Tous les commandements se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Romains 13:9)
Aimer, dans ce contexte, c’est se soucier de l’autre, c’est respecter sa personne en tant que telle, la savoir chère aux yeux de Dieu. Ce n’est donc pas nécessairement avoir de l’amitié ou de la sympathie (ce sont d’autres mots qui recouvrent ces notions en grec).
Ce verset de l’apôtre Paul est très libérateur car il remet à leur place tous les autres commandements qui nous sollicitent : ils sont souvent à entendre, mais à la suite de Jésus, Paul les range ici au rayon des accessoires, et devant être soumis à ce critère : est-ce que ce commandement va dans le sens de cette valeur essentielle qu’est l’amour ? Est-ce que ce commandement ou cette doctrine me fait grandir dans notre capacité à aimer ? Par exemple, si une interprétation biblique risquait de me faire craindre Dieu plutôt que de l’aimer d’un cœur confiant, cette interprétation poserait problème. Ou si tel commandement avait tendance à me faire considérer telle personne comme mauvaise, ou moi-même comme étant mal vue par Dieu : ce commandement ne résisterait pas à ce simple critère. Ce verset est ainsi très libérateur : à nous d’examiner, de garder ce qui est bon, de désencombrer le catalogue de nos devoirs sacrés, nous recentrant sur l’essentiel.
Après la joie que nous donne cette belle parole, nous pouvons avoir un sursaut : concrètement, je n’aime que peu de personnes et je ne les aime qu’un peu seulement. Rassurez-vous : personne n’y arrive vraiment (sauf Dieu). Même Jésus-Christ qui a aidé bien des personnes (dont nous faisons partie), n’a probablement pas pu soutenir par exemple un Esquimau qui était à ce moment là n détresse sur la banquise, or par définition cet homme étant un enfant de Dieu, il était un des prochains de Jésus. Nous sommes limités, c’est un fait. C’est pourquoi il n’est pas dit « tu aimeras chacun de tes prochains » (les 8 milliards actuels plus ceux à venir), mais il est dit « tu aimeras ton prochain ». Cela veut dire aimer au singulier : comme un professeur qui a 20 élèves s’occupe de chacun des 20. Il nous reste donc à déterminer si une ou plusieurs personnes auxquelles je pense font partie de ma vocation, puis à essayer d’aimer chacune d’entre elles comme je pourrai, avec l’aide de Dieu qui nous dit ici : tu y arriveras, ne serait-ce qu’un petit peu.
par : pasteur Marc Pernot
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