03 juin 2019
Le repos, une œuvre de Vilhelm Hammershøi
Vilhelm Hammershøi, Le repos, 1905
Je vous invite à plonger, avec moi, dans l’atmosphère dépouillée et silencieuse de cette œuvre.
Le temps semble s’être arrêté, comme suspendu en un instant d’éternité.
Tout est comme figé dans une composition sobre, aux contours imprécis, aux tons couleur terre, qui baigne dans une lumière douce : une chaise en bois et un bout de table recouvert d’une nappe sur laquelle est posée une assiette blanche, vide. Tout est immobile mais la présence intense de la femme est « in-ouïe ».
Elle est de dos et semble avoir glissé nonchalamment sur sa chaise. Elle se fond dans le décor. Un halo de lumière éclaire sa nuque, sa chevelure ramassée en chignon hâtif et le mur nu qu’elle regarde, sa tête légèrement tournée.
Cette femme, ne serait-ce pas moi, certains jours, épuisée, desséchée par l’agitation, les tensions, les bruits qui flétrissent, étouffent et dévorent mon âme pourtant « a-vide » de quiétude.
L’austérité ambiante est froide à dessein, car elle ouvre un au-delà de la représentation même. La scène n’est que prétexte. Tout se passe dans l’intime, au cœur même de l’intériorité de cette femme.
Comme elle, je fais face à ma part d’ombre et de lumière.
L’assiette, ornée d’une couronne de pétales, est là offerte, prête à recueillir le fruit de mes questionnements, avec mes doutes, mes errances, mes peines, mes fardeaux, mes angoisses… signe de cette Promesse de paix, …cette grâce donnée à chacune et chacun.
France Bossuet Rutgers
Le musée Rath accueille, du 14 juin 2019 au 27 octobre 2019, une exposition sur les peintres du silence. (Je ne sais pas si ce tableau de Vilhelm Hammershøi sera exposé) J’aime l’art et j’ai à cœur de vous emmener dans un voyage méditatif à partir d’une œuvre. L’art m’inspire, me nourrit, et me révèle quelque chose de moi, de ma relation à la vie et au Christ. Mon intention n’est donc pas de vous faire un exposé ou un commentaire, (tout se trouve dans de magnifiques ouvrages de spécialistes ou sur internet) ni d’ailleurs de vous enfermer dans mon interprétation, mais je souhaite vous transmettre la joie et l’envie d’observer, de contempler, de méditer, d’interpréter et d’oser une pensée, une parole sur une œuvre d’art.
Si vous souhaitez méditer avec moi devant un tableau dans un des musées de Genève, écrivez-moi : france.bossuet@gmail.com ou 076 302 55 51
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Soit.. interprétation spirituelle.. trés riche… mais, « au delà de la représentation même »-non dévoilée entiérement!-… » la scéne n’est que prétexte »… lequel?… .. »Tout(?) se passe dans l’intime(!)…au coeur même de … l’intériorité(?!) de cette femme »… Bigre!.. D’autant que vous insistez sur « l’assiette… ornée d’une couronne de pétales »(!)… Où donc réside?.. cette »part d’ombre et de lumiére »?!?… Ne peut-on appliquer une grille de »lecture »similaire au « verrou » de Fragonard??!?…