes Écritures, et qui concerne son Fils (né de la postérité de David, selon la chair, et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts), Jésus-Christ notre seigneur, (Romain 1)

    Est-ce que Pierre a annoncé l’Évangile de Dieu ?

    Voilà ce qu’écrit Pierre à la fin de sa deuxième lettre :

    3 1 Voici déjà, bien-aimés, la seconde lettre que je vous écris. Dans l’une et dans l’autre je cherche à éveiller par des avertissements votre saine intelligence,
    2 afin que vous vous souveniez des choses annoncées d’avance par les saints prophètes, et du commandement du seigneur et sauveur, enseigné par vos apôtres,

    Pierre donne des avertissements pour éveiller les lecteurs.

    Le problème est que Pierre est souvent mis en avant, la religion se sert des écrits de Pierre pour parler de la Vie de Dieu.

    Comme ce passage ou Jésus Pose une question : ‘’qui dites-vous que je suis ? ’’ Et ou Pierre répond selon une révélation de Dieu, c’est la révélation qui est mis en avant par Jésus.

    C’est par révélation du Père que l’on comprend ce que l’on ne voit pas.

    16 Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.

    Isabelle

  5. Jean dit :

    Si Pierre n’est pas le chef de l’Eglise, expliquez moi le chapitre 21 de l’évangile de Jean. A la résurrection du Christ, il a demandé à Pierre à 3 reprises s’il l’aime, et le Christ lui a dit : paies mes brebis. Pourtant Pierre était avec les autres disciplines.
    Soyons honnêtes

    1. Marc Pernot dit :

      Soyons effectivement honnêtes.

      Dans ce texte de Jean 21:15-24 :

      • Jésus dit à Pierre « pais mes brebis », il fait de lui un pasteur, on est d’accord.
      • Cette vocation de pasteur ne signifie absolument pas une autorité sur les autres, mais de se mettre au service des autres, au-dessous des autres, comme Jésus vient de le montrer en lavant les pieds de ses disciples (Jean 13).
      • Quand Pierre cherche tout de suite à s’occuper de la part réservée à Jean, Jésus lui conseille de s’occuper de ses propres affaires et de laisser le Christ s’occuper de ce qu’il réserve aux autres (Jean 21:21-22). La vocation de Pierre ne dit absolument pas que Jean n’aurait par ailleurs pas reçu lui aussi reçu une vocation de pasteur, d’apôtre, cela n’enlèverait rien à la vocation de Pierre.
      • Cette vocation de Pierre de faire paître les brebis du Christ ne dit absolument pas que Pierre recevrait du Christ le pouvoir de transmettre sa propre vocation, ce qui reviendrait pour lui de décider à la place du Christ quelles seront les vocations des uns et des autres. En tout cas, rien de laisse penser cela dans ce texte.
      • Ensuite, pourquoi alors cet évangile nous montre ce dialogue de Jésus avec Pierre, et pourquoi trois fois cette question du Christ le poussant à confesser par trois fois son amour du Christ ? Il semble que ce soit parce que Pierre a renié par trois fois le Christ, malgré ses fanfaronnades. Il est presque un Judas. Alors que Jean, lui, osait se montrer au pied de la croix avec Marie. Ce dialogue permet au Christ d’aider Pierre à se pardonner à lui-même, et le « pais mes brebis » est comme un renouvellement de sa conscience d’être apôtre du Christ, chargé de nourrir les humains de l’Evangile du Christ. Vocation que peut être il n’aurait plus osé revendiquer après son reniement. Et comme ce reniement avait été public, il a été très utile de la part de Jésus que sa réhabilitation comme apôtre soit publique. C’est en tout cas une hypothèse de compréhension de ce texte très inspirant.

      Dieu vous bénit et vous accompagne

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