Henri Matisse, 1950, dessin préliminaire pour la Chapelle du Rosaire à Vence. Collection privée.
Texte Biblique

Jésus : « Personne n’a d’amour plus grand que celui qui donne sa vie pour ses amis. » (Jean 15:13)

Nous avons là une des premières interprétations de la mort de Jésus. Bien bien avant que certains penseurs inventent cette théorie affirmant que la mort de Jésus était nécessaire pour calmer la soif de Dieu de punir les coupables. Jésus explique ici autrement son geste extrême : manifester son amour pour ses amis. Un amour qui ne lésine pas. C’est sa façon d’être : il se donne à fond pour ceux qu’il rencontre, courant partout, expliquant inlassablement l’amour de Dieu, cherchant à les faire réfléchir en inventant de curieuses petites histoires, soignant les blessés de l’âme et du corps, les blessés par des discours religieux parfois effrayants (déjà à l’époque).

Au moment où il prononce ces mots, Jésus est à quelques heures d’être arrêté pour être exécuté. Il aurait pu dire à ses amis que le travail est fait et bien fait, que le message a été annoncé et vécu. Il aurait pu conclure en disant « Que celui qui a‭‭ des oreilles‭ pour entendre‭‭ entende.‭‭ »(Marc 4:9), remercier ses amis et sa maman pour leur soutien, puis s’effacer. Il aurait bien eu le droit.

Seulement, si Jésus était retourné vivre sa vie, ses amis auraient pu sentir que son amour pour eux avait atteint ses limites. Or sa mission était d’annoncer un amour infini, transcendant : celui de Dieu. Comment faire ? Jésus décide d’assumer tous les risques. Il n’y a pas d’amour plus grand, effectivement, que de donner sa vie pour ceux que l’on aime. Tel est donc réellement l’amour de Jésus pour la personne humaine. Mais ce geste n’est absolument pas un mépris pour la vie en ce monde. Il pleure littéralement de devoir quitter ce monde et ses amis.

Heureusement que Jésus ne s’est pas contenté de ce geste ultime, nous n’aurions pas été tellement avancés. Nous aurions eu le geste d’amour sans pouvoir en comprendre la portée, le sens qu’il a bien développé avant : manifester l’amour dont Dieu nous aime. Et nous dire qu’aimer, c’est vivre ardemment.

par : pasteur Marc Pernot

verset médité prêt à être imprimé

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4 Commentaires

  1. Denis dit :

    Merci infiniment, très Cher Marc,
    Pour ma part j’ai été saisi – et je le reste – par cette parole fondamentale, en miroir à telle autre, sacrificielle, que j’abhorre !
    Jésus donne… sa VIE ! Il ne donne pas sa MORT.
    Cela pourrait paraître nuance subtile… c’est pour moi essentiel et caractérise CETTE mort-là.
    Je vous salue très fraternellement.
    Bien à vous,

    1. Marc Pernot dit :

      Excellent ! Grand merci !
      Dieu vous bénit et vous accompagne
      Marc

  2. Jean-Michel dit :

    Pas mal, le dessin, mais manque un peu de caractère quand même … (oui, c’est mon goût … z’êtes pas forcés d’êt’ d’accord-déon).

    1. Marc Pernot dit :

      C’est un dessin de Henri Matisse, dessin préliminaire pour la Chapelle du Rosaire à Vence. Perso, je trouve cela sublime. Mais effectivement c’est une question de goût.

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