Je suis au début de mon parcours spirituel et je me rends compte que Dieu, son amour, sa joie peuvent parfois me terrifier tellement c’est immense.

Question posée :

La joie et l’acceptation de Dieu

Bonjour,

Je suis au début de mon parcours spirituel et je me rends compte que Dieu me dépasse énormément. Son amour, Sa joie, Son immensité peut parfois me paralyser, me terrifier tellement c’est immense. Je me suis minuscule et j’ai l’impression que c’est trop pour moi. C’est si fort que je n’arrive pas a contenir tout ça en moi et ça me conduit à repousser Son amour. Comment faire pour l’accepter pleinement, pour l’intégrer et pour accepter que l’on mérite cet amour qui est si grand ?

Merci d’avance pour votre réponse,

Sophie

Réponse d’un pasteur :

Chère Sophie

Excellent ! Quel beau message. Manifestement, vous êtes très impliquée dans votre belle démarche spirituelle. Effectivement, il y a une véritable joie dans le fait de découvrir la puissance de Dieu dans notre vie.

Pourtant, vous ressentez parfois un terreur devant cette transcendance de Dieu. Cette expérience se retrouve très souvent décrite dans la Bible. Le héros d’une rencontre avec Dieu est comme paralysé de stupeur, voire de terreur. Et la première chose que Dieu dit souvent, et Jésus aussi, c’est « Sois sans crainte ! », ou « N’ayez pas peur ! » ou « La paix soit avec vous ! ».

Si cette peur vous prend, vous pouvez vous répéter dans votre tête : Dieu me dit « sois sans crainte », Dieu me dit « n’aie pas peur », Dieu me dit « je te donne ma paix ».

Ensuite, sans attendre que cette peur vous vienne, il est bon de méditer sur la personne de Jésus, sur ses actes envers tous, montrant sa bienveillance pour chaque personne. Il accueille l’intégriste comme le centurion romain complètement païen, il accueille et prend soin d’un fou complet, il pense même gentiment aux soldats qui le crucifient en se moquant de lui. Quand on voit Jésus cherchant le bien de chacun, comment aurions-nous peur de Jésus ? D’avoir l’air nul devant lui ? Un peu, oui, mais alors il se pencherait vers nous pour nous relever, nous rendre meilleurs et nous libérer.

Comment accepter que l’on mérite cet amour qui est si grand ? En réalité, c’est assez naturel que Dieu aime, en réalité : c’est comme cela que bien des mamans aiment leur bébé. Même une maman pigeon, une maman tigre… Pourquoi Dieu ne le ferait pas ? Cela n’a rien à voir avec nos mérites, c’est simplement naturel. Tout simplement parce que Dieu est comme cela et que nous sommes son enfant. Il ne se force pas, c’est son plaisir de nous aimer, voilà tout.

Votre grande sensibilité spirituelle est une chance, un talent. Pas très confortable, certes. Mais c’est bien d’être sensible, c’est une qualité, une intensité. Et cela peut être transformé en une force, en un enthousiasme de vivre.

Le risque me semble être d’être, du coup, assez perméable discours religieux vous encourageant à avoir peur de Dieu. Car il existe des personnes qui jouent à faire peur aux gens, afin de faire pression sur leur conscience. Vous qui avez senti cet amour, vous savez que cet amour dépasse tout, en toute circonstance. Jamais Dieu ne pourrait vous abandonner à quoi que ce soit de mauvais. Un tel amour, parfait, celui de Dieu pour vous, chasse toute crainte, toute peur.

Vous avez donc raison de travailler sur cette question. La réflexion est une approche intéressante pour avancer. La prière aussi, où Dieu lui-même peut vous aider.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot