Dieu dit : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. » (Apocalypse 21:5)

Ce cri a eu un fort écho dans la foi chrétienne : Alpha et Oméga entrent dans de multiples illustrations chrétiennes des quatre premiers siècles, à une époque où les chrétiens n’avaient pas encore pris comme emblème la croix. Nous voyons par exemple le chrisme : ☧ (les deux premières lettres du Christ, le Khi – X et le Rho – P) entouré de Alpha et Oméga, formant une confession de foi : par exemple sur leurs lampes à huile 𝛂☧𝛚 : Christ est pour nous la source de lumière divine et une visée inspirante.

Alpha (𝚨 ou 𝛂): Dieu est la source de la vie. Dans la prière, c’est vers cette source que nous allons boire. C’est précieux dans la détresse pour trouver une force nouvelle, quand nous sommes en panne pour trouver un nouveau souffle, quand nous sommes désespérés pour trouver un enthousiasme renouvelé à vivre. Mais pas seulement : quand tout va pour le mieux à cette source de vie, nous trouvons un mouvement qui nous fait avancer encore.

Oméga (𝛀 ou 𝛚): Dieu est pour nous aussi, et c’est essentiel, une finalité, une visée. Même l’athée gagne à avoir une visée, un idéal, une idée de ce qu’il considère comme le bien, le beau et le juste ultime. Il est ensuite fécond de chercher concrètement, dans la prière, à en discerner avec gratitude les traces dans notre vie, et à chercher à mettre (autant que possible) notre vie en cohérence avec cet idéal, pas à pas. Pour cela, nous avons bien besoin de la source, de l’Alpha.

Ce Dieu Alpha-et-Oméga est le puissant moteur de notre prière. C’est ce que nous découvrons en Christ. Nous découvrons aussi en lui que c’est par grâce que nous avons reçu et que nous recevons encore la vie. Un mystérieux Alpha s’est manifesté de multiples façons pour que vive cette œuvre d’art que nous sommes. Et ce n’est pas fini, en lui, chaque point Oméga de notre existence (marquant la fin plus ou moins heureuse d’une étape) peut devenir un nouvel Alpha : le début d’une nouvelle étape qui pourra être belle et nous mener plus loin. C’est pourquoi les chrétiens mettaient souvent sur leurs tombes le Oméga en premier 𝛚☧𝛂, comme une confiance qu’en Christ, la vie est plus forte que la mort.

par : pasteur Marc Pernot

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