10 novembre 2023

Un hélicoptère en montagne treuille un secouriste au dessus d'une forêt - Image par Sergio Cerrato - Italia de https://pixabay.com/fr/photos/h%C3%A9licopt%C3%A8re-montagne-5363389/
Texte Biblique

Jésus : « Les bien-portants n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui ont mal. » (Luc 5:31)

C’est avec cette évidence que Jésus expose la base de sa théologie. C’est un retournement complet par rapport à la théologie et la foi de l’époque où l’on pouvait encore craindre Dieu.

Un Dieu juge ? Non : un Dieu médecin

Un Dieu qui serait un juste juge ne sélectionnerait que les meilleurs éléments, les plus croyants, les plus généreux, les plus dociles. Et il abandonnerait les autres d’un triste : tant pis pour vous. 😩

C’est l’inverse que Jésus nous dit, c’est tout l’inverse que Jésus fait. Comme un médecin aux urgences de l’hôpital ou sur les lieux d’une catastrophe : Dieu sélectionne en priorité ceux qui ne vont pas bien pour leur venir en aide. C’est tellement évident dès lors que l’on pense à Dieu comme à un médecin qui vient porter secours. Il va aller, nous dit Jésus, en priorité vers « les personnes qui ont mal ». Il adopte le point de vue de la personne elle-même. La question n’est même pas qu’elle déçoive l’espérance que Dieu a en elle. Le problème aux yeux de Dieu, le scandale qui est pour lui une urgence, c’est quand la personne a mal. Cela se manifeste parfois par la douleur de la personne, douleur du corps qui souffre, douleurs psychologiques, inquiétudes, peurs et angoisses, douleurs de relations souffrantes… et parfois, son mal ne se manifeste pas par une souffrance. Celui que l’on appelle parfois « l’imbécile heureux » (sans le côté péjoratif), lui aussi se porte mal, et c’est tout autant un drame, tout autant inquiétant pour celui, Dieu, qui aime la personne en état de léthargie. De toute façon, dès qu’une personne se porte mal elle est une priorité pour Dieu, et pour toute personne qui a du cœur.

Ce n’est même pas la question du pardon, mais de secourir

La question de la responsabilité de la personne dans son mal n’est pas une seconde en question ici. De même que le médecin va chercher à sauver tout autant le responsable de l’accident que la victime, le médecin n’est pas responsable de l’enquête mais de prendre soin au mieux possible.

Nous pouvons donc penser Dieu sous cette figure d’un bon médecin pour notre être. Il fera tout pour nous aider, seulement, si nous pouvons l’aider à nous aider ce sera encore mieux. Nous ne sommes pas seulement souffrant, une part de nous est en forme, Dieu chérit notre liberté d’être nous même, il ne fait rien contre, au contraire, il s’en réjouit.

par : pasteur Marc Pernot

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Un commentaire

  1. Rosset Claire-Lise dit :

    Cher Marc, merci de ce texte qui m’invite à écrire ce qui suit :

    12 novembre 2023 : Les bien-portants n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui ont mal (Luc 5 : 31)

    Que signifie être bien- portant ? Que signifie avoir mal ? Quelle-s définition-s en donner ?

    – Si je lis Luc 5 : 1 -11, on voit le disciple Pierre épouvanté par le miracle de la pêche dite miraculeuse opéré par ce Jésus qu’il ne connaît pas. Il ne lui reste plus qu’à tomber à genoux devant lui, tant il se sent perdu autant dans ses pensées que dans sa recherche existentielle.

    – Et puis, il y a cette guérison d’un homme couvert de lèpre par Jésus, cet homme rejeté socialement et inapte à accéder au temple. (v. 12- 16)

    – Encore, les v. 18-28, il y a l’épisode de l’homme atteint de paralysie autant physique que spirituelle et que Jésus va guérir. Nous aussi, nous avons nos propres paralysies à gérer quand on plonge tête baissée dans nos biais de confirmation.

    – Enfin, les v. 27 à 31 :
    « Après cela, Jésus sortit, et il vit un publicain, nommé Lévi, assis au lieu des péages. Il lui dit: Suis-moi.
    Et, laissant tout, il se leva, et le suivit.
    Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains et d’autres personnes étaient à table avec eux.
    Les pharisiens et les scribes murmurèrent, et dirent à ses disciples: Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie?
    Jésus, prenant la parole, leur dit: Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. »

    En lisant votre commentaire, je ne pouvais m’empêcher de penser à ces personnes – toutes générations comprises -, qui ne demandent qu’une réponse après qu’une personne bienveillante ait pris la peine de les écouter dans leur parole de vérité. C’est simple, cela se résume à trois mots : je te (vous) crois !

    Parce qu’on peut tomber malade de la folie meurtrière de l’autre, physiquement, psychiquement, spirituellement. Les problèmes d’harcèlement, de burn out , de troubles anxio-dépressifs qui sont actuellement légion en sont la preuve.

    Or, celui, celle qui se porte bien est, paradoxalement, ce patient « désigné » qui porte en lui les symptômes de la famille, de la société ou de l’entreprise dysfonctionnelle dont il fait partie. Lui va « bien », dans le sens que la maladie est sa seule porte de sortie pour préserver sa liberté de conscience.

    « Les bien-portants qui n’ont pas besoin de médecin » me font penser à Pilate qui tue un innocent et qui s’en lave les mains. Il rejoint toutes ces personnes qui écrasent leur frère, leur sœur pour lesquels Christ est mort, en dormant la conscience tranquille. Eux n’ont pas besoin de médecin, ils projettent sur autrui leur part d’ombre qu’il ne peuvent pas voir en eux.

    Je me souviens de mes vingt ans, une période noire où ma mère, me voyant avaler des boîtes entières de médicaments psychotropes, me disait cyniquement : tu avales tes pilules du bonheur !
    Mais comment pouvais-je connaître le bonheur dans cette période sans fin où je devais tant lutter contre mes idées suicidaires tant mon contexte de vie familial était insupportable ?

    Alors, vous comprenez combien ce verset me touche et me parle, pour moi, pour les personnes en souffrance que je rencontre et qui s’accrochent à des braises de vie, tant leur souffrance est grande et qui n’ont qu’un désir, celui de Jésus à l’homme paralysé :
    « Lève-toi, prends ton petit lit et marche ! » , parce que je m’assieds à côté de toi dans ta souffrance pour te remettre debout.

    Bien cordialement
    Claire-Lise R.

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